diner de con

Dîner de Con (2) – Le Complot

 

Bernard se relève courbaturé de son orgie mystique. Il éprouve un vague et inexplicable sentiment de dépendance envers l’Espagnole pleine de vice qui l’a mis dans un état lamentable. Il conserve dans sa mémoire le goût de son foutre brûlant. Combien de temps a-t-il perdu connaissance ? Déjà, la lumière du matin dissipe les ténèbres du salon. Sa lassitude est extrême. Il a la tête embuée et le corps inerte. Son membre viril pend, comme un symptôme, vidé de tous ses fluides. Il éprouve un vague sentiment de culpabilité vis-à-vis de sa femme, Justine, sans parvenir à en comprendre parfaitement la cause. Tromper l’ennui avec une nymphomane ne lui paraît pas répréhensible. Peut-on jeter la pierre à celui qui passe une nuit obscure dans la dépravation et l’extase mystique ?

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Les hurlements de Justine, dans l’autre pièce, tirent Bernard de sa rêverie. Il se dirige vers la chambre et ouvre doucement la porte. Il est assailli par une forte odeur de stupre. La pièce est en désordre. Il y a des vêtements par terre. Les rideaux sont tirés et taillés en lambeaux. Ils laissent passer le jour. Au chevet du lit, les lampes sont renversées. Elles jettent une lumière diffuse. On s’est battu ici toute la nuit, pense-t-il.

Bernard est comme frappé d’aveuglement par le spectacle qui s’offre à ses yeux incrédules. Il aperçoit Justine, entièrement nue, à genoux sur le lit, la tête écrasée dans les draps, les mains menottées dans le dos. Elle se débat avec fureur, comme le poisson frétillant que le pécheur a pris dans ses filets. Elle s’alarme comme la laie que les chiens acculent et lacèrent de leurs crocs en attendant les chasseurs. Elle donne des coups de cornes au hasard, comme une brave petite chèvre. Elle bave. Elle est aussi travaillée par une incontrôlable pulsion érotique.

Son corps, terrassé par le désir, tremble tout entier. Ses seins gonflés jusqu’à l’éclatement ruissellent de sueur. On dirait qu’ils rendent du lait. Ses tétons mouillent la couette à chaque frottement contre l’étoffe. La respiration de Justine est haletante. Ses yeux clos se compriment sous l’effet du désir qui la submerge en permanence. Elle tente en vain de réprimer de longs gémissements, en se mordant les lèvres. Le cul en l’air, les jambes largement fendues, elle offre avec ardeur sa chatte trempée à qui veut la prendre.

« Coño ! Coño ! Joder ! Coño ! », « Putain de con ! chatte ! Bordel ! Putain de con ! »

Angela, tapie dans la pénombre, est obsédée par la vulve de Justine. Elle est accroupie derrière elle et lui tient fermement les bras menottés d’une main, tandis qu’elle la masturbe vigoureusement de l’autre. Entre ses cuisses vrombit un imposant vibromasseur, qui lui procure un plaisir renouvelé à l’infini. Une mare de foutre se forme entre ses jambes. À chaque orgasme, elle se penche violemment sur Justine et étale ses seins sur l’échine de sa partenaire. Elle se redresse en laissant traîner ses mains sur ce corps soumis, qui gémit de plaisir.

Elle lui pelote les seins, lui embrasse les fesses et lui met sa langue dans l’anus. Armée d’un puissant gode-ceinture, qu’elle empoigne comme une épée, elle la transperce. Elle entre et sort inlassablement de sa croupe ouverte avec gourmandise. Elle la baise sans rémission jusqu’à l’épuisement. Elle pousse elle-même des vagissements continus, qui montent du fond de son ventre. Ses seins bondissent. Ses cheveux défaits dansent. Ils couvrent son corps sublime et masquent son visage. Chaque coup de rein qu’elle assène sonne comme un verdict. Justine, assaillie d’orgasmes, décharge en tressaillant au plus profond d’elle-même, à chaque pénétration. D’incroyables spasmes mettent son âme au supplice. Elle tente, au prix d’immenses efforts, de parler à son patron.

Debout au pied du lit, Thierry a la chemise déboutonnée, la cravate défaite et les cheveux en pagaille. Son pantalon est baissé. Il se masturbe frénétiquement en regardant les deux femmes lubriques. Son sexe énorme fend l’air de toute sa masse. Il le brandit comme un trophée, déchargeant continûment des flots de sperme.

Justine implore son patron de la laisser sucer son énorme engin. Elle tente de le toucher avec sa langue, mais Angela l’en empêche en la retenant comme une chienne. Elle hurle, insulte, implore, crache, décharge son foutre, mais toujours Thierry, d’un signe de tête, refuse de lui confier sa bite. Il s’astique frénétiquement. Chaque refus l’excite davantage. Il râle comme un chaman lorsqu’il éjacule sur le corps de Justine, qui se tortille de dépit et se lèche en gémissant. Il récite un chapelet de mots incompréhensibles, qui résonnent comme une prière :

« Salve meretrix, salve lupa, salve proseda, vas devotionis ! O lupanar, speculum mundi ! », « Salut prostituée, salut sale pute, salut femme de mauvaise vie, vase de dévotion ! Ô bordel, miroir du monde ! »

Personne dans la pièce n’a remarqué la présence de Bernard. Depuis combien de temps est-il dans l’encoignure de la porte, à regarder sa femme se faire foutre ? Il est totalement sidéré.

Au fil des minutes, Justine s’épuise. Son corps se tranquillise, ses petits seins s’amollissent. La pulsion nymphomaniaque fait place à une saine résignation. Elle laisse désormais Angela la pénétrer par devoir. La recherche de l’orgasme répété se transforme en quête patiente de la jouissance ultime, sensuelle et morale. Elle ne réclame plus qu’on lui mette un sexe dans la bouche. Elle ne dit plus rien. Elle se soumet totalement. Et soudain une grande lumière illumine son âme, tandis qu’un long frémissement la remue violemment de l’intérieur et se répand hors d’elle-même dans un torrent de larmes. Justine pleure de joie, de plaisir, de douleur et de honte. Elle implore le pardon, remercie pour les punitions qu’elle a reçues et réclame de nouveaux sévices sexuels. Elle supplie Thierry et Angela de l’absoudre. Le patron cesse alors de se masturber et s’écrit solennellement :

« Magnam matrem fornicationum habemus ! », « Une grande prostituée nous est donnée ! »

L’instant est solennel. Dehors, un soleil rouge annonce une aurore nouvelle. Angela ouvre les rideaux et laisse entrer la pleine lumière. Elle relève Justine avec douceur, lui ôte ses menottes et lui prend les mains. Les deux femmes s’embrassent tendrement, puis elles s’enlacent et se massent les seins en se mettant des doigts partout et en se disant des mots d’amour. Elles se préparent ensuite toutes les deux pour la cérémonie future. Justine s’étend sur le dos, les jambes repliées largement ouvertes.

Angela place sa chatte au niveau de sa bouche et lui agace le nez avec les poils de sa motte. Les deux femmes entament un long soixante-neuf où tous sont égaux et où chacune donne du plaisir et en reçoit. Le manège érotique se prolonge dans un esprit de paix. Les seins d’Angela se balancent lentement sur le corps de Justine. Les mains de Justine vont de la poitrine au ventre, s’accrochent aux cuisses et aux fesses. Le foutre coule comme de la fontaine d’Hippocrène. Thierry recommence à se branler. Lorsque Justine est sur le point de décharger, elle dit doucement, avec une résignation nouvelle et toute érotique :

« Je jouis, ô mon âme, je défaille ! Je meurs pour l’humanité… »

Alors Angela se redresse de toute sa hauteur et offre triomphalement ses seins à Thierry dans un mouvement de bacchante. Elle laisse reposer tout le poids de sa vulve sur la bouche de sa partenaire, à qui elle commande de continuer à lui lutiner le clitoris. Elle se déhanche en fermant les yeux. Elle ne sourit plus. Elle veut passer aux choses sérieuses. Alors Thierry s’avance entre les jambes ouvertes de Justine, le sexe gonflé. Il a repris son incantation lancinante : « Salve meretrix, salve lupa, salve proseda… ».

l soulève avec peine son énorme pénis et flatte son gland gros comme un poing fermé. Alors Bernard comprend que sa femme est sacrifiée à une idole comme on sacrifie une vache antique. La pénétration est un déchirement. Justine hurle. Prise d’un tremblement surnaturel, elle atteint immédiatement l’orgasme. Ses yeux se révulsent. Elle pleure des larmes de délivrance. Sa bouche, toujours enfouie dans le con d’Angela, ânonne des paroles de reconnaissance et d’adoration.

Thierry va et vient intensément entre les reins de Justine, qui encaisse chaque coup en râlant. Elle décharge orgasme et sur orgasme et redonne tout le plaisir qu’elle reçoit par le bout de sa langue profondément insérée dans la chatte d’Angela. Cette dernière est assise sur sa partenaire. Elle perd complètement la tête. Son plaisir est plus intense que celui des deux autres. Elle annonce sentencieusement à Thierry qu’il est temps d’accomplir le travail :

« Fóllala hasta la muerte y bésame mucho, joder ! », « Baise-la jusqu’à la mort et embrasse-moi, putain de merde ! »

Alors Thierry se penche vers Angela et le couple infernal, réuni au-dessus Justine, se donne un long baiser lascif d’une grande vulgarité. Alors, voyant Thierry qui empale Justine, Justine qui lutine Angela, Angela qui roule des galoches à Thierry et le soleil rouge du matin qui pointe par la fenêtre pile au milieu du triangle formé par les corps de ces trois partouzeurs, Bernard prend conscience du caractère irrationnel de la scène. Il réalise qu’Angela ne tire pas son plaisir de la baise mais d’une quête maladive de l’alchimie sexuelle avec son mari, et que le prix à payer de cette quête est la corruption de Justine.

Il comprend que sa femme est en danger et qu’il est temps d’intervenir. Par bonheur, le spectacle de la baise lui a redonné toute sa vigueur. Cela fait maintenant quelques temps que Bernard se branle sans y penser en regardant le trio s’ébattre. Son membre endormi de redresse. Le sacrifice de sa femme lui procure un plaisir supplémentaire et une érection inouïe.

Alors, Bernard s’élance, bite en main, pour empêcher l’irréparable. D’un coup d’épaule, il percute Angela, qui s’écroule en déchargeant tout son foutre, libérant Justine. Puis il s’abat sur Thierry qui déconne de sa femme en foirant des flots de sperme. Un combat sans merci s’engage entre les deux hommes. Les muscles se bandent, les souffles se confondent, les corps se mêlent. Les deux athlètes bandent comme des taureaux, en râlant. Soudain, Bernard maîtrise Thierry d’une prise savante, le retourne et l’encule. Il le sodomise longuement, en lui massant les testicules. Il terrasse le patron, qui ouvre largement ses fesses, en hurlant de plaisir. Puis, Bernard insère son sexe dans la bouche de Thierry et l’engloutit de sperme jusqu’à l’évanouissement.

Lorsque tout est fini, Bernard se précipite vers sa femme. Justine respire encore. Son corps est toujours secoué par les orgasmes. Elle passe doucement sa main à travers les poils de sa motte et paraît goûter de nouveau le plaisir simple de la masturbation solitaire. Angela a disparu. Voyant sa quête compromise et la partie perdue, l’Espagnole s’est enfuie sans demander son reste. Son pas de virago résonne dans l’escalier de l’immeuble. Elle traverse le hall d’entrée en criant. La voilà qui coure dans la rue, entièrement nue, et qui s’éloigne dans le matin chaud, en lançant des malédictions à Bernard. Elle jure qu’elle se vengera et qu’ils se reverront. Bernard éjacule rien qu’à contempler, par la fenêtre, ce cul de damnée qui s’éloigne. Il adresse à son tour à Angela une menace qui est en réalité un aveu et une promesse :

« Je te retrouverai, salope ! »

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Emmanuelle MArticle écrit par Emmanuelle M

Emmanuelle M. est née le 21 décembre 1977. Elle est experte en informatique.

Elle purge actuellement une peine de prison pour exhibitionnisme et écrit des récits intimes depuis sa cellule, pour passer le temps.