Chapitres 1 et 2 – Fiction érotique

CHAPITRE 1

Elle soupira. Elle n’arrivait pas à rationaliser. Elle ne pouvait définitivement pas y résister. Le sexe et l’attirance sont irrationnels – du moins, ils l’étaient pour elle.

Elle s’en rappelait à chaque fois que l’envie était trop forte. Oh, elle souhaitait l’oublier plus que tout. Mais plus elle bataillait, plus son désir la happait toute entière. Ces faits semblent familiers ; c’est une histoire classique.

Dès qu’elle l’a rencontré, il a occupé les espaces brumeux de son cerveau éparpillé. Ce genre de fixation primaire était rare pour elle, et elle voulait autant y échapper que s’y enfoncer profondément. Il était inéluctablement magnétique. Elle avait calmé sa très forte frustration en s’abandonnant, c’était le seul moyen de l’apaiser.

Chaque fois qu’elle le voyait, elle rentrait chez elle et se masturbait pendant des heures, devenant de plus en plus humide en se remémorant son physique fort et altier, sa voix profonde et sexy, son intelligence et sa prestance admirables. Elle se fondait dans ses draps de satin douillets, chaude et remplie à la simple idée de le frôler.

Elle ne cessait de se demander s’il pensait parfois à elle. Apparaissait-elle parfois dans ses rêves, dans ses fantasmes interdits, ne serait-ce qu’un instant ? Elle voulait désespérément percer ses secrets, accéder aux images qui jaillissaient dans son esprit. Elle aurait voulu des aveux similaires aux siens.

Elle se tenait face au miroir de sa chambre, ajustant son collier en or et déplaçant ses hanches d’un côté à l’autre. Elle déboutonna sa chemise blanche à col. Elle laissa les trois boutons du haut ouverts, juste à où les seins se séparent. C’était subtil. Elle joua avec ses seins pendant un moment avant d’entendre frapper à la porte.

« Tu n’as pas besoin de frapper », cria-t-elle. Elle lui avait donné les clés la semaine dernière et lui avait donné la permission de faire irruption quand il le voulait. « C’était juste pour être poli », lui répondit-il.

Il s’approcha d’elle, glissa ses mains dans sa mini-jupe à carreaux et empoigna ses petites fesses rondes. L’odeur océanique de son eau de Cologne envahit la pièce et fit couler sa chatte. Ce parfum transpirait la confiance en soi et la masculinité, et était à son image. Il lui caressa les cuisses délicatement. Le paradis absolu.

Il humecta ses doigts avant de la taquiner à travers ses sous-vêtements rouges et soyeux. Elle se mit à saliver. Comme elle gémissait, il mit une main sur sa bouche. « C’est notre secret », lui chuchota-t-il à l’oreille, la faisant gémir encore plus fort. Son autre main était déjà trempée tellement elle était mouillée. Il la regarda dans le miroir alors que ses yeux roulaient vers l’arrière de sa tête. Ses mains stabilisèrent ses hanches alors qu’elle tremblait de façon incontrôlable. « Oh, oh, ohhhhhhhh », son corps palpitait et se relâchait.

Un désir ardent l’avait envahie alors qu’elle fixait l’espace imaginaire qu’il remplissait dans le miroir. Elle changea sa culotte en soie trempée et en enfila une autre, effaçant ainsi la silhouette de celui qui l’avait amenée à l’orgasme. Elle baissa les yeux sur sa montre. « Putain. » 16h3°. Il se faisait tard. Elle attrapa son sac et sortit en trombe de son appartement. Ce rythme effréné lui semblait approprié pour son dernier jour de cours à l’université.

Le visage rougi et les cheveux ébouriffés, elle frappa à la porte de son professeur.

Il ouvrit la porte, ses yeux se posèrent rapidement sur son haut déboutonné. « Vous êtes en retard. »

Il était élégant et sexy, portant un tee-shirt blanc propre avec un col en V et un jean foncé. Elle n’avait pas l’habitude de le voir habillé de façon si décontractée. Il empestait le sex-appeal.

« Je suis désolé. J’ai perdu la notion du temps », dit-elle en s’éclaircissant la gorge. Dos à lui, elle se pencha lentement, posant soigneusement son sac.

« Vous avez fait un excellent travail ce semestre. Des arguments très convaincants », lui dit-il, lui provoquant instantanément des frissons.

Ils partagèrent un nouveau moment de silence pendant qu’il fouillait dans ses papiers. Elle était rivée à ses yeux bruns chauds qui faisaient fondre la tension refoulée qui lui enserrait les bras et les jambes.

Il lui tendit quelques copies qu’il avait corrigées. Il y avait une petite tache de vin rouge sur le coin d’une page. Elle l’imagina chez lui, corrigeant ses copies, sirotant du Malbec. Une vague d’extase la frappa à l’idée de comprendre sa personnalité l’espace de quelques instants. Étaient-ils ensemble alors même qu’ils étaient séparés ?

« J’ai aimé lire vos critiques finales. Je n’avais pas envisagé les choses sous cette perspective », observa-t-il en la regardant droit dans ses yeux de chien battu. Elle respira lentement, envoûtée par son sourire charismatique, les tatouages sur le haut de ses bras et les commentaires précis et émoustillants qu’il dispensait sur son travail. Peut-être pensait-il à elle différemment des autres. Peut-être avait-elle une place spéciale pour lui.

« Merci », dit-elle timidement. Au fond d’elle, elle rayonnait, mais elle refusait de lui montrer l’étendue de ce que provoquait chez elle son commentaire.

Ils parlèrent pendant encore plusieurs minutes ; elle voulait faire durer leur conversation le plus longtemps possible. Il s’intéressait à ses projets d’été, à ses aspirations professionnelles. Son intérêt alimentait son désir pour lui. Elle était toujours médusée, mais ce genre d’attention faisait craquer quelque chose chez elle et faisait hurler ses entrailles encore plus fort.

« Quelle est la suite pour vous ? » lui demanda-t-il. Elle s’imagina alors défaisant un bouton supplémentaire. « Et que pensez-vous de ça ? » lui demanda-t-il, avant de la jeter au sol, lui retirant tous ses vêtements. Elle défit la ceinture de son jean et caressa sa grosse bite. Elle adorait les pipes, surtout les gorges profondes. Elle le prit dans sa bouche, le laissant l’étouffer avant de saliver sur son sexe. « Bonne fille », lui dit-il.

Un autre élève frappa à la porte, leur signalant que l’heure était venue, et la sortant de cette rêverie glorieuse. Elle ressentit une vague de déception en quittant son bureau. C’était la dernière fois qu’elle le voyait ; le vide l’enveloppait tout entière.

Ne supportant pas d’attendre, elle se rendit immédiatement dans les toilettes pour se masturber. Dans la cabine, elle s’est titilla à travers sa culotte. La main sur la bouche, elle jouit tellement, et si vite, qu’elle dût retirer sa culotte et la mit dans son sac. Le sol était mouillé. Elle remonta ses collants chair sous sa mini-jupe et essuya le mascara qui coulait sous l’effet de la chaleur de son visage.

Quelques pas après être sortie des toilettes, une main chaude lui tapota l’épaule. Elle sursauta.

« Euh, vous avez oublié ça. » C’était son professeur. Il lui tendit avec hésitation quelques stylos et surligneurs qu’elle avait fait tomber. Il ne lui apparaissait pas comme nécessaire de les lui rendre ; était-ce une invitation ?

« Oh… », lâcha-t-elle. « Merci. »

Sans réfléchir, elle lui demanda : « Est-ce que ça vous dirait d’aller dîner un de ces jours ? » Elle se surprit elle-même de cette démarche affirmée.

« Je ne suis pas autorisé à dîner avec des étudiants. Enfin, d’anciens étudiants. Mais on peut prendre un café. Rdv au Café Renton. Mardi ? » lui proposa-t-il.

CHAPITRE 2

Ils partagèrent une théière de thé vert. Leur conversation était animée ; ils parlèrent de films des années 70, d’histoire de l’art et des meilleurs musées de la ville. Un étranger à l’autre bout de la pièce aurait pu noter leur alchimie naturelle incontestable.

« Tu veux aller au bar d’à côté pour l’happy hour ? » Il lui fit cette proposition en signant le reçu, et en brisant ses propres règles sur la fréquentation de ces anciens élèves.

Ils se dirigèrent vers la porte d’à côté. C’était le début de la soirée et il neigeait dehors. Elle regrettait de ne pas avoir choisi un manteau assez chaud.

« Tiens, prends ça ». Il lui tendit son manteau gris. Il sentait exactement comme l’eau de Cologne senteur océane de ses fantasmes. Elle le posa sur ses épaules, se réchauffant et se sentant bien.

Ils marchèrent jusqu’à leur table, un endroit tranquille au fond du bar. Sa démarche était confiante et détendue. Elle croisa les jambes quand il s’assit. À quelques centimètres l’un de l’autre, sa présence l’avait déjà enivrée.

« Deux martinis », commanda-t-il au barman.

Ils sirotèrent leurs boissons ; elle sentit son trouble paisible augmenter. La quantité d’alcool était parfaite pour détendre ses muscles sans complètement altérer ses sens.

Elle passa sa langue sur ses lèvres et leva les yeux vers lui. Il essayait de contenir sa respiration, essayant de masquer l’effet chimique indéniable qu’elle avait sur lui. Elle pouvait voir qu’il voulait vraiment lutter contre ça. Elle l’imagina en train de saisir ses cheveux blonds emmêlés tout en se frottant contre elle.

Elle se rapprocha de lui. Sa main à lui posée sur sa cuisse à elle, elle se sentait devenir plus humide à chaque seconde. Ils se regardaient en silence, reflétant leurs expressions tendues, se retenant du mieux qu’ils pouvaient. C’était surréaliste ; ses rêves étaient enfin devenus réalité.

« Je dois aller faire pipi ». Elle rompit le silence inconfortable et se précipita vers les toilettes. L’intérieur était chic et propre, décoré de chaises ornées à l’ancienne et de papier peint à thème parisien.

Elle se remit du rouge à lèvres, se regardant dans le miroir et ajusta les bretelles lâches de son soutien-gorge. Quelques minutes s’écoulèrent avant qu’elle n’entende un coup tapé sur la porte.

« Désolée, c’est occupé ! J’en ai encore pour une minute », cria-t-elle.

« C’est moi », lui répondit-il.

Son professeur ferma la porte et la plaqua immédiatement contre le mur. Elle commença à frotter son clito pendant qu’il faisait courir ses doigts le long de son ventre et à l’intérieur de ses sous-vêtements en soie. Il doigta son point G, en entrant et en sortant, alors que sa chatte s’humidifiait de plus en plus. « Ohhhh », gémit-elle, alors que le gland de sa bite dure et épaisse frottait contre son entrejambe palpitant.

« J’ai rêvé de ça toute l’année. » Elle saliva, se mettant à genoux et déboutonnant son jean.

 

 

 

* Cette nouvelle a été écrite en anglais par Maddie Brown. Pour la lire dans sa version originale, c’est par ici.