10 Tests de grossesse à Travers l’Histoire ou l’Art de la Divination Obstétricienne

Une étude réalisée en 2016 par la marque américaine de tests de grossesses à la maison « e.p.t » a révélé qu’environ 8 femmes sur 10 apprenaient qu’elles étaient enceintes à l’aide d’un de ces tests qu’on achète en pharmacie ou en grande surface. Le médecin n’est désormais plus que le confirmateur de ce qu’on sait déjà. Un simple jet d’urine matinal sur une barre en plastique et on est fixé en quelques minutes…

10 Tests de grossesse à Travers l’Histoire ou l’Art de la Divination Obstétricienne

Mais avant d’avoir recours à ce moyen facile et peu onéreux, les femmes ont dû longtemps user d’autres moyens pas toujours fiables ni bon marché pour être fixées sur leur sort utérin. Nous avons donc sélectionné pour vous un petit échantillon de 10 tests de grossesse depuis les origines jusqu’à nos jours, afin d’enrichir votre culture obstétricienne et vous donner quelques idées pour fabriquer votre propre test maison !

1) Le test des sacs de blé et d’orge en Egypte

Ce n’est un secret pour personne : la médecine antique puisait parfois son savoir dans des croyances étranges… Chez les Egyptiens, on avait ainsi l’habitude de demander à la jeune femme interrogative d’uriner sur un sac de blé et sur un sac d’orge. Si l’orge était le premier à germer, c’était un garçon, si c’était le blé, c’était une fille. Et si aucun des deux ne réagissait, la femme n’était donc pas enceinte. Imparable.

2) Le test d’Hippocrate

Le célèbre médecin grec qui a vécu au 5ème siècle avant notre ère préférait quant à lui lire dans l’urine des femmes pour tenter de déceler si elles étaient enceintes. Une autre technique consistait à mettre de l’ail dans le vagin de la demoiselle. Si le lendemain son haleine sentait, c’est qu’elle était enceinte…

3) Le test de l’urine et du vin

Nos ancêtres du moyen-âge adoptaient une autre forme de test : ils mélangeaient l’urine de la dame avec du vin. En fonction de la réaction produite, ils affirmaient pouvoir dire s’il y avait grossesse ou non. Un test pas si farfelu d’après la médecine moderne puisque l’urine des femmes enceintes contient des protéines qui réagissent en présence d’alcool !

4) Le test des yeux

Au XVIème siècle, le médecin Jacques Guillemeau affirme pouvoir dire si une femme est enceinte ou non en regardant ses yeux ! En fonction de la taille des pupilles et des veines dans l’orbite, ce spécialiste de l’ophtalmologie annonçait à la dame si elle était enceinte, les yeux dans les yeux.

5) Le test de la couleur

Un médecin américain, Lee Chadwick, avait publié un article au XIXème siècle afin de partager sa découverte : les femmes enceintes voient leur vagin et leur lèvres (vaginales) se teinter de bleu entre la sixième et la huitième semaine de grossesse ! Entre les yeux et le sexe, il suffit finalement de bien regarder une femme pour savoir si elle est enceinte…

6) Le test de Friedman

Populaire jusqu’au milieu du XXème siècle, le test de Friedman, appelé aussi « test de la lapine » consistait à injecter l’urine de la femme dans les ovaires d’une lapine. Si la lapine ovulait dans les jours suivants, cela signifiait que la femme était enceinte. Un test très efficace, mais qui a dû sacrifier un bon nombre de léporidés femelles…

7) Le test de Hogben

Les amis des bêtes ne vont pas apprécier beaucoup plus ce test apparu dans les années 1920 et qui nécessita d’élever des grenouilles aux seules fins de déceler les grossesses humaines. De la même façon, on injectait l’urine de la dame dans le système reproducteur de la grenouille femelle et on observait la réaction de la grenouille. Pas celle de son humeur qui ne devait pas être bonne, mais celle de son système reproducteur. Si elle se mettait à pondre : madame était enceinte !

8) Le test de Margaret Crane

Ce nom ne vous dit sans doute rien, et pourtant, c’est elle qui s’est battu pour que l’on ait accès au test de grossesse maison que nous utilisons aujourd’hui. Cette femme n’était pas médecin mais travaillait dans le milieu pharmaceutique où elle a découvert à la fin des années 1960 que les médecins envoyaient les urines de leur patiente à un laboratoire qui s’occupait de dire si la femme était enceinte ou pas. Elle a donc décidé de raccourcir le processus en permettant aux femmes de le faire à la maison. Mais elle a du lutter contre les médecins qui refusaient de perdre de la clientèle et contre une partie conservatrice de la population qui craignait que les femmes non mariées se suicident en apprenant leur grossesse seules dans leur coin ! C’est seulement en 1977 que les premiers tests de grossesse maison sont commercialisés.

9) Le test de grossesse sur Smartphone

Il était évident que cela arriverait un jour… Une entreprise américaine s’en est occupée ! Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’uriner sur votre bijou de technologie flambant neuf, mais de connecter via bluetooth l’appareil testeur à votre smartphone. Le résultat s’affiche sur votre écran et l’application propose par la suite des conseils pour suivre votre grossesse.

10) Les tests de grossesse maison

Impossible d’énumérer toutes les astuces de grand-mère pour savoir si l’on est enceinte, il y en a presque autant que de familles ! Certaines sont cependant plus connues comme celle du sel qui consiste à jeter une poignée de gros sel dans votre urine : si le sel a fondu au bout de 2 heures, félicitations, vous êtes enceinte. Il y a également le test du verre : vous urinez dans un verre que vous laissez dans votre réfrigérateur toute la nuit. Si le lendemain vous trouvez un dépôt blanchâtre dans le verre, vous êtes enceinte !

Le test de grossesse pour homme

Le point commun entre la majorité de ces tests de grossesse est l’urine de la demoiselle, liquide magique dans lequel on peut prédire l’avenir utérin ! L’urine des femmes enceintes s’enrichit en effet en hormones et protéines diverses qui trahissent ainsi le secret… C’est pour cette raison que les tests de grossesse ont permis par ailleurs de dépister des cancers des testicules chez certains messieurs qui avaient uriné sur un test de grossesse pour rigoler… En effet, ce cancer entraîne la sécrétion de gonadotrophine, une hormone qu’on n’est pas censé trouver chez un homme non enceint !