Les découvertes lesbiennes de jeunes filles

Gwendoline

Fille unique de seize ans issue d’un milieu très strict, Gwendoline participe, comme chaque année lors des vacances scolaires de printemps, à un séjour dans un monastère avec les jeunes de sa paroisse.

Ses parents l’ont eue sur le tard. Comme ils aiment à le dire, « elle est un don de Dieu ». Toutefois, la jeune fille n’est pas dupe, elle a compris depuis peu que cette formule est la manière raffinée de dire qu’elle a été conçue par accident – ce qui n’est jamais très valorisant.

Les découvertes lesbiennes de jeunes filles

À cheval sur les principes, ses parents chapeautent ses fréquentations et veillent à ce qu’elle porte des vêtements ternes qui masquent sa féminité. Excellente élève, elle est en avance d’une année, ce qui par le passé ne l’a pas gênée, mais ces derniers temps, Gwendoline se sent de plus en plus en décalage avec ses copines : sa naïveté interfère dans sa compréhension de leurs sujets de conversation. De plus, elle a toujours trouvé leurs centres d’intérêt stupides, ses sorties se limitant aux cours de piano et de tennis, deux activités qu’elle pratique par tradition familiale.

Mal dans sa peau, elle n’a jamais réellement eu d’amie à qui se confier, d’autant plus qu’elle ne possède en rien l’insouciance des filles de son âge. Plutôt renfermée, elle se réfugie dans la prière et s’évade à l’aide des grands classiques de la littérature. Sans qu’elle en laisse rien paraître, cette situation commence à lui devenir pesante. De ce fait, contrairement aux autres jeunes du groupe, Gwendoline est plutôt contente de cette retraite, qui lui offre une certaine liberté loin de sa famille oppressante.

La randonnée quotidienne dans l’énorme forêt lui apporte une bouffée d’oxygène, et lui fait oublier la grisaille de la vie urbaine. Au bout de deux jours, elle se sent déjà beaucoup plus détendue et son visage en est métamorphosé, ce qui n’échappe pas à l’une de ses copines de dortoir.

— Eh bien, Gwen, ça te réussit, le bon air. Tes proches ne te reconnaîtraient plus !

La jeune fille est interloquée par l’intrusion de Sarah dans sa bulle, d’autant qu’elles ne se sont jamais vraiment parlé, alors qu’elles se côtoient pourtant depuis l’enfance – vraisemblablement à cause de l’éducation différente qu’elles ont reçue.

— Personne ne m’appelle Gwen !

— Tu crois vraiment que lorsque l’on parle de toi, on utilise cet interminable prénom ?

— Mes parents oui. Et je ne vois pas qui d’autre parlerait de moi.

— C’est ce que tu crois.

Gwendoline vient de recevoir la dure réalité en pleine figure, elle qui pensait qu’en ne s’intéressant pas aux autres, son entourage ferait de même à son égard.

— Je suppose que c’est pour se moquer de moi.

— C’est vrai que ça a été le cas, mais ces derniers temps, les critiques sont plutôt positives, même si tout le monde trouve dommage que tu ne mettes pas ta beauté en valeur.

Plutôt timide, Gwendoline se met à rougir car jamais elle n’a imaginé qu’on puisse la trouver belle. Ses parents l’ont souvent félicitée pour son intelligence, mais le physique reste un critère sans importance à leurs yeux.

Sarah en remet une couche :

— Les mecs te trouvent carrément bonne !

La prude Gwendoline ne comprend pas le sens de cette phrase, mais essaie de ne pas se ridiculiser :

— Si tu le dis…

— Je suis d’accord avec eux, pour t’avoir vue au naturel avec tes magnifiques cheveux auburn détachés. En plus, ton corps est irréprochable. Quelle chance d’avoir de si belles jambes, ça te donne une certaine grâce. Je me sens ridicule à côté, avec ma petite taille et mes trois kilos en trop.

Gwendoline trouve que la situation devient carrément gênante, pourtant, les compliments de Sarah la touchent et lui font prendre conscience que sa douloureuse métamorphose s’avère finalement positive. Sa puberté en effet a été horrible, car le dialogue avec sa mère était inexistant.

Le silence étant révélateur, Sarah se rend compte de sa bévue.

— Je suis désolée si j’ai été maladroite, je ne suis pas douée pour faire des compliments.

Elle s’en va pétrie de honte, laissant Gwendoline songeuse. Jamais celle-ci n’a fait attention à son corps. Le moment est peut-être venu de s’y intéresser de plus près et surtout, de tenter de comprendre les nombreuses choses qui la dépassent.

Ses tourments l’accompagnent durant une partie de la nuit, son sommeil est jalonné d’innombrables cauchemars. Le lendemain, la respectable jeune fille reste en retrait, et se montre tellement discrète que les autres participants en oublient sa présence.

À force de s’arrêter pour réfléchir tout en admirant le paysage, elle a pris énormément de retard sur le groupe, ce qui lui permet d’assister à une scène qui met ses sens en ébullition. Fascinée, il lui est totalement impossible de détacher le regard de ce couple en train de faire l’amour passionnément contre un arbre. Ce qu’elle voit devrait la dégoûter car elle connaît Pierre et Pauline depuis l’école maternelle. Et puis cela va contre les principes que lui ont enseignés ses parents. Sans oublier qu’ils sont bien trop jeunes et certainement pas mariés. Mais à en croire ce qu’elle voit et contrairement à ce qu’elle supposait, le sexe ne paraît pas un mauvais moment à passer, bien au contraire : les deux adolescents semblent être en parfaite harmonie.

Gwendoline contemple chaque geste pour s’en imprégner, en attendant le jour où elle vivra pareille situation. Elle a conscience que les observer ainsi est immoral, mais la chaleur qui se diffuse dans son corps l’empêche de bouger. Enivrée, elle ne se rend pas compte que quelqu’un s’approche silencieusement. Prise en faute, elle sursaute quand elle sent une main se poser sur sa taille.

Sarah la bâillonne pour étouffer son cri de surprise, tout en lui chuchotant :

— Ce n’est pas le moment de nous faire repérer, surtout qu’ils y sont bientôt.

L’incrédule Gwendoline ne comprend pas ce qu’elle veut dire. Toutefois, en étudiant le visage de Pauline, elle saisit qu’il se passe quelque chose d’intense qu’elle n’a pas la chance de connaître. Déjà qu’elle ne parvient pas à interpréter cette étrange moiteur dans son slip Petit Bateau ! Sans compter que la proximité de Sarah n’arrange rien à son trouble.

Une fois l’acte contestable mené à son terme, le couple d’amoureux rejoint discrètement le lieu de pèlerinage, laissant les deux filles face à une incontrôlable excitation. Aventureuse et expérimentée, Sarah embrasse Gwen dans le cou. La timorée se laisse faire, car cela lui procure un délicieux frisson. C’est ainsi qu’à son tour, elle se retrouve coincée contre un arbre.

Les deux filles n’ont pas besoin de parler, leurs yeux et leurs corps le font à leur place. Elles s’embrassent avec fougue, ce qui est déjà une première pour l’inculte. Cependant, quand les mains de Sarah se déplacent délicatement sous son tee-shirt, elle a l’impression que son cœur va exploser.

Lorsque la petite blonde extrait les seins en forme de pomme du soutien-gorge de Gwen pour en titiller les extrémités, elle croit défaillir :

— Oh, mon Dieu…
— Chut, pas de bruit…

Dépassée par les sensations qui la submergent, Gwendoline ne s’était pas rendu compte qu’elle était en train de gémir. Le regard de la timide est transformé. L’outrageante ne se lasse pas de l’observer et faufile une main dans le pantalon démesurément trempé, en lui susurrant ses impressions :

— Putain, je kiffe grave…

Sarah n’aurait pas pensé en revenant sur ses pas pour la chercher que cela déraperait de la sorte. Elle s’était inquiétée en imaginant Gwendoline blessée ou bien pire encore. Jamais elle n’aurait imaginé trouver Gwen en train de se rincer l’œil, cachée derrière un buisson et, plus surprenant encore, avoir à ce point envie de la faire jouir. Probablement, la situation insolite, combinée à la sensibilité et à la beauté de cette fille, l’a émoustillée, bien qu’habituellement, elle s’amuse avec les garçons.

Consciente de vivre un moment d’anthologie, elle fait en sorte que le premier orgasme de la novice ne soit pas une simple décharge sexuelle. Sous ces exquises stimulations, la très respectable jeune fille est en train de vivre le moment qui va changer sa vie à tout jamais, tout en lui procurant des réponses aux nombreuses questions qu’elle n’a jamais osé poser à quiconque.

Sarah continue de l’embrasser fiévreusement pendant qu’un ouragan de plaisir déferle sur sa chasteté, porté par les images d’extase du couple qu’elle a observé et surtout par les subtiles caresses de son amante qui semble prendre autant de plaisir à donner que Gwendoline à recevoir.

Une fois la tempête passée, l’enchantée peine à retrouver son souffle et sa lucidité. Son sourire béat fait le bonheur de la tentatrice qui lui caresse délicatement le visage.

— La jouissance te va à ravir, ne t’en prive plus.

— C’était merveilleux, Sarah…

Pour la première fois de sa vie, elle se sent vivante. Et puis, elle n’aurait pu rêver meilleur décor pour perdre son innocence.

Bizarrement, elle ne ressent pas le besoin d’expier ce péché. Peut-être que tout ce qu’on lui a enseigné jusque-là était faux ou tout simplement que les croyances de ses parents ne lui conviennent plus.

Toutefois, une interrogation saugrenue lui traverse l’esprit : « Est-ce que je n’étais pas censée faire ça avec un garçon ? »

Fin

Ewenn MathisArticle écrit par Ewenn Mathis

Fascinée par les rapports humains, ma passion est d’écrire des nouvelles érotiques afin de mettre en avant les nombreuses facettes du plaisir féminin.

La collection de récits courts a pour objectif de permettre aux lecteurs et lectrices de se détendre en s’immiscent dans l’intimité de femmes d’horizons et d’âges variées, tandis que les romans charnels sont quant à eux favorables à l’évasion, avec des histoires de femmes de caractères qui voient leurs vies bouleversées par une délicieuse rencontre ou la force des sentiments s’expriment par le biais d’une sensualité torride.

Je rédige également des articles sur la sexualité et les relations que je partage sur mon blog, dans le même esprit j’ai depuis peu lancé ma chaîne youtube.