Vacances romaines en Espagne – Fiction érotique – Première partie

Le minuscule restaurant de Barcelone était bondé.

Des dîners riches en conversation, des cris et des interjections aux serveurs, des bouchons de bouteilles de vin qui sautent, des verres qui s’entrechoquent, de longs éclats de rire de la part des buveurs. Les chefs cuisinaient les meilleurs plats locaux et laissaient les parfums intemporels du paprika espagnol, de l’ail lourd et du safran s’échapper de la cuisine.

Au milieu de tout cela, il y avait Christy.

Christy et son amie, Marsala, mangeaient sous un auvent agrémenté de petites ampoules rouges, jaunes et bleues, qui donnaient au patio une lueur chaleureuse. Christy grignotait sa paella valenciana et son gaspacho et sirotait son sauvignon blanc. Pourtant, malgré ces plats délicieux et la jovialité des dîneurs, Christy était bloquée entre sa dépression, la joie et la peur de tout rater. D’ici deux jours, elle retournerait à Willis-ton Falls, dans le Dakota du Nord. Ce soir, elle essayait de s’imprégner de Barcelone autant que possible.

« Cette ville va me manquer », dit-elle à Marsala d’une voix triste. « Ce dont j’ai besoin, c’est d’une dernière virée dans Barcelone. »

« Ça fait des semaines que je te dis de louer un de ces vélos électriques. Il y en a partout. Puis va où tu veux. » Elle leva son verre de vin rouge pour saluer son idée brillante. « Pour ma part, je reste ici pour encore quelques bouteilles de vin. »

« Non, non. » Christy rejeta l’idée. « Je ne peux pas aller faire du vélo toute seule. »

« Eh bien, ne compte pas sur moi. Je suis trop saoule. »

« J’ai besoin d’un Gregory Peck, voilà ce qu’il me faut. Qu’il m’emmène en bateau, comme dans Vacances romaines. » Elle posa son verre et fixa le toit usé de l’auvent.

Marsala secoua la tête, le vin rouge s’agitant dans son verre. « Tu n’aurais pas dû regarder ce film. Je te rappelle la réalité : Il n’y a pas de Gregory Peck à Barcelone avec un scooter Vespa pour te faire découvrir la ville. Et d’ailleurs, tu n’es pas une princesse et tu n’es pas Audrey Hepburn, bien que toute aussi jolie. »

« Tu parles beaucoup quand tu bois. »

« Je sais. J’ai du mal à me réfréner. J’ai ces envies de dire tout ce qui me vient à l’esprit. Les choses me viennent à l’esprit et elles sortent tout simplement par ma bouche. Boire rend les conversations plus faciles pour moi. Pour l’instant, je vais me taire. Je ne parlerai pas tant que j’arriverai à ne pas le faire. Attention : Je vais passer un moment très difficile. »

Elle fit signe de zipper ses lèvres puis se mit à ricaner, ce qui s’est transforma rapidement en un rire franc.

« Boire et ne pas parler, c’est totalement impossible. Ok, ok, ok, laisse-moi me ressaisir. Respire profondément. On arrête de parler – on commence maintenant ! »

Dans le silence momentané de Marsala, Christy entendit chanter. Elle regarda par-dessus son épaule et vit un homme qui marchait dans une rue latérale. C’était lui le chanteur. Malgré le bruit et la jovialité des mangeurs, Christy entendait sa voix. Une riche voix de ténor qui tranchait avec les bruits – et même les odeurs – qui l’entouraient.

Sa chanson résonnait entre les bâtiments centenaires de la rue. « Amor, Amor Amor, » chantat-il, avec un vibrato d’opéra, « Nacio de ti, nacio de ti, de la esperanza ! »

Christy posa sa fourchette. Elle se tortilla sur son siège en direction de la voix.

« Tu entends quelque chose ? » demanda Marsala, en tenant son verre à moitié vide.

« Amor, Amor, Amor. »

L’homme apparut dans la lumière de la rue. Il se dirigea vers le café. Finalement, les conversations des dîneurs furent réduites à un brouhaha indistinct. La plupart des hommes continuaient de parler à leur table, sans s’intéresser au beau chanteur.

Il chanta brièvement auprès de différentes tables, faisant sourire les femmes intriguées du bout des lèvres qui le dévoraient pourtant du regard.

Au bout de quelques instants, il arriva à la table des filles. Il continua simplement à chanter.

« Amor, Amor, Amor, nacio de dios, para los dos, nacio del alma. »

Sa voix était savoureuse, comme la cuisine espagnole cuisinée et préparée par un chef gourmet – quelque chose de délicieux.

Christy ne pouvait détacher son regard de lui, et elle n’arrêtait pas de sourire. Il était mince et portait un simple pantalon et une chemise foncée. Il n’avait pas boutonné les boutons du haut, ce qui laissait apparaître sa poitrine lisse. Elle était attirée par son nez étroit et ses cheveux noirs. Cependant, elle pensait que ses yeux profonds auraient été capables de lancer, en un éclair, une sombre diablerie.

À table, s’il posa sa main sur le dossier du siège de Marsala il chantait clairement pour Christy. Cette dernière était enchantée de cette attention. Pourtant, elle se sentait nerveuse, dépassée, excitée et maladroite d’être le centre de son attention parmi tous les clients du café, notamment les femmes chez qui poussait à présent une graine de jalousie. Mais, au fond d’elle-même, cette concoction d’émotions tourbillonnait et pouvait, à tout moment, aboutir à une explosion.

Elle prit son verre de vin frais dans sa main chaude. Son pouls battait dans sa paume contre le verre froid.

Le verre était sa protection. En le tenant et en se cachant derrière lui – bien que cela soit impossible – elle se figurait que les gens dans le café pouvaient ne pas la voir comme la figure centrale de l’attention du ténor. En même temps, c’est précisément ce qu’elle avait voulu et espéré.

Marsala essaya d’attirer l’attention de l’homme en se tournant sur son siège et en se penchant en arrière pour mieux le voir. Elle resserra ses bras pour comprimer et faire ressortir ses seins, mais rien ne semblait pouvoir distraire le chanteur.

Christy s’accroche bientôt à son verre de vin – devenu tiède – et s’éventait avec la carte des vins. Cet homme était trop fort pour elle. Jamais elle n’avait été aussi charmée.

Finalement, il tint longtemps la dernière note de sa chanson, et son vibrato d’opéra fini par disparaître dans la clameur du café. Tout le monde – en particulier les femmes – applaudissait, acclamait et fixait le gentleman.

Il salua et adressa un bref signe de tête à tous pour leurs éloges. Puis il revint vers Christy.

Il la remercia d’abord d’un simple mot. « Salazar. » Mais sa présence se mua en un remerciement différent, sans mot.

« Christy. » Son nom s’était échappé de ses lèvres.

Il prit sa main et lui fit un baise-main.

« Viens avec moi. Laisse-moi te montrer ma ville. »

Christy était soudainement sceptique et choquée. Elle gronda Marsala comme une mère l’aurait fait.

« Tu as tout manigancé. C’est toi qui as organisé ça », lui murmura-t-elle, fâchée.

« Non, je n’ai rien fait. » Elle leva les mains – y compris son verre à vin vide – en signe d’innocence. « Si je l’avais fait, est-ce que je le laisserais t’emmener ? Moi aussi j’ai envie de lui. »

Salazar tira le bras de Christy pour lui rappeler sa présence – peu importe qui l’avait amené ici.

« Qu’est-ce que tu en penses ? » demanda Christy à Marsala, en posant son verre.

« Vas-y, Princesse. Peut-être que mon prince arrivera avec une bouteille de vin pleine. »

« Je ne peux pas… »

« Profite de la vie », insista Marsala. « Bientôt, tu seras coincée dans ton coin paumé du Dakota du Nord. »

Après un regard inquiet vers son amie, elle obtempéra.

Salazar l’entraîna avec zèle loin du café vers la rue sombre de laquelle il avait débouché. À l’autre bout, la rue donnait sur une belle avenue. Elle n’était pas éclairée par les lumières rougeoyantes des cafés ou les lumières fluorescentes des boîtes de nuit. Au lieu de cela, elle semblait assombrie par la vie quotidienne. Et, à cette heure de la nuit, la rue était calme et tranquille. Les gens étaient probablement blottis chez eux. Peut-être fatigués par le travail d’aujourd’hui ou se préparant pour les tâches du lendemain.

Salazar s’arrêta devant un bâtiment carré indescriptible. Il souleva une porte de garage étroite. À l’intérieur se trouvait une petite Fiat.

« As-tu vu autre chose de ma ville que les sites touristiques ? » demande Salazar.

« Je n’ai pas vu grand-chose. J’ai travaillé ces deux derniers mois. Je n’avais pas de voiture non plus. »

« Eh bien ce soir, on y va. » Les phares de la voiture s’allumèrent et s’éteignirent.

« Où m’emmènes-tu ? » demanda Christy.

« Je connais des endroits que tu vas adorer et que tu ne reverras plus nulle part si tu pars. »

« On est obligés d’y aller en voiture ? J’adorerais faire un tour en Vespa. C’est possible ? » Christy tapait dans ses mains comme une petite fille trépignante, sur le point de recevoir son cadeau d’anniversaire.

Salazar fit une pause pour régler quelques détails logistiques. « Une Vespa ? Oui. C’est ok. »

Quelques minutes après qu’il a envoyé un texto, un grand homme s’arrêta le long du trottoir. Le scooter semblait minuscule par rapport à cet homme géant. Il faisait paraître Salazar tout petit. Le scooter grinça lorsqu’il en descendit.

Salazar le remercia.

« Je te présente Christy. Christy, voici Brutus. » Brutus lui fit la bise sur chaque joue.

Ses joues étaient rugueuses à cause sa barbe, et ses lèvres étaient toutes douces. À sa grande surprise, Christy aima son parfum pointu. Très différent de l’odeur de Salazar, qui portait une eau de Cologne fraîche de l’océan. Brutus lui rappelait les cavaliers du Dakota du Nord. L’odeur saine d’un homme qui travaille dur.

Elle monta sur le scooter après que Salazar l’a stabilisé. Elle l’entoura de ses bras.

« Prête ? » demanda-t-il.

« Où est-ce qu’on va ? »

« Dans un endroit que je suis le seul à connaître. »

« Alors allons-y. » Elle fit tournoyer son bras comme si elle montait un taureau dans un rodéo.

Salazar démarra en trombe. Christy fut tirée vers l’arrière, alors elle s’accrocha à lui encore plus fort, espérant ne pas tomber et ne pas ruiner leur escapade.

Il conduisait vite et sans égard pour les autres véhicules ou les piétons. Il n’était pas du genre à laisser un touriste faire une visite guidée ou goûter aux curiosités du quotidien de la ville. Mais pour Christy, les curiosités étaient bien secondaires par rapport à l’excitation procurée par ces vacances romaines à Barcelone. Christy appréciait le vent chaud sur son visage et l’humidité qui s’accumulait dans l’air. Ses mains se desserrèrent progressivement du corps de Salazar. Elle écarta les bras pour mimer la liberté, volant sur le macadam, comme Audrey Hepburn. Mais elle se raccrocha à lui lorsque Salazar freina à une intersection.

En attendant, au stop, elle remarqua que les cheveux de Salazar étaient noirs, qu’il les gardait taillés en un parfait dégradé. Elle caressa la racine de ses cheveux, passant son ongle le long de celle-ci, puis laissa ses doigts glisser dans l’épaisse chevelure.

Il tendit la main vers l’arrière et lui tapota doucement la cuisse. Puis il remit sa main sur le guidon.

Le couple traversa la ville à toute allure. La Vespa grimpait péniblement les collines tandis que Salazar roulait au-dessus des lumières et des bâtiments de la ville.

« Où allons-nous ? » demanda à nouveau Christy.

« Contempler Barcelone. Aux Bunkers del Carmel. Tu en as déjà entendu parler ? »

« Non. »

« Il s’agit de fortifications militaires espagnoles », il avait buté sur le mot pour le prononcer clairement. « Construites en 1937 lorsque que mon pays était en pleine guerre civile. »

Il emprunta de mauvaises routes jusqu’à ce que le scooter soit près de la fortification. Une promenade rapide et Christy découvrit Barcelone comme jamais elle ne l’avait vue auparavant.

« C’est spectaculaire. » Christy s’était appuyée sur l’épaule de Salazar.

« Les lumières de la ville sont partout. » Elle fit un tour complet sur elle-même avec la ville tout autour d’elle. Au loin, cependant, la ville plongeait dans l’obscurité.

« La Méditerranée », dit-elle. « Ce doit être le littoral. La ville s’arrête là. Incroyable. »

« Ma ville, Ciudad Condal. »

Salazar mit un bras autour de ses épaules pour lui montrer les montagnes, puis les différents quartiers, et d’autres sites remarquables.

Mais des gens avaient commencé à arriver et à surgir de lieux obscurs. Des amoureux, des touristes, des randonneurs du soir.

« Ce n’est pas l’endroit secret que je pensais que ce serait », dit-elle. « On dirait que beaucoup de gens connaissent cet endroit. »

Salazar ne souhaitait pas être entouré de tous ces gens, alors il la ramena vers la Vespa et ils repartirent vers la ville.

« Le prochain endroit a intérêt à être aussi bien que celui-ci », dit-elle en s’installant sur le scooter derrière Salazar. « Je veux rester ici. »

« On va au Parc de Les Aigües. »

« Où est… » avait-elle commencé à dire, mais il avait démarré. Elle se tut et s’accrocha à lui.

Sur la pente raide, Christy avait senti l’air chaud et la brise salée qui arrivait de la mer. Elle écarta à nouveau les bras et cria sauvagement. Salazar rit. Il filait à toute allure à travers la ville. Il prenait des rues secondaires, coupait les intersections, roulait sur les trottoirs pour dépasser les voitures arrêtées, ignorait les limitations de vitesse. Christy aimait cette excitation, sa liberté, son attitude sans contrainte envers la vie. Elle blottit son menton à la base de son cou.

« J’aime le moment qu’on est en train de vivre », lui dit-elle à l’oreille.

Arrivés à l’endroit suivant, il manœuvra le scooter pour gravir d’autres collines, puis contourner des barricades, le forçant à devenir une moto tout terrain. Puis, il roula lentement sur une ancienne route, la Carretera de led Aigües. Elle serpentait à travers les montagnes jusqu’à une autre vue panoramique sur Barcelone.

Salazar lui indiqua à nouveau les points de vue, du mieux qu’il put dans la nuit tombée. Il posa sa main sur son épaule pour lui montrer les quartiers et la basilique de la Sagrada Familia.

Elle posa sa tête sur son épaule. « Merci pour cette soirée. J’avais besoin de ça. »

« Je vais te montrer les endroits secrets de ma ville. »

« Des endroits plutôt secrets, même si j’en avais déjà entendu parler mais je n’ai jamais eu le temps de… Tu as senti ça ? » Christy tendit ses mains, paumes vers le haut.

Salazar les leva lui aussi. « La pluie. Il faut partir avant que l’orage n’arrive. »

Ils sautèrent sur la Vespa et roulèrent vers la ville. En très peu de temps, la pluie se mit à tomber abondamment. Le sol dégageait une odeur rafraîchissante de pavé et de transpiration terrestre. Salazar accéléra. Christy le lâcha et écarta les bras une fois de plus. Elle adorait les gouttes de pluie qui s’abattaient sur son visage et son cou. Bientôt, sa chemise fut mouillée et, comme l’orage s’intensifiait, ses vêtements et ceux de Salazar furent trempés eux aussi et leurs cheveux décoiffés par la pluie.

Salazar s’arrêta sur le trottoir de l’immeuble d’où Christy et lui s’étaient enfuis. Il ouvrit la porte du garage dans un grondement métallique. Christy sauta dans le garage, pour se mettre à l’abri de la pluie. Elle s’appuya contre la Fiat. Salazar s’approcha d’elle. Christy sentit ses mains serpenter autour de sa taille et ses lèvres chaudes toucher sa joue, son oreille, puis ses lèvres. Christy le laissa faire, profitant de lui et sa soirée.

Son souffle chaud était merveilleux sur son visage et son cou alors qu’il promenait sa bouche sur son corps. Ses mains à elle se sont d’abord dirigées dans son dos, elle entrelaça finalement ses doigts à la base de son cou. Elle le tira vers elle. Christy l’embrassa.

Salazar se détacha d’elle. « Allons à l’intérieur. J’ai des vêtements de rechange. »

Il la conduisit dans l’appartement au-dessus du garage où dormait la Fiat. C’était un endroit exigu. Un casier à vin, une minuscule cuisine, une petite télévision avec des antennes, un petit fauteuil. Il ouvrit une bouteille de vin, et ils burent et parlèrent autant leurs langues différentes le leur permettaient. Elle pensait qu’il vivait une vie incroyable dans cette ville. Une vie qu’elle avait ratée depuis qu’elle était ici. Après une autre bouteille, elle se blottit contre lui et l’embrassa à nouveau. Ils reprirent là où ils s’étaient arrêtés une heure plus tôt.

Bientôt, dans leur passion, Salazar l’amena dans sa chambre. Il déboutonna sa chemise et laissa tomber son pantalon.

Il ouvrit la porte du placard. Christy restait habillée, peu sûre de vouloir enlever ses vêtements. Mais elle ne pouvait détacher son regard du corps mince de Salazar. Il n’était habillé que par son boxer fin.

« J’ai une grande chemise à te prêter. » Salazar s’était tourné vers Christy. « Enlève tes vêtements, qu’on puisse se sécher. »

« Mais je… »

« Tu as besoin d’aide ? »

Il n’attendit pas sa réponse. Il souleva le chemisier de Christy au-dessus de sa tête. Christy s’inquiétait de se retrouver entièrement nue.

« Attends. Je ne peux pas faire ça. Je veux dire… »

« Enlève ton pantalon. Je peux le sécher, ainsi il sera chaud et sec pour le remettre. »

Salazar la poussa doucement sur le matelas. Il glissa ses mains sur ses cuisses et le long de ses jambes. Il a attrapé l’ourlet inférieur de son pantalon. Elle défit la boucle, et il lui retira son pantalon.

Bien que mouillée, elle décida de rester en soutien-gorge et en culotte, après s’être débarrassée de ses vêtements.

Salazar emporta ses vêtements et les siens dans l’autre pièce. Il les posa sur le fauteuil.

« Salazar », appela Christy, « peux-tu m’apporter une serviette ? J’ai besoin de sécher mes cheveux. »

Il attrapa une serviette dans la salle de bain.

Depuis l’embrasure de la chambre, il lui demandé : « Combien vaut cette serviette pour toi ? »

« Allez, donne-la-moi. » Elle tendit la main.

Salazar entra dans la pièce et marcha lentement vers elle, en gardant la serviette derrière lui.

Christy essaya de l’attraper, mais Salazar la tenait facilement à distance.

Christy abandonna après quelques vaines tentatives.

« Très bien. Garde la serviette. »

« Laisse-moi te sécher tes cheveux. » Salazar mit la serviette sur la tête de Christy. Il frotta, secoué et souleva ses longs cheveux blonds pour les sécher entièrement.

Elle bougeait la tête suivant ses mouvements et se balançait d’avant en arrière pendant qu’il séchait ses cheveux.

Assise là, la tête rebondissant dans tous les sens, elle se heurta à une raideur dans son pantalon. Elle remarqua que son sexe semblait long ainsi dessiné contre le tissu fin de son caleçon.

Christy s’excusa. « Je ne voulais pas, tu sais euh, te toucher. »

« Peu importe, pas d’excuses. Mets ta main sur moi. Je peux plus facilement sécher tes cheveux. »

Alors qu’il berçait la tête à nouveau, elle toucha à nouveau par hasard l’érection de Salazar. Quand elle le fait, les mains de Salazar tressaillirent et elle secoua la tête sous la serviette. Avec la seule intention de le taquiner, elle tapotant sa bite et sentit de nouveau ses mains tressaillirent sur sa tête. Elle le caressa avec la paume de sa main, et Salazar bougea la tête à son contact.

Salazar rapprocha son visage de ses hanches.

« Embrasse-moi », dit-il. « On va se réchauffer l’un l’autre. »

Christy essaya de lever les yeux vers lui, mais ses mains ne voulaient pas lâcher sa tête. Elle comprit alors que son « baiser » n’était pas exactement ce à quoi elle avait pensé au départ. Gardant une main sur sa tête, il tripota les boutons de son caleçon, jusqu’à ce que son sexe dressé n’apparaisse devant Christy.

C’était un serpent raide serti dans un jardin de poils noirs bien entretenus. Christy était timide à l’idée d’embrasser sa queue au début. Mais elle se laissa aller, décidant de le faire pour cette fois. Après tout, elle allait bientôt quitter Barcelone.

 

 

* La suite, par ici !

** Cette nouvelle a été écrite en anglais par Claire Woodruff. Pour la lire dans sa version originale, c’est par ici.