Vengeance sexuelle

La vengeance est un corps qui se mange chaud

Ce texte appartient à une série de quatre histoires qui se suivent, rendez-vous ici pour découvrir la première : Sur la Route du Souvenir des Plaisirs

 

Vengeance sexuelle

« C’est parfait », songea Xavier en consultant ses messages à son réveil. Léa venait de le prévenir qu’elle aurait un jour de retard, il lui restait donc encore un soir pour séduire la belle Vanessa et goûter enfin à son corps qui le rendait littéralement fou de désir. Durant toute la matinée sur les pistes de ski, il songea à sa peau noire sublime, à son rire électrisant, à ses courbes de déesse… Il ne reprenait conscience d’être en train de skier que lorsqu’il pensait apercevoir Vanessa en train de donner ses leçons de ski au loin. Il s’arrêta en fin de matinée afin de conserver de l’énergie pour le soir et offrir à celle qu’il considérait déjà comme sa maitresse d’un soir, toute la fougue érotique qu’il avait en lui. Il passa l’après-midi à prendre soin de son corps : épilation, crèmes diverses, bain bouillant et parfumé… Il voulait mettre toutes les chances de séduction de son côté.

Léa raccrocha après avoir laissé le message à Xavier puis regarda Vanessa pour savoir ce qu’elle devait faire. Boris se demandait également ce que Vanessa avait en tête. Ils étaient tous les trois dans la cuisine de Boris en train de boire un café, Léa et lui observant Vanessa qui semblait avoir une idée derrière la tête. Elle refusait pour l’instant de leur dévoiler ce qu’elle avait prévu, mais elle leur demandait de lui faire confiance et d’obéir à chacune de ses demandes lorsque le moment viendrait. Elle leur enverrait ses instructions au cours de la journée. Comme elle était déjà en retard et que ses élèves risquaient de l’attendre, elle partit aussitôt son café terminé en rappelant à son homme et à Léa que le désir qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre était normal et qu’ils ne devaient pas craindre de l’assouvir. Ce fut ses dernières paroles avant de claquer la porte, laissant ainsi les deux concernés aussi rouges l’un que l’autre.

Boris bredouilla qu’il devait également s’en aller entamer sa ronde et confia une clé de la maison à Léa en lui disant d’aller et venir comme elle le souhaitait. Elle le remercia dans un murmure et comme ils se regardaient tous les deux encore gênés par la dernière recommandation de Vanessa, Léa voulut mettre fin au malaise. Elle s’approcha de Boris et posa ses lèvres contre les siennes. Ils s’embrassèrent tendrement. Comme leur baiser devenait plus pressant, plus sensuel, que leurs main commençaient quelques égarements, Boris interrompit l’instant à regret : il devait partir. Il l’embrassa une dernière fois puis sortit.

Léa était encore perturbée par l’enchainement des événements : elle avait passé la nuit chez ces deux personnes qu’elle ne connaissait pas il y a encore deux jours et se sentait pour la première fois depuis longtemps parfaitement détendue. Elle s’était rendue dans cette station de ski avec la ferme intention de quitter Xavier, elle le ferait sans aucun doute, mais elle avait abandonné sa rage : la rupture serait calme et posée. Elle s’allongea dans le canapé en songeant à Boris, un mélange de douceur déconcertante et de force rassurante. Ses rêveries la menèrent ensuite à Vanessa qui semblait si sûre d’elle. Elle enviait cette tranquillité à toute épreuve et cette liberté d’esprit, accepter que les désirs de son homme aillent aussi vers d’autres femmes… Elle avait dit avoir un plan concernant Xavier et Léa en était certaine, il s’agissait d’une vengeance. Elle évitait d’y penser car si l’idée de vengeance la dérangeait, imaginer Xavier payer pour toutes ses trahisons lui faisait perdre ses principes.

Boris marchait dans la neige au pied des pistes, veillant à ce que les touristes le voient et soient rassurés par sa présence. Il effectuait sa ronde par automatisme, l’esprit accaparé par son désir pour Léa, son amour pour Vanessa, son corps tiraillé entre ces deux femmes, ne parvenant pas à abandonner cette idée que l’on ne doit désirer qu’une seule femme à la fois. Malgré le feu vert total de Vanessa, la culpabilité ne cessait de le tourmenter en même temps qu’elle participait à l’excitation qu’il ressentait. Elle lui avait promis une surprise de taille pour le soir même mais l’émotion que tous ces désirs suscitaient l’empêchait d’en ressentir une impatience quelconque ou de vouloir deviner à tout prix de quoi il s’agissait.

Vanessa attendait la fin de la journée avec impatience pour pouvoir enfin exécuter son plan. Durant les cours de dérapages et chasse-neige de la matinée, elle repensa aux moindres détails pour s’assurer qu’elle n’avait rien oublié mais aussi afin de savourer d’avance le plaisir qu’elle concoctait. Comme tout lui semblait parfaitement au point, une fois son dernier cours de l’après-midi achevé, elle entra sereinement dans le bar où elle se rendait chaque soir avec ses collègues. Même si elle ne lui prêta aucun regard, elle vit immédiatement que Xavier était là, assis au bar. Elle rejoignit directement la table de ses collègues et accepta bien volontiers le verre de vin chaud qu’on lui tendit.

Xavier la regardait rire avec ses collègues et il était certain qu’il parviendrait à faire tourner la tête de cette femme. Sirotant sa bière en silence, il attendait le bon moment pour lui parler.

Vanessa attendit une bonne demi heure pour que cela paraisse naturel puis elle se leva et se rendit au bar pour commander un verre. Comme elle s’y attendait, Xavier l’accosta.

« Je suis désolé pour l’autre soir, je vous ai un peu brusquée, ce n’était pas mon intention. Est-ce que vous me permettez de vous offrir un verre ? »

Vanessa n’était pas étonnée que cet homme ait réussi à multiplier les conquêtes sans difficulté. Même s’il n’était pas son genre, elle devait admettre qu’il dégageait un charme indéniable. Comme elle ne voulait pas avoir l’air de céder aussi facilement, elle fit semblant d’hésiter quelques secondes puis déclina l’offre avant de rejoindre son groupe avec son verre à la main.

Xavier en était maintenant certain, elle n’était pas insensible à son charme. Il l’avait vu, il n’y avait aucun doute : elle avait hésité. La prochaine demande serait la bonne, il en était certain. Il ne restait plus qu’à trouver le bon moment pour retenter une approche. Il savait qu’en intervenant directement dans le groupe, il ne s’attirerait aucune sympathie. Il prit donc le risque d’attendre. Près d’une heure plus tard, la jeune femme salua ses collègues et sortit du bar pour rejoindre sa voiture. Comme elle l’avait prévu, Xavier la suivit aussitôt.

« Mademoiselle, permettez-moi d’insister je…

– Je connais votre réputation Xavier. Je sais qui vous êtes. Nous voulons tous les deux la même chose, alors inutile de faire des grandes phrases.

– Je…

– Vous dites encore un mot, je vous laisse ici et vous pouvez m’oublier pour toujours. On fait les choses comme je le décide, c’est à prendre ou à laisser. Si cela vous convient, montez dans ma voiture. »

Xavier ne s’était pas du tout attendu à cette situation mais son excitation en était encore plus forte. Il s’installa donc du côté passager dans la voiture de Vanessa. Derrière son volant, elle commença par envoyer quelques messages depuis son téléphone avant de démarrer le moteur. Pendant tout le trajet, Xavier sentait monter son excitation. Il avait une folle envie de l’embrasser, de toucher son corps, de la posséder, mais il se retenait de peur qu’elle ne change d’avis. Il savait qu’il suffisait d’être un peu patient. De toutes ses conquêtes de la station de ski, celle-ci allait être de loin la plus superbe.

Vanessa gara la voiture devant le chalet de Boris. Elle fit signe à Xavier d’attendre et pénétra seule dans la maison afin de vérifier que tout était prêt comme elle l’avait prévu. Elle lui fit ensuite signe qu’il pouvait entrer. Elle souriait en elle-même : c’était tellement obéissant un homme qui désirait une femme… Xavier découvrit le grand salon avec sa cheminée et suivit Vanessa. Il attrapa sa main et la tira vers lui pour l’embrasser : Vanessa le stoppa et lui rappela que c’était elle qui dirigeait. Il sourit et redevint docile. Vanessa le conduisit à une petite pièce attenante au salon. La maison de Boris était en fait l’ancienne gendarmerie qui avait été transformée en maison de fonction. Il y avait une petite salle attenante datant de cette époque, c’était la pièce où les gendarmes se tenaient durant les interrogatoires pour voir à travers le miroir sans être vus. Cette pièce était désormais utilisée comme cagibi. C’est ici que Vanessa conduisit Xavier.

Comme elle l’avait demandé à Boris, la petite pièce avait été vidée et le miroir nettoyé : on avait une vue imprenable sur le salon. Un fauteuil faisant face à la vitre était fixé au mur, la pièce avait ainsi une allure un peu sordide. Vanessa saisit Xavier par la taille et l’embrassa avec fièvre afin de le mettre en confiance. Elle glissa sa main le long de son pantalon et caressa son sexe déjà raidi par l’excitation. Elle l’assit ensuite dans le fauteuil et tandis qu’elle poursuivait sa caresse d’une main, de l’autre, elle menotta le jeune homme au fauteuil sans qu’il ne le réalise. Une fois bien attaché, Vanessa se redressa et quitta la pièce sans rien dire.

Xavier, attaché au fauteuil attendait maintenant la suite des événements, se demandant quel genre de plaisir il allait connaître. A travers la vitre, il vit Vanessa entrer dans le salon et se tenir face à lui : elle commença alors à ôter doucement ses habits un à un. Lorsqu’elle fut en sous-vêtement, dévoilant à Xavier sa peau si superbe, elle s’arrêta et quitta la pièce. Xavier n’en pouvait plus de désir et se réjouissait de la tournure que prenait cette aventure érotique. Il attendait la suite tel un roi dans son trône. Il déchanta quelques minutes plus tard.

Elle réapparut en effet suivie par un homme qu’il ne connaissait pas, en sous-vêtement également ainsi que par une autre femme, en petite tenue aussi. Il la reconnut immédiatement : cette fille presque nue qui tenait cet homme par la main, c’était Léa, sa petite amie qui devait arriver seulement le lendemain. Il tenta de les appeler, mais ils ne pouvaient pas l’entendre. Vanessa parlait à Léa et à cet homme mais il ne parvenait pas non plus à comprendre ce qu’ils se disaient. L’homme embrassa Léa qui passa ses bras autour de son dos. Xavier sentait la colère l’envahir, il hurlait à l’homme de s’arrêter, criant de ne pas la toucher, essayant en vain de s’arracher de son fauteuil.

Léa était dans un autre monde, comme ivre. Elle suivait les indications de Vanessa sans discuter, d’abord parce qu’elle lui faisait totalement confiance, mais aussi parce que l’ordre donné était de se rapprocher de Boris pour qui elle éprouvait un désir comme elle n’en n’avait pas ressenti depuis longtemps. Elle l’embrassa donc avec plaisir, promenant ses mains le long de son dos musclé. Il retira ensuite son soutien-gorge et caressa ses deux seins veloutés, fermes et parfaits. Léa fermait les yeux pour profiter pleinement de l’instant et sa respiration s’accéléra lorsqu’elle sentit la langue de Boris passer d’un mamelon à l’autre. Vanessa baissa doucement le caleçon de Boris et son sexe puissant et durci par l’excitation se dressait désormais en direction de Léa. Il glissa sa main dans la culotte en dentelle de la jeune femme et glissa un doigt dans son intimité déjà humide et tiède, ouverte par l’excitation. Léa dut se tenir sur les épaules de Boris pour ne pas tomber et elle poussa un long gémissement lorsque le doigt commença à s’agiter sur son clitoris.

Xavier était rouge de colère, il hurlait, tentait par tous les moyens de s’arracher de son fauteuil, d’attirer l’attention, de mettre fin à la souffrance qu’on lui infligeait. Cet inconnu avait maintenant la main dans la culotte de sa copine, sa moitié, son amoureuse, sa fiancée, celle qu’il aimait. Des larmes de rage coulaient le long de ses joues, la sueur perlait sur son front. Vanessa regardait le miroir avec un air de défiance, devinant l’état de son prisonnier, ravie de la tournure des événements et de cette leçon qu’elle lui donnait. Elle fit signe à Boris de s’asseoir dans le canapé qui faisait face au miroir. Ensuite, elle aida Léa à se débarrasser de sa culotte. Elle était maintenant debout, complètement nue. Vanessa s’agenouilla devant elle et posa un baiser sur son sexe, puis un deuxième et fit finalement glisser sa langue entre les lèvres gonflées d’excitation. Son sexe était définitivement prêt, mais Vanessa voulait goûter à l’intimité que Boris allait bientôt pénétrer, comme un symbole de son accord. Ensuite, elle porta à nouveau son regard dans la direction du miroir tout en tirant Léa par la main. Elle était maintenant dos au miroir et face à Boris, elle positionna ses deux genoux sur le canapé, de part et d’autres des cuisses de Boris, et doucement, elle approcha son entrecuisse écarté vers le sexe tendu.

Xavier retint sa respiration, comme s’il avait pu ainsi éviter la suite, mais quelques secondes plus tard, il vit le sexe de cet homme disparaître complètement dans celui de sa petite amie. Léa se cambra sous le plaisir, remonta son bassin, le baissa, le remonta encore, prenant les rennes de son plaisir. Elle sentait le sexe de Boris gros, ferme, aller et venir en elle, la remplir complètement, frotter le long des parois de son vagin et venir cogner délicieusement au fond de son intimité. Elle embrassait Boris, prenait ses mains, les posait contre ses seins, puis contre ses fesses, elle se cambrait alors à nouveau, hurlait son plaisir dans des spasmes extatiques… Elle s’allongea ensuite sur le canapé, invitant Boris à la prendre de face pour qu’elle sente son corps puissant contre le sien. Boris, s’exécuta, plaça ses mains de part et d’autre de ce bassin à la cambrure parfaite et entama un va-et-vient fougueux que Léa encourageait de ses cris de jouissance. Ils n’avaient même par remarqué que Vanessa avait quitté la pièce.

Elle se tenait debout, à côté de Xavier, épuisé d’avoir trop crié, trop pleuré, observant en silence Léa jouir dans les bras d’un autre. Il jeta un regard vide en direction de Vanessa, sans rien dire, avant d’observer à nouveau sa petite amie avec un autre. Ils contemplaient tous deux le plaisir de leurs partenaires derrière la vitre. Le visage de Léa était maintenant cramoisi, ses yeux fermés, sa bouche ouverte et figée, Boris accélérait toujours la cadence et lorsqu’ils virent les corps des deux amants secoués de spasmes ils surent qu’ils étaient tous deux en train de jouir à l’unisson, dans un orgasme spectaculaire et partagé.

Fin

Lire la première histoire de notre série « Le Café des Copines » :

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