Plongée Érotique – Partie 4

 

Après une nouvelle journée consacrée cette fois-ci pleinement à la plongée du matin jusqu’au soir, tout le groupe était d’humeur à faire la fête, moi y compris. Nous étions à l’aise avec nos deux instructeurs et l’ambiance était aux plaisanteries et aux fous rires. Le soir, dans notre restaurant unique et préféré où nous dévorions de délicieux poissons grillés, les langues commençaient à se délier.

Autour de bières fraîches et propices à faire parler, nous nous dévoilions un peu plus. Sébastien finit par demander à Tania et Michael s’ils étaient ensemble, ce à quoi ils répondirent très tranquillement que cela dépendait des saisons et surtout des touristes présents sur l’île. Nous restâmes muets un instant avant qu’ils n’éclatent de rire et que nous les imitions.

Mais je ne pus m’empêcher de jeter un œil en direction de Julia, assise sur les genoux d’Andrew. Elle riait comme les autres, toujours aussi impassible. Comment faisait-elle pour ne rien montrer à ce point ? Est-ce que ce Michael n’avait été qu’un coup d’un soir, une histoire appartenant déjà au passé ?

Elle n’avait pas pu aller le retrouver la veille au soir, les garçons n’avaient pas bu tant d’alcool, Andrew l’aurait vue partir. A moins qu’il ne soit au courant ? C’était la première fois que l’idée me traversait. Je l’observais attentivement. Non, il ne savait pas. C’était impossible, il y aurait quelque chose, même d’infime. Et puis, s’ils avaient été ce genre de couple, elle l’aurait sans doute appris à Sydney. Ils étaient proches tous les quatre. Non, Julia avait pris du bon temps et l’assumait. Ce n’était peut-être pas la première fois. Elle ne semblait pas moins proche d’Andrew pour autant.

Je m’en voulais d’avoir été en colère contre son infidélité. On ne peut pas juger la vie intime des autres. Et puis, Michael était si beau. J’eus immédiatement envie de me gifler d’avoir pensé une fois de plus à notre instructeur.

Je l’observai à la dérobée, il était en train de me regarder. Il me fit son sourire ravageur et je détournais aussitôt le regard, rouge de honte. C’était peut-être cette ile qui était maudite après tout ? Elle poussait au vice en même temps qu’au repos.

Et au moment où je formulais cette pensée, j’aperçus les mains de William et Tania se caresser l’une l’autre discrètement. Je souris. Il avait attendu d’être certain qu’ils n’étaient pas en couple pour tenter sa chance. Et apparemment, les choses se présentaient bien.

La soirée se prolongea jusque vers minuit avant que tout le monde ne se décide à aller se coucher. L’envie de faire la fête et de boire jusqu’à l’aube était empêchée par les réalités de nos vacances : les plongées étaient épuisantes. Il était difficile de lutter contre cette fatigue intense et saine.

Nous rejoignîmes nos chambres par la plage comme tous les soirs, Andrew et Sébastien faisant des commentaires salaces à propos de William qui nous avait faussé compagnie, préférant rester encore un peu avec Tania comme il l’avait pudiquement annoncé.

On échangea des « bonsoirs » entrecoupés de bâillements avec Andrew et Julia avant de rejoindre nos chambres respectives. Sébastien s’endormit presque aussitôt, mais de mon côté, je ne parvenais pas à fermer l’œil. Malgré la fatigue, une forme d’excitation me maintenait éveillée. Je me retournais dans tous les sens sans parvenir à me calmer. Une fois encore, les images de Julia et Michael faisant l’amour vinrent perturber mes tentatives de sommeil.

Je me concentrai sur le bruit des vagues sous notre chambre pour me bercer, mais rien n’y faisait. Une excitation incontrôlable doublée d’une montée de désir irrépressible rendait toutes mes tentatives infructueuses.

Je me levai sans faire de bruit pour ne pas réveiller Sébastien et je sortis de ma chambre. Je passai devant la chambre d’Andrew et Julia à pas feutrés pour aller m’asseoir sur la plage quand une pensée me traversa. Est-ce que Julia était retournée chez Michael maintenant qu’Andrew dormait ? Le désir déjà trop présent dans mon corps fit un nouveau bond.

Je tâchai de calmer ma respiration et m’assis sur le sable en regardant la mer éclairée par la lune et les étoiles. Il fallait une fois pour toutes que je me sorte de la tête ces images de sexe. C’était la première fois que ma libido me jouait ce tour. Elle parvenait même à m’empêcher de dormir ! Et pourtant, Sébastien m’avait fait jouir la veille… Nouveau bond de désir à la pensée de sa langue et de ses doigts magiques. Je fermai les yeux et repensai à ce que m’avait dit un jour Sébastien à propos des pensées qu’ont les hommes pour s’empêcher de jouir trop vite… Certains pensaient à une vieille dame, d’autre à un accident de la route, à du sang, à un collègue, un animal… Chacun avait son truc pour ne pas lâcher trop tôt.

Je me souviens encore de mon fou rire quand il m’avait avoué que son astuce à lui, c’était de penser à un caddy de supermarché. Tandis que je me gondolais, il m’avait expliqué très sérieusement que cela représentait à ses yeux l’objet le moins érotique du monde.

Mais j’avais beau penser à des caddy de supermarché, rien n’y faisait. Je savais que je n’avais que quelques mètres à parcourir pour aller vérifier si Julia était dans le lit de Michael. Et je savais que même si je retardais au maximum le moment fatidique, j’allais retourner à mon espionnage à un moment ou à un autre. Résignée autant qu’excitée, je me levai de mon banc de sable et partis en direction des huttes des instructeurs.

Quand je vis que les lumières de la hutte de Michael étaient éteintes, je ne pus m’empêcher d’être déçue. Je m’approchais de la fenêtre pour voir à l’intérieur, mais la chambre était plongée dans le noir. Impossible de savoir s’il dormait ou s’il n’était pas là. J’entendis alors un bruit.

Je me retournai le cœur battant, craignant d’avoir été surprise en plein espionnage. Mais le bruit provenait de la hutte d’à côté, celle de Tania. Je me rapprochais et vis immédiatement par la fenêtre William nu se tenant debout devant le lit de la jeune femme allongée, nue également.

Tania observait William immobile en se masturbant.

– Tu ne viens que lorsque je t’autorise.

Son sexe était dressé, dur, il avait la bouche ouverte, il transpirait, contemplant le corps magnifique de Tania qu’il n’avait pas le droit de toucher. Elle se cambrait sous le plaisir qu’elle se donnait, ne quittant pas des yeux William pétrifié de désir.

– Lèche mes orteils.

Aussitôt, William tomba à genoux et suça les orteils de la jeune femme un à un avec sensualité. Je ne remarquai pas immédiatement que j’avais plongé ma main sous ma chemise de nuit. La température extérieure était parfaite, une douce brise courait sur ma nuque. J’enfonçais un doigt dans mon sexe en observant les deux amants dans leurs jeux.

– Dévore moi la chatte.

William se fit encore moins prier et se jeta sur l’entrejambe de Tania qui appuyait sur sa tête de toutes ses forces. Il lui mangea le sexe un bon moment, puis elle le tira vers elle en souriant. Et avec douceur cette fois, elle murmura quelque chose dans son oreille que je n’entendis pas. Mais William hocha doucement la tête, dirigea son pénis entre les jambes de Tania et s’enfonça en elle. Je la vis se cambrer au moment où elle était pénétrée et c’est comme si je pouvais ressentir moi aussi le plaisir.

Il la pénétrait par à-coup, entrant en elle au plus profond, et chaque fois elle gémissait un peu plus de plaisir. Mon sexe était trempé, mon index et mon majeur entraient et sortaient au même rythme que celui imposé par William.

Puis Tania repoussa William et se positionna à quatre pattes. Elle fit signe à son amant de se mettre derrière elle.

– Sodomise-moi…

William fit répéter pour être certain, moi-même j’arrêtais ma pénétration digitale, attendant de voir la suite. Mais comme elle réitérait sa demande en gémissant, il s’exécuta sans se faire prier davantage. Elle commença par grimacer avant de se détendre progressivement tandis que William la pénétrait par derrière en douceur. Elle hocha doucement la tête pour lui dire que c’était bon.

Il reprit alors ses va-et-vient à un rythme plus lent, dans des mouvements amples et son visage crispé par le plaisir montrait à quel point il aimait ça. Je ne pouvais me décoller de ce couple qui semblait prendre son pied à des niveaux que j’enviais. Mes doigts me semblaient une bien maigre consolation, mais l’orgasme montait malgré tout surement.

Je me mordis la lèvre pour ne pas hurler au moment où je jouis. William me suivit de près, ses yeux se fermèrent, tout son corps s’immobilisa pendant qu’il jouissait entre les fesses de Tania. Puis il se retira et ils s’embrassèrent tendrement. Je me décollai de la vitre pour éviter de me faire surprendre.

Je n’avais jamais osé ne serait-ce qu’aborder le sujet de la sodomie avec Sébastien. Cela me semblait impossible, sale, douloureux… Mais je les avais vus tous les deux. Ils avaient joui, quelque chose de spécial les avait réunis quand elle avait demandé cette sodomie. Je me sentais perdue dans les méandres de mes désirs. Je ne savais plus ce que je voulais. Et je me sentais stupide d’avoir espionné pour la deuxième fois mes amis en pleine étreinte…

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