Je ne devrais pas être là – Chapitre 4 – Fiction érotique

Je n’ai pensé qu’à lui pendant les vingt minutes de mon trajet retour. Une compilation de moments de mon cru de la nuit qui vient de s’écouler. Le pli de sa bouche lorsqu’il rit de quelque chose que j’ai dit. Mon Dieu, le dessin de sa bouche délicieuse. L’image de sa main sur mon coude et la flexion de son avant-bras. Le moment où mes yeux ont rencontré les siens alors qu’il me regardait de l’autre côté de la pièce.

Son sexe nu. Respire.

Mes mains rencontrent mes cuisses et je les remonte pour tirer ma robe vers le haut et par-dessus ma tête ; je ralentis pour apprécier la sensation du tissu qui effleure et tire sur mes mamelons durs. Je passe mes ongles dans mes cheveux et je me masse la tête ; j’enfonce mes pouces derrière mes oreilles et je les laisse glisser jusqu’à une légère prise autour de mon cou, les doigts retrouvant derrière. [« Je pensais que tu allais te joindre à nous… »]. J’abaisse ma main droite, dessine le galbe de mon sein gauche et puis l’enveloppe tandis que mon pouce frotte sur et autour de mon mamelon.

Je ne pensais pas qu’il pouvait durcir davantage, mais c’est pourtant le cas. Il revient au centre à chaque passage de mon pouce et je peine à avaler ma salive tandis que ma bouche s’assèche et que ma respiration s’intensifie. [« Tu es exactement la même qu’autrefois pour moi… »]. Je ramène ma main gauche sur mon sein droit. Les mains presque pleines, mes doigts attaquent plus agressivement. Je tire et je serre mes mamelons. J’étire mes tétons aussi loin que possible puis je les relâche pour sentir le petit rebond à leur retour. Je veux être pénétrée. Je veux qu’il me remplisse.

Je m’imagine de retour dans la chambre sans photos, assise dans le coin, nue cette fois, avec lui seul dans la pièce. Il est agenouillé sur le lit, face à moi. La lumière du crépuscule qui se glisse dans l’entrebâillement de la porte derrière lui assombrit les détails de ses traits depuis ma position, mais intensifie sa silhouette puissante. Il tient sa bite d’une main et fait glisser lentement sa main de haut en bas tout en me regardant avec avidité.

Mes doigts descendent le long de mes abdominaux et taquinent le haut de mon pubis tandis que j’imagine me saisir des bras du fauteuil, pousser mes hanches vers l’avant et ouvrir grand mes jambes pour lui donner une vue imprenable. Il pencherait la tête sur le côté et déplacerait son regard prédateur sur ma chatte exposée, ouverte pour lui. Je le supplie.

J’attrape un élastique sur la coiffeuse et m’attache les cheveux. Ma peau est à vif, désespérée d’être touchée et, malgré la chaleur de la nuit d’été, une chair de poule me couvre de la tête aux pieds. Je ferme la porte de la salle de bains, je me tiens debout, le dos appuyé contre la porte, je passe ma main autour de ma tête et coince l’élastique de ma queue de cheval dans le crochet du porte-manteau fixé sur la porte. Je suis plus grande qu’il n’est haut. Lorsque je plie légèrement les genoux, le dos contre le satin frais du peignoir qui y est suspendu, en équilibre sur la pointe des pieds, une traction douce soulève ma mâchoire et allonge mon cou.

Un gémissement m’échappe et je suis ramenée dans mon fantasme, sur le lit avec lui ; sa main saisit fermement mes cheveux tandis que ma queue de cheval s’enroule autour de son poignet. Le dos cambré et le cul présenté à lui, il s’enfonce en moi. Mes bras sont tendus derrière moi et j’enfonce mes ongles dans ses cuisses, m’en servant pour me coller davantage contre lui. Alors qu’il passe sont bras autour de moi pour venir s’attaquer à mon clito, je déplace la mienne vers ses couilles et tire doucement dessus avant de venir taquiner le point sensible près de son cul.

La porte de la salle de bains résonne lorsque je m’y cogne, l’imaginant me remplir sans réserve. J’utilise ma main gauche pour dévoiler mon clito et je fesse ma chatte avec ma main droite, encore et encore, de plus en plus fort. « Baise-moi ! » Je souffle dans la pièce vide. « Je t’en supplie. »

Je pense à lui m’entourant de son bras et me tirant de façon à ce que mon dos et ma tête soient pressés contre son front tandis que nous nous déplaçons ensemble, de haut en bas. Son emprise sur ma queue de cheval est constante. Sa bouche posée sur mon cou. Il me donne des instructions à l’oreille. « Viens sur moi. Chevauche-moi, maintenant. »

Je ne peux pas me retenir. Je ne peux pas m’arrêter. Mes pieds se déplacent sur le carrelage et alors que mon orgasme commence à prendre le dessus, je jette involontairement la tête en avant. La prise du crochet sur ma queue de cheval me tire la tête en arrière et je hurle mon plaisir dans la pièce.

Je suis encore en train de récupérer sur mon lit, moins de deux heures après l’avoir quitté quand l’invitation atterrit dans mes messages. « Il faut que je te baise. On se voit demain ? » J’ai répondu avant même d’avoir réfléchi à ma réponse : « Oui. Dis-moi où et quand. »

 

* Cette fiction érotique a été écrite en anglais par Ginger Knicks. Pour la lire dans sa version originale, c’est par ici