Un Matin dans les Bois – Partie 1

Il arrive sur le parking, le moteur de sa moto vrombit une dernière fois dans l’air matinal de ce jour ensoleillé avant de s’arrêter. Il est perdu dans ses pensées et malgré la promenade au grand air, il se sent stressé. Il sait que la femme de son cœur est là tout près et comme à chaque fois qu’ils se rencontrent, il est envahi d’un sentiment d’excitation brute mêlé d’une absurde appréhension : et si elle ne venait pas finalement ?

Après tout, il est si facile de couper contact et de disparaître sans laisser de trace. Non, leur histoire est trop forte et les sentiments sont devenus trop puissants pour que tout prenne fin si brutalement. Mais d’autres doutes prennent rapidement le relais tandis qu’il ôte son casque et ses gants : ils ne se sont pas vus tant de fois que cela au final. Est-ce qu’il lui plait comme au premier jour ? Commence-t-elle à se lasser de lui ? Et si c’était la dernière fois qu’ils se voient ?

Il traverse le parking et se dirige à l’orée des bois vers le lieu de leur rendez-vous. L’odeur des sous-bois humides à une heure matinale l’aide à apaiser un peu ses doutes. Leur romance est si belle et si invraisemblable qu’il en sourit : en six mois, ils en ont connu des choses, de rendez-vous manqués en symbioses totales dépassant tout ce qu’il avait connu jusqu’à présent, de disputes absurdes dignes de vieux couples à un amour si fort que lui-même s’en étonnait encore. Mais tout cela pour les rapprocher toujours plus, du moins c’est ce qu’il ressent au moment où les bois s’éclaircissent pour laisser place à cette prairie aménagée.

Elle est là, resplendissante, assise sur le banc de l’autre côté d’une petite mare. Tous ses doutes disparaissent en un instant à sa vue : sa silhouette élancée vêtue d’une simple robe d’été, son doux visage encadré de cheveux que le soleil de printemps fait délicatement briller, ses longues jambes entrecroisées… Il se rend compte qu’il s’est arrêté sur place, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Il l’aime si fort… s’en rend-elle compte ? Partage-t-elle ses sentiments, elle qui est si discrète et dans le contrôle ?

Mais l’heure n’est plus aux questionnements, il doit se calmer et à tout prix éviter de lui sauter dessus dès qu’ils seront réunis. Il reprend son chemin et à peine sorti des bois elle l’aperçoit et lui fait un petit signe discret. Il ne peut s’empêcher de la regarder tandis qu’il franchit les 50 mètres qui les séparent. Le temps qu’il arrive, elle est debout face à lui. Il s’approche d’elle, pose délicatement ses mains sur ses hanches et lui susurre « Bonjour mon Amour » dans le creux de l’oreille avant de poser ses lèvres sur les siennes dans un contact frémissant.

Ils s’embrassent passionnément, cet instant semble durer une éternité – et il voudrait qu’il en soit ainsi. C’est là sa place dans le monde, c’est là que toutes leurs décisions d’antan les ont menés, c’est là qu’ils veulent et qu’ils doivent être.

L’excitation monte, leurs mains se cherchent mais des passants lointains rendent impossible toute action plus osée. Il aimerait la posséder, la déshabiller sans autre forme de procès, mais cela irait à l’encontre de tout principe. Il retire sa bouche, et elle laisse doucement glisser sa tête contre son cou, restant collée à lui comme pour lui signifier qu’elle lui appartient. Il la tient encore contre lui quelques instants, laissant déferler en lui tous ces sentiments sans aucune retenue, comme une vague irrésistible brisant toutes ses barrières.

Puis il attrape sa main et les deux amoureux prennent le chemin qui s’enfonce plus profondément dans la forêt, les écartant des coins trop fréquentés du parc. Ils n’osent parler, craignant de briser cet instant de plénitude. La présence de l’autre suffit à chacun, et c’est ainsi qu’ils s’enfoncent sous l’ombre des arbres. Elle ose prononcer les premiers mots, à voix basse : « Mon Amour, j’espère que tu sais où tu vas, j’ai très envie de toi et il ne faut pas me faire attendre trop longtemps… »

Son sang ne fait qu’un tour : il lâche sa main, attrape fermement son bras et la plaque contre l’arbre le plus proche pour l’embrasser farouchement. Leurs langues s’emmêlent, ses mains à elle se collent contre ses fesses, tandis qu’il attrape fermement sa tête pour la maintenir contre la sienne et l’embrasser amoureusement.

Il détache sa bouche et lui susurre dans un souffle « Alors ce sera ici ». Ses mains descendent de sa tête sur ses épaules, et d’une pression ferme, il lui fait comprendre ce qu’il attend d’elle. Elle se baisse rapidement, se met à genoux, et sans un mot ouvre rapidement sa ceinture, puis glisse en un seul mouvement le jean et le boxer de son amant, libérant son sexe déjà gonflé d’envie.

Sans plus attendre, elle pose ses lèvres sur son gland, et, tenant la base du sexe d’une poigne ferme et solide, le glisse au fond de sa bouche en inspirant l’air tout autour. La sensation est divine et il ne peut retenir un râle profond de satisfaction. Il pose ses mains sur le crâne de son amante, et imprime le mouvement lent et profond qu’il souhaite, tout en inclinant légèrement la tête vers le haut, afin qu’elle le regarde droit dans les yeux.

Son regard profond accroche le sien, et une sensation indescriptible l’envahit : il pourrait faire n’importe quoi pour ce regard. Il le sait. Et dans cette position de domination manifeste, ce n’est pas lui qui a le contrôle à ce moment mais c’est elle qui le possède.

Elle intensifie ses mouvements de tête, et use de sa langue pour le titiller et jouer avec son plaisir, variant les intensités de sa poigne sur la base de son sexe, et accompagnant de son poignet les mouvements de la verge dans sa bouche. Il sait qu’à ce rythme il ne tiendra pas longtemps, et si ce moment est plus excitant que jamais, il ne veut pas qu’il se termine si brutalement et si rapidement.

Ses mouvements de va-et-vien sont délicats et précis, elle semble y prendre autant de plaisir que lui tandis qu’elle accélère la cadence pour accompagner la montée de son excitation. Se sentant proche de sa limite, il prend délicatement sa tête pour la relever, remonte son pantalon, la prend par la main et lui fait traverser les buissons pour l’amener dans une petite clairière à l’abri des regards.

Il pose sans ménagement son blouson de moto sur une souche d’une vingtaine de centimètres de haut, et la fait asseoir dessus. Immédiatement elle comprend, entrouvre ses fines cuisses et tend le bassin en avant en s’appuyant sur ses mains de part et d’autre de son corps…

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GuillaumeNouvelle écrite par Guillaume

Amoureux des mots, j’aime jouer de leur pouvoir sur l’imagination des lecteurs pour les plonger dans des récits libertins mêlant réalisme et sensations brutes… j’espère pour leur plus grand plaisir!