En tant que sexothérapeute, éducatrice et chercheuse, je suis convaincue que TOUTES les femmes devraient posséder un vibromasseur clitoridien (voire plusieurs).
J’adresse ce conseil de manière générale à toutes les femmes, mais encore plus particulièrement à celles qui sont en périménopause et au-delà — c’est-à-dire, pour la plupart, à partir du milieu ou de la fin de la quarantaine. Voici pourquoi.
À partir de cette période, lorsque les femmes entrent dans ce que l’on appelle la périménopause, leur anatomie génitale commence à changer. La baisse des œstrogènes — qui se poursuit lors de la ménopause — peut entraîner un ensemble de symptômes regroupés sous le nom de syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM).
Le SGUM peut provoquer une sécheresse vaginale, des démangeaisons et des douleurs lors de la pénétration.
De plus, pendant cette transition vers la ménopause, la sensibilité des terminaisons nerveuses du clitoris peut diminuer : il devient moins réactif à la stimulation. Il peut également rétrécir, ce qui accentue encore davantage cette perte de sensibilité.
L’avancée dans l’âge et les changements hormonaux peuvent contribuer à affaiblir le plancher pelvien. Beaucoup de femmes constatent l’apparition de fuites urinaires.
Le tableau est un peu noir, n’est-ce pas ?
Et ce qui est encore plus difficile, c’est que de nombreuses femmes vivent ces symptômes sans savoir ce qui les provoque. Pire encore : trop peu de médecins sont formés à la prise en charge du SGUM, alors même que 50 % de la population traversera la ménopause.
Si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, tournez-vous vers un·e médecin spécialisé.e en ménopause.
Aux États-Unis, par exemple, il existe le site de la Menopause Society. Plus vous consultez tôt, mieux c’est. Le SGUM ne disparaît pas spontanément : il s’agit d’un trouble chronique et progressif, dont les effets sur les tissus génitaux évoluent s’ils ne sont pas traités.
Mais un·e spécialiste pourra atténuer les symptômes en vous prescrivant des traitements à base d’œstrogènes vaginaux, approuvés par les agences médicales
Selon un article scientifique, savez-vous ce que les médecins devraient recommander en complément pour aider les femmes souffrant de GSM et améliorer leur santé sexuelle en général ?
Les vibromasseurs.
Les vibromasseurs améliorent la fonction sexuelle des femmes à tous les âges. Celles qui en ont un usage régulier atteignent plus facilement — et plus fréquemment — l’orgasme.
Ils sont particulièrement utiles pour les femmes ménopausées, car ils compensent la diminution de sensibilité des nerfs clitoridiens grâce à une stimulation plus intense.
La vibration augmente également la circulation sanguine dans la zone génitale, ce qui favorise la santé des parois vaginales et aide à lutter contre leur sécheresse et leur amincissement liés à la baisse d’œstrogènes.
Il existe également des preuves que les vibromasseurs soulagent les douleurs ressenties par de nombreuses femmes pendant la ménopause. Les vibrations renforcent le tonus musculaire du plancher pelvien et peuvent contribuer à réduire l’incontinence urinaire.
Une étude montre que les femmes utilisant des vibromasseurs se sentent moins déprimées, peut-être grâce à l’amélioration de ces symptômes physiques.
Une autre étude révèle qu’elles déclarent un meilleur niveau de satisfaction globale dans leur vie. Et celles qui les utilisent en couple rapportent une relation plus épanouie.
En résumé, les vibromasseurs soutiennent la santé sexuelle, génito-urinaire et émotionnelle des femmes — en particulier à partir de 40 ans.
Quels vibromasseurs conviennent le mieux à ce groupe de femmes ?
Le meilleur vibromasseur est, en réalité, celui qui vous fait le plus de bien.
Cela dit, comme certaines femmes de cette tranche d’âge souffrent de douleurs dans les mains ou d’arthrite, l’une des meilleures recommandations est le SMART Wand, très efficace tout en étant facile à tenir.
D’autres modèles procurant une stimulation intense tout en restant ergonomiques comme le SILA Cruise et le SONA Cruise, utilisent des ondes soniques capables de stimuler à la fois les parties externes et internes du clitoris.
Tous ces appareils doivent être utilisés avec un lubrifiant à base d’eau, comme le celui de LELO par exemple. Les spécialistes de la santé sexuelle et de la ménopause conseillent d’ailleurs d’utiliser un lubrifiant systématiquement, seul·e ou en couple.
Bien que la SMART Wand, le SILA Cruise et le SONA Cruise soient destinés à la stimulation externe, une stimulation douce de l’entrée du vagin et du canal vaginal — en utilisant beaucoup de lubrifiant — peut aider à assouplir les muscles de l’entrée et à maintenir l’hydratation du tissu vaginal.
Si vous ressentez une douleur, arrêtez immédiatement et consultez un·e spécialiste de la ménopause ou un·e kinésithérapeute spécialiste du périnée.
En revanche, si la pénétration n’est pas douloureuse pour vous, essayez le MONA 2 ou le LIV 3.
Vous pouvez également opter pour un vibromasseur « rabbit » comme le INA 3, qui stimule simultanément le vagin et le clitoris.
Vieillir ne signifie pas renoncer au plaisir
Le vieillissement et la ménopause ne doivent ni mettre fin à une vie sexuelle épanouie, ni marquer le début d’un inconfort durable.
Avec les bonnes informations, un bon médecin, un·e spécialiste du périnée si nécessaire et un vibromasseur LELO, votre sexualité pourrait bien se révéler plus riche que jamais.
Une grande étude menée auprès de personnes ayant une vie sexuelle exceptionnelle a d’ailleurs révélé que, pour beaucoup de femmes, la meilleure période commence après 50 ans : libérées des injonctions culturelles (par exemple, « le vrai sexe implique forcément une pénétration »), elles s’autorisent plus de liberté.
La poétesse Jenny Joseph écrivait, pour célébrer la joie et la liberté que peut offrir l’âge :
« Quand je serai une vieille femme, je porterai du violet. »
Et si nous allions encore plus loin ?
Si nous célébrions aussi le vieillissement comme une période de joie sexuelle ?
Ce que je vous souhaite, c’est que, avançant en âge, vous adoptiez vous aussi un vibromasseur.
Et pour mettre tout cela en pratique :













