Shelly était plus préoccupée par son matériel que par toute autre chose. Si elle l’avait avec elle, elle serait à l’aise. Mais transporter le matériel dans toute la ville ? Elle n’était même pas sûre de pouvoir rester avec Luna cette nuit-là. En somme, elle avait trop de questions et d’incertitudes pour aller de pair avec un matériel précieux.
Shelly s’assit sur le siège avant du gros SUV à côté de Jorge. Il ne disait pas grand-chose, si ce n’est quelques amabilités. Il venait de Floride et était plongeur professionnel. Il la conduisit directement au motel, lui prouvant si besoin en était que les chauffeurs de taxi suivaient les itinéraires les plus longs jusqu’à leur destination.
Là, Shelly demanda à Jorge de l’attendre. Dans sa chambre, elle se changea pour le lendemain et rassembla son matériel photographique ainsi que quelques objets personnels pour le matin. Cependant, elle décida de rester et de ne pas aller voir Luna. Elles se verraient lors de la séance photo. En restant dans son motel, elle passerait une meilleure nuit de sommeil car elle serait proche de son matériel.
Shelly n’entendit pas Jorge entrer dans la chambre.
« Tu as besoin d’aide pour mettre tout ça dans la voiture ? » demanda Shelly à voix basse. Shelly se tapota la poitrine. « Jorge, tu m’as fait peur. »
« Je suis désolé. Je suis là pour aider. »
« Et tu l’as fait toute la soirée. Merci pour l’eau au bar. »
« Les hommes ici n’ont qu’une idée en tête. J’aime garder les femmes en sécurité, du mieux que je peux. »
« Les hommes comme toi sont rares. »
Il a soulevé le sac sur son épaule. « Les femmes comme toi sont normales. » Il reposa le lourd sac et prit les autres sacs dans chaque main.
« Ces sacs restent ici. Tu n’as pas à t’en préoccuper. »
Il se dirigea vers la porte. « Ça ne sera pas possible. Je déjà rendu ta chambre à ta place. »
« Ah oui bien sûr », dit-elle. « Tu me taquines. »
Il se dirigea simplement vers la porte, en transportant ses bagages.
Jorge conduisit Shelly jusqu’à un hôtel éclairé.
« Luna occupe la chambre 1409. C’est au… »
« Quatorzième étage ? »
Jorge lui fit un clin d’œil. « Je vais monter tes bagages. Et je les manipulerai délicatement. »
Shelly était réticente, souhaitant en prendre quelques-uns.
« Fais-moi confiance. »
Elle acquiesça.
Le ding de l’’ascenseur retentit et ses portes se sont ouvertes. La chambre 1409 était facile à trouver.
Elle frappa et Luna ouvrit la porte, vêtue d’un peignoir blanc lui arrivant à mi-cuisses.
« Tu en as mis du temps », dit-elle en entraînant Shelly à l’intérieur. « J’ai fait bouillonner le jacuzzi et servi le vin. »
« Dois-je préciser que je n’ai pas de maillot de bain ? » demanda Shelly.
« Jorge va arriver avec tes affaires d’ici quelques minutes. » Luna continua à tirer Shelly vers l’intérieur de la pièce.
« Mais même lorsqu’il aura monté toutes mes affaires, je n’en aurai pas. »
Luna s’arrêta, visiblement déconcertée. « Tu es venue à Puerto Vallarta et tu n’as pas apporté de maillot de bain ? Tu n’es venue que pour travailler ? C’est vraiment dingue. Tes priorités ne sont pas les bonnes. »
Shelly sourit.
« Alors, remettons de l’ordre dans tes priorités. Détends-toi avec moi. Respire profondément. Ferme les yeux. Expire. »
Shelly suivit les instructions.
« N’oublie pas qu’il n’y a pas de requins ici. » Luna s’éloigna.
Shelly ouvrit les yeux et la vit desserrer la ceinture de son peignoir. Luna jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et croisa le regard de Shelly. Elle disparut au coin de la pièce. Puis la robe de chambre fut jetée en arrière, ne formant plus qu’un simple amas de tissu blanc sur le sol.
Shelly était dans l’embarras. Son matériel, qui était son gagne-pain, se trouvait on ne sait où avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Tandis qu’une femme sensuelle, un jacuzzi et une nuit de détente s’offraient à elle, littéralement au coin de la chambre. Prenant une profonde inspiration, elle décida de faire confiance à Jorge et de suivre Luna.
Le jacuzzi bouillonnait. Shelly vit Luna enveloppée jusqu’à la base du cou par l’eau fumante.
La pièce avait un mur entièrement vitré. La vue donnait sur la baie. Le grand Pacifique était parsemé par les petites lumières des voiliers.
« C’est une vue magnifique », dit Shelly.
« Entrez et profites-en. Pas de vêtements, s’il te plaît. »
Luna regardait Shelly.
Elle déboutonna son chemisier et le laissa tomber par terre. Elle desserra son short et le laissa tomber. Elle fit glisser les bretelles de son soutien-gorge sur ses épaules et tripota les attaches. Avant de l’enlever, elle remarqua que le visage de Luna était très lumineux. Elle ralentit la cadence.
Elle prit ses seins dans ses mains et baissa lentement les bonnets jusqu’à ce que ses aréoles commencent à apparaître, comme le soleil sur un horizon matinal.
« Tu me tortures ! » Luna s’approcha du bord de la baignoire.
Shelly laissa un sein apparaître à l’air libre, puis le second. Finalement, elle se débarrassa de son soutien-gorge.
Elle s’enfonça jusqu’aux genoux dans l’eau chaude. Mais Luna lui ordonna de sortir, en agitant le doigt.
« Tu ne peux pas entrer tant que tu n’as pas enlevé tous tes vêtements. »
« Tous ? »
« Tous. »
Shelly recula. Elle inspira tandis que ses doigts glissaient sous l’élastique de sa culotte. D’un seul coup, elle la descendit jusqu’à ses chevilles. Elle savait que si elle l’avait enlevée au même rythme que son soutien-gorge, elle ne serait pas allée jusqu’au bout.
Luna accueillit la jeune femme dans la piscine.
« Assieds-toi là. » Elle tapota l’eau à côté d’elle. Shelly glissa dans l’eau et s’installa. Alors qu’elle étirait ses bras le long du bord de la baignoire, Luna actionna un interrupteur. Immédiatement, Shelly se mit à sautiller en se tortilant.
« Mon Dieu ! » dit-elle. Son visage s’était plissé comme si elle avait croqué dans un citron.
Lentement, elle se réinstalla au-dessus du jet sous-marin. Elle continua à se déplacer subtilement pour maintenir l’eau en mouvement. Ses mains s’agrippèrent au rebord de la baignoire et ses yeux se fermèrent.
Une petite goulée d’eau monta jusqu’à son cou et se répandit sur ses épaules. Puis, contre ses lèvres fermées, elle sentit des lèvres toutes douces.
Elle ouvrit les yeux pour voir Luna sourire encore plus intensément à seulement quelques centimètres de son visage.
Les mains de Luna remontèrent le long de ses cuisses. Ces mains faisaient tressaillir son corps. Naturellement, Shelly laissa ses mains se diriger vers Luna, rendant les armes.
Les deux femmes s’embrassèrent et se rapprochèrent l’une de l’autre. Leurs mains se massaient et s’enveloppaient l’une l’autre. Luna se pencha et Shelly vit le lobe de son oreille. Shelly l’entoura de ses lèvres. Elle tira dessus doucement.
Luna expira et laissa son corps devenir plus disponible pour Shelly. Elle s’étira et Shelly déposa des baisers dans son cou jusqu’à ses clavicules.
Luna se leva. Ses seins apparurent, de l’eau dégoulinant de ses mamelons et du dessous de sa chair arrondie. Elle les donna à Shelly.
Elles fusionnèrent toutes à leur passion et leur exploration. Le temps leur échappait. Bientôt, la chaleur de l’eau du jacuzzi avait épuisé leurs forces. La longue nuit et le corps chaud de l’autre avaient eu raison d’elles.
Les deux femmes se traînèrent hors du jacuzzi. Luna entraîna Shelly dans la chambre à coucher. Sans chercher de vêtements, elles s’installèrent nues sur le grand lit.
« Sur le dos », ordonne Luna à Shelly.
Shelly s’exécuta. Luna écarta les grandes jambes de Shelly.
« Tu as une bien jolie chatte », dit Luna en passé son majeur entre les jolies lèvres.
Shelly regarda Luna. « Vraiment ? »
« Parfaite. » Elle plongea son visage dans l’entrée étroite.
Shelly sentit la langue puissante de Luna pénétrer en elle. Elle lécha ses lèvres, les tripotait. Luna fit glisser sa langue contre le clitoris de Shelly. Elle se souleva et haleta, tandis que Luna continuait à la goûter. Alors que le visage de la blonde était enfoui entre ses genoux, Shelly sursauta soudain. Ses fesses se tendirent et elle s’agrippa aux draps. Son corps se délectait de l’orgasme, tandis que les vagues d’extase roulaient de sa chatte jusqu’au bout de ses orteils, comme les vagues du Pacifique.
Lorsque les vagues se furent calmées, Shelly attira à elle les bras de Luna. « Viens ici. »
Les deux femmes se sont embrassées, se touchant les seins et les embrassant légèrement. D’un coup, Shelly descendit le long du torse maigre de Luna. Son menton rencontra une touffe de cheveux blond foncé. Plus loin, Shelly trouva la chatte de Luna, chaude et humide.
« Mange-moi, Shelly, mange-moi », lui dit Luna avec insistance.
Shelly s’exécuta. Elle poussa son visage contre la chair sensible et Luna ne tarda pas à se déhancher. Luna hurlait et pleurait, ayant perdu le contrôle de son orgasme.
Les deux femmes s’allongèrent ensuite sur le lit. Leurs mains étaient entrelacées, comme paralysées.
À un moment donné, la porte s’est ouverte et Jorge est entré dans la chambre d’hôtel.
L’idée de couvrir son corps nu traversa l’esprit de Shelly, mais elle n’en eut ni la force ni le courage.
« Jorge », dit faiblement Luna, « Viens t’allonger ici. »
Elle se déplaça pour faire de la place à Jorge. Il s’allongea sur le dos.
Shelly vit qu’il était nu. Il avait un beau corps et une bite épaisse.
« Tu le trouves attirant ? » demanda Luna à Shelly.
« J’aime la façon dont tu le regardes. Je veux te regarder avec lui. J’aime bien regarder. »
« Je serais ravi d’aider, » dit Jorge.
Luna roula sur Jorge et lui dit des gros mots dans leur langue maternelle. Rapidement, elle se mit à cheval sur son sexe dressé. Ces deux-là étaient incroyables à regarder. Ce n’était pas un film avec un réalisateur. C’était de la passion, vraiment. Shelly regardait, salivait et se doigtait. Plus vite que prévu, le dos de Shelly se raidit sous l’effet de l’orgasme. Shelly ne sut pas à quel moment Luna s’était détachée de Jorge.
La soirée avait épuisé Shelly, et elle savait qu’elle devait travailler demain.
Le matin, le soleil mexicain était radieux. Luna et Jorge dormaient encore. Ils finirent par trouver la force et le courage de réaliser le shooting.
Tout au long de la journée, les deux femmes travaillèrent dur pour la séance photo sur la plage. Luna fit l’amour avec l’appareil photo. Elle s’allongea dans les vagues. Elle dansa sur le sable. Elle regarda l’appareil photo en se rongeant un ongle.
Shelly prit une série de photos spéciales. Aussi spéciales que le lien qui les unissait Luna et elle.
* Les parties 1, 2, 3, 4 et 5 sont à retrouver en suivant les liens.
** Cette fiction a été écrite en anglais par Claire Woodruff et pour la lire dans sa version originale, c’est par ici.