Quelles sont les plus grandes insécurités sexuelles des hommes ?

Les hommes sont généralement élevés dans l’idée qu’ils doivent être « forts », ce qui, selon l’interprétation de la société, signifie que qu’ils doivent tout garder pour eux, de peur de communiquer et d’être vulnérables. Il n’existe sans doute pas d’acte physique où l’on est plus vulnérable lors d’un rapport sexuel, on peut imaginer à quel point les hommes sont hermétiques à échanger sur leurs insécurités sexuelles.

L’un des nombreux responsables des insécurités sexuelles ressenties ou vécues par la gent masculine (et sans doute féminine également) est la pornographie. Des recherches ont montré que plus les gens consomment de porno, moins ils se sentent sur d’eux et plus il leur est difficile d’atteindre l’orgasme.

Mais le problème n’est pas la pornographie en elle-même. Mais plutôt le fait que le porno est devenu le moyen d’éducation par défaut face à des programmes d’éducation sexuelle simplistes voire inexistants et face à une société qui peine toujours à aborder la sexualité de façon décomplexée. La réalité est que le porno est un divertissement, dont toutes les facettes sont idéalisées. Tout comme Hollywood nous fait croire que l’humain moyen ressemble à Brad Pitt, le porno nous fait croire que le sexe dure des heures, que les pénis ont la taille d’un avant-bras et qu’ils sont toujours durs comme le roc et capables de jouir à la demande.

Sur ce blog, nous abordons des thématiques liées à la sexualité dans son ensemble. Nous allons nous pencher sur trois préoccupations masculines qui nous semble fréquentes. Nous vous proposerons également des conseils pour y pallier. Bonne lecture !

LA DURÉE

L’une des principales préoccupations des hommes est la durée de leurs rapports sexuels. Selon une étude qui a demandé à 500 couples de se chronométrer lors d’un rapport sexuel sur une période de quatre semaines, la moyenne est de 5 minutes 40. À savoir : le chronomètre commençait dès que le pénis pénétrait dans le vagin et ne tenait pas compte des préliminaires.

Comme pour la taille du pénis, les gens ont tendance à exagérer la durée de leurs rapports sexuels, il y a donc de fortes chances que ce chiffre soit un peu généreux. Cependant, il est important de noter à quel point ces chiffres sont vastes, les ébats allant de 33 secondes à 44 minutes. Les 5 minutes 40 représentent la durée médiane.

Alors donc, quelle est la durée idéale ? Une étude publiée dans The Journal of Sexual Medicine a interrogé des sexologues qui ont déclaré qu’un rapport sexuel d’une à deux minutes était estimé « trop court », quant un rapport sexuel de 10 à 30 minutes semblait lui « trop long ». Qu’est-ce que cela signifie ? Que très probablement la durée moyenne se situe dans une zone de confort située entre les deux.

Bien sûr, il est important de noter que les rapports sexuels avec introduction du pénis dans le vagin ne sont pas la définition que tout le monde se fait du sexe (et heureusement !). La seule chose qui compte vraiment est que chacun des partenaires ait pris du plaisir. Mais si vous cherchez à durer un peu plus longtemps, il existe quelques solutions que vous pouvez essayer.

Tout d’abord, si vous vous trouvez proche de l’orgasme, essayez de changer le rythme et de stimuler votre partenaire avec votre langue ou vos doigts jusqu’à ce que vous sentiez la sensibilité se dissiper. Étant donné qu’environ seulement 18 % des personnes ayant un vagin peuvent atteindre l’orgasme par la seule pénétration, passer du temps sur d’autres zones comme le clitoris est une bonne idée, quelle que soit la durée de l’orgasme.

La retenue est un moyen de s’entraîner à durer plus longtemps. Le but est de s’approcher à plusieurs reprises de l’orgasme et de se retenir. Il faut pour cela se sentir à l’aise et bien connaître son excitation sexuelle afin de pouvoir maîtriser l’éjaculation. Sans compter que l’orgasme ainsi retenu puis relâché serait beaucoup plus intense.

LA TAILLE

La taille du pénis est de loin la préoccupation la plus fréquente. Ce qui est logique, puisque les recherches montrent que 45 % des hommes souhaiteraient avoir un plus grand pénis. Bien qu’il existe quelques procédures permettant d’augmenter la taille du pénis, les résultats sont soit temporaires, soit très risqués. Elles sont également assez coûteuses.

La seule solution dans ce cas est de regarder les statistiques crédibles sur le sujet, et non ce que les gens vous disent (ou ce que le porno vous montre), car le pénis moyen est en fait beaucoup plus petit que ce que la plupart sont prêts à admettre.

Des recherches ont montré que les gens croient que le pénis moyen mesure environ 15 cm, alors qu’en réalité, il est plus court de près d’un centimètre. L’une des premières études à n’examiner que les mesures prises par des professionnels de la santé a révélé qu’un pénis en érection, après avoir examiné les données de plus de 15 500 hommes, mesurait entre 12,95 et 13,97 cm.

La plupart des recherches précédentes reposaient sur des mesures autodéclarées, qui étaient inexactes car les gens ont tendance à mentir sur la taille de leur pénis. Une étude publiée dans le Journal of Sex & Marital Therapy a révélé que seuls 26,9 % des hommes déclarent avoir un pénis de moins de 15 cm, tandis que 30,8 % déclarent une longueur de 15 cm ou plus, et 10 % une longueur de 15 cm ou plus.

Pour mettre les choses en perspective, un pénis en érection de 16 cm se situe dans le percentile 95, ce qui signifie que cinq personnes sur 100 ont un pénis plus long que 16 cm. Environ 95 % des personnes ont un pénis qui mesure entre 13 et 14,2 cm en érection, ce qui signifie qu’une majorité écrasante d’hommes et de personnes ayant un pénis ne se sentent pas sûrs d’eux, alors qu’en réalité ils ont un pénis de taille tout à fait moyenne. Que faut-il en déduire ? Que les hommes doivent se regarder avec plus de bienveillance !

L’ÉRECTION

Il semble que plus de 50 % des hommes souffrent d’une forme de dysfonctionnement érectile (DE) au cours de leur vie. Pourtant dans l’imaginaire collectif, et notamment masculin, les hommes sont censés avoir un pénis qui fonctionne à la perfection à chaque fois. Bien que les troubles soient plus fréquents avec l’âge, plus de 25 % des hommes de moins de 40 ans souffrent d’une forme de dysfonctionnement érectile, et on estime que le dysfonctionnement érectile psychologique (principalement causée par l’anxiété) touche environ 90 % des adolescents et des jeunes hommes.

Il est important de noter que les problèmes érectiles occasionnels ne doivent pas une source d’inquiétude. En fait, les experts affirment qu’il serait « normal » d’avoir des difficultés à obtenir ou à maintenir une érection pendant près de 20 % des rapports sexuels.

Heureusement, il existe un certain nombre de solutions pour les personnes qui pensent souffrir de dysfonctionnement érectile, qu’il s’agisse de régime alimentaire, d’exercice physique, d’une limitation de la consommation de certaines substances (alcool, tabac…) ou de pornographie.

Si vous vous sentez stressé avant un rapport sexuel, essayez de faire quelque chose de relaxant avant. Allez courir, prenez un long bain, buvez un verre. Une autre chose que vous pouvez faire est de ne plus donner un but précis à vos rapports sexuels. Cela signifie qu’il ne faut plus penser à l’orgasme et qu’il faut simplement prendre du plaisir sans pression ni attente. En parlant d’attentes, il peut être évidemment fort utile de communiquer à l’avance avec votre partenaire. Expliquez -lui vos attentes et vos limites, cela peut vous mettre tous/toutes les deux bien plus