Un cambriolage qui tourne à l'érotique

Un Vol Voluptueux – Partie 1

C’était une maison moderne somptueuse aux goûts de notre époque, c’est-à-dire avec des murs transparents, y compris sur l’extérieur, et qui donnaient une vue imprenable à ses habitants sur le reste du monde, autant que le reste du monde sur ses habitants. Une aubaine pour un cambrioleur aguerri. En observant à peine quelques jours des personnes dans leur élément, on était rapidement capable de savoir s’ils allaient sortir de chez eux bientôt et pour combien de temps.

Un cambriolage qui tourne à l'érotique

Par exemple, ce trentenaire qui partait faire son footing tous les matins pour se maintenir en forme ne courait en réalité pas plus de quinze minutes et revenait chaque fois essoufflé. C’était logique étant donné son alimentation largement composée de graisses saturées. Je ne pouvais pas visiter sa maison pendant cette absence, il serait capable de revenir au bout de cinq minutes. Il ne courait que pour se donner bonne conscience. C’était trop risqué.

En revanche il y avait cette femme qui enfilait un jogging pour sortir le chien, un pantalon pour faire les courses, une tenue chic décontractée pour son shopping et une robe moulante quand elle sortait le soir. Selon les habits qu’elle portait quand elle traversait son salon, je savais ce qu’elle s’apprêtait à faire et pour combien de temps. Elle s’en allait souvent le soir pour des rendez-vous que j’imaginais galants et elle ne rentrait alors qu’au petit matin. Une très belle femme, que j’aurais volontiers courtisée, mais elle appartenait à un monde que je ne côtoierai jamais. En revanche, dans mon monde à moi, elle était une cible idéale.

C’était décidé, à sa prochaine sortie, je lui rendrais une petite visite. J’attendis donc toute la journée assis au volant de ma voiture garée, avec une vue imprenable sur sa maison. Sur les coups de dix-huit heures, je la vis traverser son salon en sous-vêtement. J’eus beau m’en défendre, cette brève apparition ne me laissa pas indifférent. Au lieu de me réjouir à l’idée que ces sous-vêtements d’un noir chic indiquaient qu’elle allait passer la soirée en bonne compagnie et pour longtemps, j’étais troublé par ce dévoilement furtif. D’abord parce qu’il avait fait naître en moi un désir aussi soudain que puissant alors que je n’avais pas l’habitude de mêler travail et émotion, et ensuite parce que je ressentais une pointe désagréable dans l’estomac. Je savais exactement ce qu’était cette sensation : de la jalousie. L’idée que cette jeune femme superbe au corps de rêve aille se vautrer dans les bras d’un homme qui n’était pas moi m’était désagréable.

Je fermai les yeux et respirai tranquillement pour chasser ces idées de ma tête. Il fallait toujours rester concentré dans ce métier. Une erreur de jugement, et on risquait de finir en prison. J’avais appris durant mes années à l’armée à réfréner mes émotions pour garder le contrôle et je parvins à me recentrer ainsi qu’à faire disparaître cette érection gênante qui tirait sur mon pantalon noir.

La jeune femme reparut dans une robe moulante qui mettait en valeur ses formes à la perfection. Même depuis l’autre côté de la rue, je voyais parfaitement ses fesses rebondies et ses seins voluptueux. Elle avait de surcroit une superbe façon d’attacher ses cheveux pour leur donner une ondulation faussement aléatoire alors que celle-ci était savamment calculée. C’était une femme extraordinairement belle et il fallait une fois pour toute que j’arrête d’en avoir conscience. Je ne devais m’intéresser à rien d’autre qu’à ses bijoux et ses sacs de luxe.

Je mourais d’envie d’allumer une cigarette pour occuper mes mains et mon esprit, mais je devais garder mon corps dénué de toute odeur. Rien ne devait trahir ma présence quand je serai sur place. Et quelque chose me disait que ce serait bientôt…

Et en effet, la jeune femme attrapa enfin son manteau et sortit vers sa voiture de luxe. Il était dix-neuf heures passées quand son véhicule de luxe quitta la petite allée et s’éloigna vers le centre ville. J’attendis encore quinze minutes dans ma voiture, par précaution, puis je sortis, armé de ma trousse à outil.

Après m’être assuré que la rue était déserte, je m’agenouillai devant la porte, crochetai la serrure sans la casser pour ne pas laisser de trace de ma présence, puis j’entrai dans la maison. A l’aide d’une lampe à lumière violette, je dévoilai les empreintes digitales sur le clavier de l’alarme et ne tardai pas à trouver le code. La maison était à moi.

En pénétrant dans le salon, je fus aussitôt envouté par une odeur légèrement musquée, agréable, sexy. Un frisson me traversa en imaginant que cette femme magnifique portait en plus un parfum aussi délicieux. Après avoir fait le tour de la pièce et constaté, comme je m’en doutais, qu’il n’y avait rien à voler, je grimpai à l’étage.

Arrivé dans un long couloir, je découvris un alignement de portes fermées des deux côtés. Je les ouvris les unes après les autres. La première pièce était consacrée à sa passion pour le cinéma, à en croire ce qu’elle contenait. Des affiches de vieux films en quantité, des vitrines avec des objets mystérieux à l’intérieur, ayant appartenu à telle ou telle star… Je pris quelques photos au cas où certaines pièces pourraient intéresser des collectionneurs que je connaissais.

Dans la deuxième salle, chose beaucoup plus étonnante venant de cette femme sophistiquée, des têtes d’animaux accrochés au mur, des photos d’Afrique, des armes tribales dans des vitrines… Elle semblait avoir une fascination pour la chasse et quelques tributs africaines qui apparaissaient en photo dans les vitrines avec les armes associées.

Ces deux pièces donnaient l’impression d’un musée étonnant, des salles d’exposition sans aucun lien entre elles… Je me demandais quelle surprise m’attendait dans la troisième pièce. Je ne fus pas déçu. Après avoir ouvert la porte, la trousse me glissa des mains.

J’étais dans sa chambre. De nouveau, je sentis son parfum qui me faisait tourner la tête, le spectacle n’aidant pas à garder mes idées au clair. Au milieu de la pièce, un immense lit aux draps de soie donnaient des airs de chambre de la Reine comme on en voit dans les châteaux. Et tout autour, des sacs et des habits de luxe dans des placards à porte coulissante qu’elle ne fermait visiblement pas souvent. J’étais tombé sur une véritable mine d’or, le genre qui rapporte beaucoup d’argent facilement, mais ce n’était pas la raison de ma surprise. Ce qui m’avait littéralement cloué sur place, c’étaient les photos sur les murs.

Dans des cadres immenses, je reconnus la propriétaire des lieux dans des poses façon mannequin. Des photos de grande qualité qui mettaient en valeur sa beauté et ses formes. D’autant que sur la plupart de ces tirages, elle ne portait que peu d’habits, voir aucun. L’une des photos la montrait ainsi totalement nue, de face, une main posée pudiquement sur son sexe, mais qui n’empêchait pas de voir tout le reste. A commencer par sa poitrine impressionnante, tendue vers l’objectif. Elle avait une façon de dévorer du regard le spectateur qui me laissait sans voix.

J’avais la gorge sèche, je ne parvenais pas à détacher mes yeux. A la pensée que cette femme devant moi, je l’avais vue en chair et en os il y avait moins d’une demi heure, j’en ressentais un émoustillement fiévreux. J’étais pris d’une envie d’elle irrésistible. Je devais impérativement me ressaisir. Avant de déplier mon sac et d’emporter tout ce qui avait le plus de la valeur parmi les accessoires et habits de grandes marques, je me mis en quête des bijoux.

J’ouvris plusieurs tiroirs et placards sans rien trouver. Un meuble attira alors mon attention au fond de cette chambre immense. Il n’était composé que deux tiroirs particulièrement larges. Je tirai sur celui du haut et je me figeai en découvrant son contenu. Parfaitement positionnés comme s’ils avaient été dans la vitrine d’un musée, des dizaines de sous-vêtements en dentelle fine étaient rangés, bien alignés.

Sans réfléchir, j’attrapai une culotte rose particulièrement transparente et la portai à mon visage pour la sentir de toutes mes forces. Aussitôt, mon pénis me rappela sa présence et se durcit douloureusement dans mon pantalon serré.

La culotte collée contre ma bouche et mes yeux rivés vers le portrait de la jeune femme et de ses seins exceptionnels, je perdis la tête.

Je m’allongeai dans les draps de soie emprunts de son parfum sucré et délivrai mon pénis douloureux, dressé bien droit en direction du portrait qui me faisait tant d’effet. La petite voix sage qui me guidait habituellement sur les chemins de la raison avait complétement disparu pour ne laisser place qu’à mon désir bestial, irraisonné. Il y avait combien de temps que je n’avais pas ressenti un tel désir ? C’était peut-être la raison de cet empressement à me laisser aller, à vivre.

La culotte de dentelle rose enroulait mon pénis que je faisais aller et venir dans mes mains sans quitter des yeux le portrait de la jeune femme pulpeuse. Il y avait quelque chose de décidé, d’implacable dans son regard. Je l’imaginais sortant de la photo, s’approchant de moi à pas lents.

Sans même me toucher, elle parvenait par la pensée à immobiliser mes muscles, et je me retrouvais à sa merci. Elle grimpait à quatre pattes sur le lit, telle une panthère, sans me quitter de ses yeux noirs, s’avançant en faisant rouler ses omoplates. Les muscles de son dos se contractaient sous sa peau mate et lisse. Je devinais ses seins lourds pointés vers le bas, remuant à peine et elle me frôla. Elle posa sa joue contre la mienne puis releva le buste, pour que son mamelon s’écrase contre ma bouche. Je l’avalais sans me faire prier, le dévorant à pleine bouche. Je dus ralentir mon enthousiasme pour ne pas venir trop vite dans la culotte en dentelle. Elle gémissait sous mes caresses, je plaquais ma main sur ses fesses pour coller son sexe contre mien. Mon pénis dur se tendait contre sa toison soyeuse caressant son pubis dans un mouvement de va-et-vient. Elle saisit alors mon sexe et souleva son bassin pour que je la pénètre.

J’étais sur le point d’exploser, mais un bruit me replongea immédiatement dans la réalité. Un trousseau de clé secoué et la porte d’entrée qui s’ouvrait. Je me redressai d’un bond, paniqué. J’eus tout juste le temps de ramasser ma trousse et de remettre les draps en place. J’entendais déjà des pas dans l’escalier. Trop tard pour quitter la pièce. Je me cachai derrière un rideau, la culotte de la jeune femme toujours à la main.

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