Conseils sexuels faux

15 Conseils Sexuels du XIXème Siècle ou l’Art de Fracasser la Libido à Coup de Pelle

Si la sexualité n’a pas encore dévoilé tous ses mystères et qu’aujourd’hui encore, certaines zones d’ombre subsistent autour du plaisir mais également des moyens de procréer à coup sûr, grâce à la science et à une liberté de parole progressive sur le sujet, les conseils prodigués aux demandeurs en la matière sont devenus un peu plus crédibles et sérieux et l’on s’en remet à son sexologue ou son médecin avec une certaine tranquillité…

Conseils sexuels faux

Mais pour certains pauvres hères en quête de conseils coquins ou reproducteurs qui naquirent par hasard au XIXème siècle, les réponses obtenues furent quelques fois étonnantes et probablement susceptibles de faire hurler nos mêmes sexologues et médecin contemporains cités plus haut.

Voici donc, sous la forme d’un genre d’anti guide de la sexualité, un petit florilège des conseils que l’on donna jadis au XIXème siècle…

1) L’utérus ventouse

Un physiologiste français, Eugène Becklard, écrivait dans un livre paru en 1846 que l’utérus est tellement étroit que pour que la fécondation ait lieu, il est nécessaire que celui-ci aspire volontairement, par succion, la semence masculine… Une vision de la reproduction qui aurait pu faire sourire si elle n’avait pas servi à expliquer qu’une femme ne peut donc pas tomber enceinte après un viol…

2) Compétition d’orgasme

Ce même français expliquait également que le caractère de l’enfant à naître serait plus proche du parent ayant eu le plus fort orgasme au moment de la conception… Cette théorie a dû donner lieu à quelques instants de gêne quand on s’exclamait à l’époque que tel enfant était le père tout craché ou qu’il avait le tempérament exact de sa mère…

3) La danse et le cheval pour éviter de tomber enceinte

Ce physiologiste français avait définitivement l’imagination florissante puisqu’il conseillait aux dames ne voulant pas tomber enceinte de danser quelques minutes juste après une galipette, ou alors d’attendre le lendemain et de partir en promenade à cheval, au trot et sur un chemin caillouteux.

4) La masturbation masculine retarde la croissance du membre

Au-delà du risque de voir son sexe garder sa taille adolescente, c’est tout le développement de l’organe sexuel et donc la possibilité d’avoir des enfants qui est ici menacé. Sans compter qu’un adepte de l’onanisme risque assez rapidement de devenir tout simplement impuissant…

5) Pour ne pas succomber à la masturbation, il faut manger des aliments fades

Si vous aviez peur de voir votre sexe flétrir jusqu’à l’impuissance à cause de votre manie du plaisir solitaire, il existait donc un remède pour stopper cette tendance machiavélique : éviter toutes les épices et manger des aliments insipides. C’est au Docteur Kellogg (le même que les Kellogg’s Corn Flakes !) que l’on doit cet assez triste précepte : renoncer au plaisir de manger pour renoncer au plaisir solitaire…

6) Prévenir la masturbation dès l’enfance

Henry Hanchett, un autre conseiller inspiré de l’époque recommandait aux parents d’emmener leurs enfants jouer toute la journée de manière à ce qu’ils soient trop épuisés le soir venu pour s’adonner au plaisir solitaire dans leur lit… Un conseil qui ne valait que pour les garçons, les filles n’étant pas concernées puisque « seules les filles dérangées sont susceptibles de succomber au vice de la masturbation. » Certains problèmes sont réglés assez rapidement…

7) La drague propage les maladies

Ce même Monsieur Hanchett était en réalité un progressiste en son temps car il affirmait qu’on ne devait pas avoir honte de son corps et qu’il était important que tout le monde ait accès à la connaissance en matière de sexe… En revanche, il recommandait aux femmes de ne pas flirter avec ces messieurs, ces dernier étant obligés d’aller ensuite se soulager dans les maisons closes et risquant donc de propager les maladies que l’on trouve là-bas…

8) Le mari doit atteindre l’extase en même temps que sa femme

Au XIXème siècle en Angleterre, sachez messieurs que les dames étaient en droit de refuser les avances de leur mari si celui-ci était incapable de caler son apothéose finale sur leur atteinte du septième ciel !

9) S’ébattre avec son mari le moins souvent possible

Dans le célèbre guide pour la future mariée rédigé par le très croyant Ruth Smythers, celui-ci conseillait aux femmes de ne se donner à leur mari que « peu, rarement et à contrecœur », de manière à ce que le mariage ne se transforme pas en orgie bestiale… Smythers était plein de ressources puisqu’ils donnent quelques conseils pour éviter la galipette : feindre d’être malade, fatiguée ou d’avoir mal à la tête. Si ces techniques ne fonctionnent pas, il reste encore la possibilité de déclencher disputes et plaintes environ une heure avant l’heure du coucher !

10) Le sexe doit être pratiqué dans le noir

Ce Monsieur Smyther prodiguait ce conseil non pas pour que les femmes profitent des joies de la galipette les yeux bandés, mais plutôt parce que, avant toute chose, la chambre ainsi plongée dans la pénombre pouvait diminuer l’envie de Monsieur. Ensuite, cela permettait à Madame de pouvoir accuser son mari ne trouvant pas le chemin intime d’avoir sans doute un peu trop eu recours au plaisir solitaire dans sa jeunesse… (voir conseil 4)

11) Prévoir un plan d’évasion au cas où le mari tenterait un baiser

Qu’il soit à destination de la bouche ou de toutes autres parties du corps, une tentative d’embrassement risque de se transformer en désir de galipette. Smyther, qui a décidément réponse à tout quand il s’agit d’éviter de se faire plaisir, conseille donc de feindre une envie urinaire pressante. Et si malgré toutes les tentatives pour éviter l’assaut, le mari réussit finalement à obtenir satisfaction, il reste le plan à moyen terme : lui énumérer la liste des choses qu’il doit faire le lendemain pour lui gâcher son moment de tranquillité d’après galipette. A force, il devrait finir par renoncer à s’ébattre… (avec sa femme en tout cas)

12) Éviter d’éternuer après la galipette

Comme la galipette était quand même nécessaire si l’on voulait assurer une descendance, lors de ces instants érotiques obligatoires, il s’agissait de ne pas rater son coup pour ne pas avoir à réitérer cette fâcheuse expérience trop souvent. Une fois l’accouplement effectué, il était ainsi recommandé aux femmes de ne pas éternuer, de ne pas tousser et de ne pas parler.

13) Du sexe mollasson engendre des enfants laids

Tout rapport sexuel qui n’est pas entrepris sur fond d’amour vrai est susceptible de donner naissance à des enfants au teint blafard, aigre et sans vie. Par ailleurs, pour que la progéniture soit belle et bien portante, il est important de faire l’amour de manière tonique et volontaire, la galipette abordée par dessus la jambe et en baillant étant risquée pour l’enfant à naître…

14) Ne pas faire l’amour dans des escaliers

Si d’aventure il vous prenait cette terrible envie de vous accoupler en haut d’un escalier par fétichisme, impatience ou autre, retenez-vous de toutes vos forces car votre enfant risquerait de naître avec un dos tordu.

15) Faites attention au vent

Si vous voulez faire des enfants costauds, faites l’amour un soir où le vent vient du nord. Ceux qui sont conçus une de ces nuits horribles où le vent souffle depuis l’est, seront chétifs et fragiles. On se demande comment de telles conclusions météorologico-sexuelles ont pu être apportées, même si le XIXème siècle ne se contentât pas d’être un siècle érotique, mais également un peu trop porté sur l’alcool

Le bonheur de vivre avec son temps

En faisant l’amour avec détermination mais à contrecœur, en évitant d’éternuer, parler ou tousser juste après, en ne mangeant que des plats fades et en grimpant au rideau en même temps que son mari et seulement les soirs où le vent vient du nord, vous réaliserez sans doute assez vite votre bonheur de vivre au XXIème siècle. Même les jours où votre wifi fonctionne mal.

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