solitaire

Solitaire ?

Depuis 3 semaines, je tourne en rond dans cette grande maison de famille. Vide. Sans vie, ni visiteurs. Tous les jours, je fais des aller retours sans but, je m’ennuie et je m’éparpille. Je désespère de retrouver ma vie sociale et sexuelle d’avant. Mais aujourd’hui est différent, une énergie un peu folle me parcourt, je me sens libre de tout.

solitaire

C’est l’hiver, mais je suis en robe d’été. Je passe lentement ma main sur le bois de la table du salon, indécise et errante. Le tissu léger caresse mes jambes et frotte légèrement mes tétons dressés. Pieds nus, je frémis en dansant sur le carrelage froid, d’abord en silence puis sur une musique de plus en plus entêtante qui  anime cette maison vide.

Sur du Chuck Berry et Guns n roses je mêle solo de rock, pas et portés esquissés, puis me laisse entraîner vers le terrain glissant et chaleureux d’une bachata sensuelle avant de me déhancher sur la mélodie finement coquine d’Ed Sheeran  » I’m in love with the shape of you… Push and pull like a magnet do ».

Je me souviens de la dernière fois que j’ai dansé sur cette chanson. Cette seule évocation me fait enlever le fin gilet qui depuis quelques minutes déjà ne couvre plus mes épaules. Je me souviens comme si c’était maintenant de son bras fort qui me fait tourner. Deux tours puis il ramène ma taille contre la sienne, laissant ses mains malaxer ma chair à travers le tissu, impatientes.

Il m’entraîne dans un penché langoureux, et en profite pour me glisser à l’oreille « j’ai trop chaud à cause de toi, je te vois déjà nue ». Et ses lèvres embrassent la chair tendre de mon décolleté comme si elles allaient me dévorer toute entière. A peine relevée je me plaque contre lui, mon dos et mes fesses contre son torse. Il me retient en plaquant sa main non pas sur ma hanche mais sur mon sein. Une décharge de plaisir parcours mon corps et trempe ma fine culotte de dentelle noire.

Je tremble sous ses doigts joueurs qui pétrissent ma poitrine et tirent mon téton à travers le tissu au rythme de la musique. Puis je dégage la jambe et j’accompagne sa main qui remonte de mon genou jusqu’au haut de mes cuisses puis à la cambrure de mes fesses, soulevant ma robe par la même occasion.

Il me resserre encore davantage contre lui. Je sens à travers les étoffes sa verge dure qui s’impatiente contre mes fesses et je me cambre davantage, prisonnière de mon désir, de ses mains coquines qui jouent avec l’élastique de ma culotte et de sa bouche gourmande qui dévore ma nuque et m’arrache un gémissement.

Je n’en peux plus de désir et lui souffle « baise moi » au creux de son oreille, peut être légèrement trop fort lorsque je vois les regards interloqués du sage petit couple qui danse timidement à côté de nous.
Je profite du relâchement de son emprise pour pivoter et me retrouver contre lui, mes seins contre son torse musclé, mes bras qui enserrent son dos et mes mains espiègles qui ne peuvent s’empêcher de descendre toujours plus bas afin de saisir son cul ferme et légèrement rebondi.

Juan – c’est son nom- ne perd pas trois secondes avant de prendre ma jambe et de la relever, tout en gardant une main sur mes fesses qui tremblent de plaisir. J’enroule ma jambe autour de sa hanche. Un coup de bassin et je sens qu’il me pénètre presque à travers le tissu. Une fois, puis deux… et trois et quatre sur la musique. Dans notre baiser haletant, je mordille ses lèvres et déguste sa bouche. J’en oublie presque les regards détournés, choqués, curieux ou envieux qui observent nos mains baladeuses et notre étreinte plus que suggestive.

« Il faut partir si tu ne veux pas que je te déshabille sur place » me dit-il en m’entraînant dans sa fuite.

Mais juste avant de sortir de la boîte, je repère un petit couloir transverse qui semble désert, caché derrière un rideau.

Je le tire par le bras et lui chuchote en mordillant son oreille « je ne peux pas attendre, j’ai trop envie de toi ». Je déboutonne son pantalon, il relève ma robe, je prends en main son membre dur et le fait entrer en moi sans prendre le temps d’enlever complètement ma culotte.

« Ah ! » Nous crions en même temps mais il met sa main devant ma bouche pour atténuer mes gémissements qui montent en intensité à chaque fois qu’il me pénètre profondément, encore, et encore et encore.

J’arrache sa chemise pour voir et toucher son torse, ses abdos transpirants contre moi et ses bras musclés qui m’entourent.

Je suis de plus en plus collée contre le mur frais qui me donne des frissons et m’empêche de tomber sous l’assaut de sa bite de plus en plus fougueuse.
Je sens l’orgasme qui monte en moi alors que ses lèvres et sa bouche s’égare sur mon corps, sur mes seins, sur mes fesses et que ses doigts titillent adroitement mon clitoris gonflé.

Je veux hurler et lui demander pitié, lui en demander encore plus et le baiser plus fort. Et il me baise plus fort encore, dans un crescendo qui augmente en cadence et m’arrache un « Oh My God! »  Incontrôlé.

Je jouis au présent. Je trempe la table sur laquelle je suis assise et mes muscles se contractent dans un long spasme délicieux. Les jambes écartées, ma robe presque enlevée, je reste sans force l’espace d’un instant, ma toison ouverte face à la baie vitrée.

Je plane sur le nuage de cet orgasme fabuleux que mes souvenirs bouillants et mes doigts agiles ont provoqué.

Je reprends mon souffle mais l’air qui vient effleurer ma vulve et la chaleur de mes pommettes roses me donnent déjà envie de recommencer. Mes doigts reviennent délicatement entre mes cuisses, et remontent vers mon clitoris humide.

Mais lorsque j’ouvre les yeux et relève la mèche de cheveux tombée sur mon visage, je me rends compte que je n’aurai plus besoin d’imagination. Un jeune homme de 25 ans environ, les yeux verts, en pantalon de flanelle et chemise entrouverte malgré la saison est face à moi. De l’autre côté de la baie vitrée.

Je devine immédiatement qu’il est là depuis au moins dix minutes lorsque je le vois m’enlever du regard le peu de vêtements qu’il me reste et que j’aperçois une gaule énorme à travers son pantalon tendancieusement moulant. Je croise son regard, il sourit, inquiet d’être privé du spectacle qu’il apprécie visiblement. Je garde mes yeux fixés sur lui en plongeant ma main entre mes jambes, je rapproche mes fesses du bord de la table et pointe mes seins lourds vers lui, dressés par l’excitation qui remonte en flèche.

Un sourire en coin se dessine sur son visage, entre ses jambes la bosse gonfle encore et je trempe mes cuisses lorsqu’il s’approche en retirant sa chemise, les pectoraux et les abdos dessinés guidant mon regard vers son membre impatient encore caché derrière son pantalon impudique. Je me touche frénétiquement et je tremble sous les assauts de mon désir et du sien qui me baise à travers la vitre.

Pour prolonger ce jeu cruel, je me lève et m’avance, enlève complètement ma robe et touche la vitre délicieusement froide de la pointe de mes tétons dressés.

Impatient, il se mord la lèvre de désir et pose sa main sur mon sein de l’autre côté du verre qui nous sépare. Je me rapproche encore, me presse contre le verre. N’y tenant plus, je m’empresse d’aller ouvrir la petite porte de la cuisine et je le vois qui avance vers moi d’un pas décidé. Il pose sa main encore froide sur mon sein impatient, m’embrasse avec une fougue d’amoureux transi qui me coupe le souffle. Il me resserre contre lui en prenant ma fesse ronde d’une main et en caressant ma nuque de l’autre. Je sens son sexe emprisonné se presser contre ma culotte trempée et se gonfler encore à chacun de mes gémissements.

J’ai la présence d’esprit de fermer la porte puis l’entraîne en dehors de la cuisine pour retourner dans le salon devant cette baie vitrée qui garde encore la marque de mon corps chaud.

« Ce sera plus pratique d’être du même côté de la vitre pour te faire jouir, me susurre-t-il avant d’embrasser mon cou. Pour les présentations, on verra après t’avoir dévorée, je meurs de faim, dit il en joignant le geste à la parole. »

Il descend sa bouche le long de mon ventre et s’agenouille devant moi pour mordiller l’intérieur de mes cuisses puis lécher mon sexe goulûment. Je tremble sous les assauts de sa langue et peine à garder l’équilibre alors qu’il m’emmène vers l’extase.
Une caresse de plus sur mon clitoris a raison de moi.

Je me laisse tomber dans ses bras, essoufflée, lovée entre ses jambes sur le tapis moelleux.

Mais l’ardeur que je vois dans ses yeux a tôt fait de me ranimer et j’enlève d’une façon délibérément lente son caleçon pour libérer son sexe gonflé. Je le sens prêt à exploser lorsque je le saisis dans ma main. « Regarde-moi et tu ne tiendras pas plus de deux minutes », lui dis-je avec un sourire en coin.

Et je le vois qui tente de se maîtriser lorsque j’approche ma bouche de son gland puis commence à la sucer comme une friandise interdite. Ses doigts qui me caressent m’encouragent de plus belle et je l’amène si près de l’orgasme qu’il en perd son tempo.

Ses yeux me supplient de continuer et d’achever mon œuvre si bien commencée.
Je lui lance : « Je veux que tu jouisses en moi ».

Il sourit et se penche pour embrasser mon cou.

« Et je veux que tu me baises comme si ta vie en dépendait. »

Il n’en fallait pas plus pour que je me redresse, qu’il attrape mes hanches et me prenne en levrette une main sur mes fesses et l’autre sur mon sein. Je le sens entrer en moi, profondément et lentement puis de plus en plus vite.

Je sens l’orgasme monter lorsqu’il me dit « je veux te voir jouir en face, entendre ton souffle et tes cris. »

Je me retourne, le dévore de mes baisers et enfourche sa bite, mon torse contre le sien. Chaque rebond gagne en intensité et nous perdons contrôle en même temps. Ses cris se joignent aux miens au milieu de quelques jurons, une chaleur folle irradie mon bas ventre, se propage dans mon corps et culmine quelques secondes. Tous mes muscles se relâchent en même temps que les siens. Le silence et l’apaisement succèdent à la violence de notre désir.

« Adam, enchanté. »
« Marie »
« Merci, Marie. » Il m’embrasse et s’endort contre moi.

Fin

ConfidansesArticle écrit par Confidanses

Ma plume est encore verte et fraîche, je découvre les terrains inconnus de premiers récits érotiques. Ma philosophie : connecter l’esprit à la musique du corps.

J’aime mélanger la pudeur et les mots crus, l’attente et l’action, l’épice de l’inattendu et la douce chaleur du quotidien, les sensations brutes et le raffinement des mots.

N’hésitez pas à me dire si la recette vous a plu !