Plongée Érotique – Partie 5

 

C’était notre avant-dernière journée de plongée et le cœur n’y était pas. Sébastien et mes amis pensaient que j’étais triste parce que nous nous approchions de la fin, mais la raison était autre. J’avais le sentiment d’être déréglée de l’intérieur. Une libido complètement survoltée, une conduite qui ne me ressemblait pas, à épier mes amis faire l’amour avec nos instructeurs. J’avais réussi à me gâcher les vacances toute seule.

Et même sous l’eau, je ne parvenais plus à me concentrer sur les spectacles incroyables auxquels nous assistions. Toutes ces couleurs, ces récifs exceptionnels ne parvenaient pas à me rendre ma bonne humeur.

Sur le bateau qui nous ramenait dans notre paillotte paradisiaque, je restais muette. Et je me dégageais lorsque Sébastien tenta de me serrer contre lui. Je me sentais mal, j’avais envie de partir, de rentrer à Sydney. Là-bas, tout redeviendrait comme avant. Je serais à nouveau la petite fille sage mais sympa à qui tout sourit dans sa vie paisible et calme.

J’en venais même à me demander si je n’étais pas malade. Si une tumeur grossissant dans mon cerveau n’était pas en train de modifier la sécrétion de mes hormones, provoquant chez moi des élans nymphomanes. Même si cette idée me terrifiait, elle était en même temps rassurante d’une certaine manière. Elle donnait une cause rationnelle à mes émois érotiques. Car malgré la colère, mon mal être et le stress que cette situation provoquait, mon désir ne faisait qu’augmenter. Comme un bouton enflé dans mon bassin qui réclamait d’être gratté, encore et encore, pour me soulager du désir qui ne partait pas.

Pour calmer mes ardeurs, je m’enfermai dans notre chambre et m’allongeai sur le lit en écoutant le bruit des vagues sans penser à rien d’autre. L’exercice était difficile. Dans cette position allongée, sur un lit, dans la chaleur malaisienne, tout était fait pour nourrir mes fantasmes. Il était près de 16 heures quand Sébastien vint s’enquérir de mon état.

Il s’allongea à côté de moi, en me demandant comment je me sentais, mais je ne pouvais rien lui dire. Je me voyais mal lui expliquer que j’avais vu Julia faire l’amour avec Michael et que depuis, ma libido faisait des ravages dans mon corps façon Godzilla du sexe.

Je décrivis un genre de cafard passager, une tristesse de rentrer à Sydney, le manque d’envie de retourner travailler, tout ce qu’il était prêt à entendre parce que ça correspondait à ce que tout le monde peut ressentir en fin de vacances. Il réagit parfaitement, me réconforta, comme un amoureux tendre et attentif que j’avais beaucoup de chance d’avoir. Puis il me dit que tout le monde se préparait pour la dernière plongée de la journée. Il se demandait si je voulais toujours venir.

Je bondis du lit pour lui montrer ma détermination. Au fond de moi, je n’avais envie de rien, à part de sexe, mais d’une façon que je ne voulais pas explorer, trop brutale. J’avais parcouru plusieurs milliers de kilomètres pour plonger, alors j’allais plonger.

Dans le bateau, je me forçais à sourire et à me réjouir pour ressembler à celle que j’étais les derniers jours. Michael pilotait le petit bateau et Tania vérifiait une dernière fois l’équipement tandis que Julia, Andrew, William, Sébastien et moi regardions autour de nous la mer d’un bleu transparent impressionnant. Quand le bateau s’arrêta finalement au-dessus de la zone où nous allions plonger, Tania fit passer les bouteilles d’oxygène et nos gilets à enfiler directement sur nos maillots de bain, sans combinaison, tant la température de l’eau était élevée.

Il fallait que je profite, la plongée était une de mes plus grandes passions. Je contemplais la surface de l’eau en recadrant mes pensées quand je sentis une main se poser sur mon épaule. Je sursautais. Michael rit.

– Je ne voulais pas te faire peur. Tout va bien ?

– Oui, pourquoi ? balbutiai-je mal à l’aise.

Il rit à nouveau. Il avait un rire définitivement à tomber. Tout son visage se plissait dans un charme indéfinissable.

– Tout le monde est déjà à l’eau.

Et en regardant autour de moi, je constatai qu’il avait raison. Et le malaise me gagna à nouveau. Je terminai de fixer mes sangles maladroitement, et quand il s’approcha pour m’aider, ma respiration s’arrêta. Je ne savais pas s’il pouvait déceler ma gêne, mais il affichait un sourire satisfait. Il était tout près de moi, j’entendais sa respiration, je sentais son odeur de sel et de mer, j’observais sa peau bronzée…

– C’est bon, on peut y aller.

Et pour ne pas montrer mon trouble, je me précipitai vers le bord du bateau. Il me rattrapa au dernier moment quand mes palmes se prirent l’une dans l’autre. Il éclata de rire. J’étais rouge de honte. Quand j’entrai finalement dans l’eau, j’avais envie de pleurer. Je me sentais comme une adolescente qui perd ses moyens en présence du beau mec du lycée.

La plongée se déroula sans encombre, je suivais le groupe en me forçant à m’extasier devant la faune qui défilait devant nous. Et une fois de retour sur le bateau, j’affichais un sourire crispé et acquiesçais à chaque manifestation de joie de mes camarades sur tout ce qu’on avait vu.

Le soir, au restaurant de la plage, on évoqua les deux dernières plongées du lendemain avec une joie unanime. Je ressentais le sentiment du premier jour, ce dégoût pour Michael qui jouait les bellâtres avec une satisfaction de lui-même non dissimulée.

Dès ma dernière bouchée de poisson avalée, je me levai de table et annonçai mon intention d’aller me coucher. Une désapprobation générale tenta de me faire rester, mais je résistais à la tentation et me rendis dans ma chambre. Je pouvais les entendre rire et crier sur la plage, en enchainant les bières. C’était notre dernier soir, mais je n’arrivais plus à rester en groupe, et toutes les émotions de la journée m’avaient épuisée. Et surtout, il fallait que je me retrouve seule.

À peine entrée dans ma chambre avec la même démarche calme et concentrée que j’avais adoptée sur la plage quand tout le monde pouvait me voir, je fermais la porte, la bloquais à l’aide de notre valise et je me déshabillais entièrement.

Je m’allongeais sur le dos, totalement nue, et je commençais à caresser tout mon corps. Je me cambrais en malaxant me deux seins avec frénésie. J’imaginais les mains solides de Michael se promener sur tout mon corps. J’attrapais mes cuisses en les serrant de toutes mes forces. Je repoussais le moment où j’irai vers mon sexe qui brulait de désir. Je remontais encore vers mes seins en gémissant. Je sentais mon corps tout entier brûler. Je transpirais. Je revoyais Julia chevauchant Michael, mais peu à peu, son visage changeait. Ce n’était plus Julia, c’était moi.

Dans la même position qu’elle, je montais et descendais sur le sexe de Michael en poussant un râle de soulagement. Il attrapait mon visage et m’embrassait de toutes ses forces. Il disait qu’il n’avait jamais vu une femme plus désirable que moi, il disait qu’il m’aimait, qu’il voulait me posséder pour toujours. Il attrapait mes fesses pour m’écraser sur lui et que je sente encore plus son pénis s’enfoncer en moi. Parfois, il me retenait contre lui, m’empêchant de remonter pour que nos deux corps emboités s’unissent encore davantage.

Je mordais ma main gauche pour ne pas crier tandis que ma main droite s’agitait frénétiquement entre mes jambes. Les draps étaient trempés de cyprine. Je ne savais pas depuis combien de temps je me masturbais, mais malgré le plaisir indéniable qui me soulageait, il y avait toujours un manque. Je me levai et me dirigeai vers la douche.

L’eau fraiche saurait calmer mes ardeurs.

Mais ce fut le contraire. La pression du jet faisait dériver mes pensées. J’orientais le pommeau sur mon clitoris et envoyai de l’eau très chaude en pression maximale. Mais c’était une petite douche modeste et le résultat était décevant. Je m’aidais encore de mon doigt pour soulager mon appétit insatiable. Je m’appuyais contre le mur de la douche. Je revoyais Michael. Il était nu, son sexe dur dressé pour moi.

Il entrait dans la douche et se plaçait derrière moi. Il me susurrait des mots d’amour dans l’oreille tout en caressant mon corps et mes cheveux. Ses mains puissantes me saisissaient de part et d’autre du bassin. Et comme j’écartais les cuisses, il acceptait mon offrande. Je sentais son corps se baisser légèrement pour ajuster la hauteur, puis son gland frottait mon clitoris quelques secondes avant de se frayer un chemin entre mes lèvres intimes. Il avançait doucement, progressivement, traçant son chemin dans mon intimité qui n’attendait que lui. Cette fois je criais de jouissance sans retenue. La douche pouvait couvrir ma voix, et ils étaient loin… et je n’en pouvais plus de me retenir, d’être la fille sage qui ne fait pas de vague. Le corps encore parcouru par les frissons de plaisir, je m’asseyai dans la douche et pleurai.

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