Une délicieuse trahison

Une Délicieuse Trahison – Partie 2

Anaïs ne revint pas à la raison tout de suite, l’engeance capiteuse de ses ébats passés percutait encore le réel. Elle devait partir cependant, ce qu’elle fit. Elle attendrait son amoureux dans la chambre où elle l’avait quitté plus tôt. C’est ainsi qu’il la retrouva habillée sur le pouf.

Une délicieuse trahison

Les bobards d’Anaïs ne portaient pas les traces de la perfidie. Elle se savait traître envers son amoureux, elle se savait souillée, même salie par la pénétration d’un autre. Paul ne cherchait pas le détail. Il se contentait de savoir que sa douce s’était fait jouir dans la salle de bain. Il ne voulait pas s’éterniser car c’était à son tour d’utiliser Anaïs pour son plaisir.

L’esprit brouillé, le dard concentré, il ne cherchait qu’à l’enfiler et jouer de ses orifices. Ils n’étaient plus que deux dans la pièce. Anaïs se laissa déshabiller. De nouveau la brise frôlait ses muqueuses mais elle n’en vivait plus l’extase. L’homme de la baignoire avait étanché sa soif et n’y avait laissé qu’une somnolence bien heureuse. Quand Paul lui présenta son sexe peu vigoureux elle le lécha par devoir. Il était mou. C’est qu’il devait être touché pour bander. Elle sentit alors ses coups de langues faire effet.

À mesure qu’elle gobait son gland le membre grossissait. À son paroxysme Paul haletait mais gardait une certaine mollesse. Il glissa alors sa main dans la fente de la douce. Il fut surpris. Elle avait l’orifice mouillé d’un fluide plus visqueux qu’attendu. Alors qu’il voulait titiller les zones érogènes il s’immisça dans son intimité comme on farfouille les doigts dans une poche. Anaïs sentit la situation lui échapper.

Elle feignit la douleur des gestes alors que l’élasticité de son vagin permettait d’y passer une main. Paul comprit qu’une vérité lui échappait. Il l’interrogea alors. La belle restait évasive, l’incohérence de ses propos se maquillait d’une fatigue inventée. Mais il insista, sans colère, il ne voulait que des aveux pour que le couple partage la même réalité. Elle finit par avouer et raconta toute l’histoire.

Comment elle avait sucé dans la salle de bain, qu’elle avait apprécié et que finalement on l’avait culbuté sans ménagement. Comme envoûté d’un sérum de vérité elle n’épargna aucune péripétie, aucune pensée. Paul resta stupéfait. Il avait caressé son clitoris tandis qu’elle déblatérait mais maintenant que l’histoire était finie il ne bougeait plus. Elle lui demanda ce qu’il comptait faire.

Sans un mot Paul se leva et invita sa belle à le suivre. Il l’a fit s’asseoir dos au mur et la pria d’entrelacer ses mains derrière une barre fixée du sol au plafond. Il retira sa ceinture et lui ligota les poignets. Elle était prisonnière. La voilà nue, les fesses refroidies par le carrelage, à la merci de chacun, les tétons comme deux épines.

Paul sortit de la pièce et ferma la porte à clef. Anaïs subissait l’inconfort de sa situation. Cela l’excita légèrement. Elle se serait bien touchée un peu pour évaluer son désir. L’entrave ne lui laissait guère de liberté. Ainsi elle déglutit et dans l’attente de son supplice, elle baigna sa conscience dans les souvenirs de son adultère. Elle ne saurait dire combien de temps elle patienta mais finalement la porte s’ouvrit.

Paul et Emma s’installèrent sur un pouf, à moins de deux mètres d’Anaïs. Ils avaient pactisé tous les deux. Paul avait conté les déboires de sa dulcinée et ourdissait une vengeance salace, Emma serait son acolyte. Il n’avait pas mis longtemps à la convaincre, il faut dire que la plantureuse guettait la frivolité du jeune homme depuis qu’elle avait invité le couple à la soirée.

Emma ne portait qu’un string, elle se mît à quatre pattes et le jeune homme lui retira la ficelle. Sa position présentait son anatomie sans efforts, les fesses s’écartaient d’elles-mêmes. Dans cette pièce fermée à clef, les hormones du désir se concentraient dans l’air. À chaque inspiration, les trois protagonistes grimpaient l’immense pente de l’extase. Mais pour Anaïs un obstacle se présentait. Son corps criait qu’on la caresse mais elle savait qu’il n’en serait rien.

Elle contempla les seins d’Emma subir la gravité et supplia d’y goûter. Les deux autres l’ignoraient. Paul et Emma passèrent un long moment à saliver sur l’intimité de l’autre. Des coups de langues rares mais précieux. Si Anaïs s’était goinfrée de son Don Juan, ces deux-là se délectaient. La prisonnière ne savait que choisir. Elle pestait de jalousie, à s’en mordre les lèvres, pourtant elle n’aurait voulu être nulle part ailleurs. Le spectacle qu’on lui offrait pesait plus que les fantasmes qu’elle avait eus jusqu’alors, à un coup dans la baignoire prêt.

Elle avait retrouvé son clitoris bandé et priait maintenant qu’on la soulage encore. Elle devait se complaire dans cette frustration car ce n’était pas elle qui prendrait. Paul était dur comme jamais, bien plus que quand son amoureuse l’avait en bouche plus tôt, elle vira alors vers la jalousie et grogna. Ils l’ignoraient encore. Emma s’allongea sur le ventre, elle était si près d’Anaïs qu’elles se partageaient les odeurs des corps qui suent l’envie.

Paul s’affala sur elle, dirigea son sexe vers le vagin. Elle le stoppa et lui demanda de pénétrer son anus plutôt. Il ne se fit pas prier. Il s’inséra en elle, doucement pour la protéger du mal. Elle était si ouverte qu’il put enfoncer sa pénis tout entier. Anaïs vit le sexe de son homme disparaître dans le cul d’une autre…

Paul comprit que le temps des embrassades était fini, Emma voulait qu’on la prenne avec force. Il gaina son corps pour libérer ses hanches. Il asséna de multiples coups de bassins qui chaque fois ôtaient un cri à la culbutée. Ils s’étreignirent ainsi sous les yeux de l’amoureuse. Elle n’oscillait plus entre l’envie et le dégoût, elle avait choisi son camp dès qu’il fut inévitable que son homme jouirait dans une autre. Cela l’excitait. Beaucoup. Si quelqu’un avait eu la courtoisie de la titiller rien qu’un instant, elle aurait jouit. Surtout quand elle vît le sperme de Paul dégouliner des fesses d’Emma.

Quand l’affaire fut close, Anaïs pria qu’on la détache. Mais le supplice n’était qu’aux prémices. Les deux sortirent et laissèrent la porte ouverte. Ainsi trônait, dans une pièce quelconque, une demoiselle au bord de la rupture enivrante. Ses jambes écartées laissaient au curieux le spectacle de muqueuses pulsant le désir. Qu’un seul ose entrer et il pourrait se repaître de celle dont on disait sans équivoque qu’elle était la plus belle de la soirée.

Fin

Odri NâmArticle écrit par Odri Nâm

Je suis un lecteur gourmand et un auteur anonyme. C’est à vous que je m’adresse, les désirs nous animent et l’écriture nous lie. Nous échangeons le temps d’un récit court, j’espère qu’il fût intense.