À l’occasion du Movember, mois dédié à la sensibilisation du cancer de la prostate, l’Ifop et LELO publie une grande enquête* sur les tabous liés à la sexualité anale, les clichés qui y sont associés et leurs effets sur la santé et la vie sexuelle des Français(es).
Cette enquête révèle une transformation radicale des pratiques sexuelles en France : 30 % des Françaises ont déjà pénétré analement un partenaire (avec doigts, langue ou sextoy), contre seulement 14 % en 2017. Soit +16 points en 8 ans.
Cette progression spectaculaire s’accompagne d’une démocratisation des sextoys anaux, qui ne sont plus réservés aux femmes : 14 % des hommes ont déjà été pénétrés avec un sextoy, et 28% des hommes ont déjà utilisé un sextoy vibrant sur leur partenaire.
LES SEXTOYS AU COEUR DE LA RÉVOLUTION SEXUELLE
L’étude révèle que les sextoys jouent un rôle central dans l’émancipation sexuelle des couples.
Chez les femmes ayant déjà pénétré analement un partenaire (30 %) :
- 11 % ont utilisé un sextoy vibrant (vibromasseur anal) ;
- 8 % ont utilisé un objet sexuel non vibrant (gode, plug anal) ;
- 24 % ont utilisé leurs doigts ;
- 16 % ont pratiqué l’anulingus actif.
Chez les hommes ayant déjà été pénétrés analement (52 %) :
- 14 % ont été pénétrés avec un sextoy vibrant ;
- 14 % ont été pénétrés avec un objet sexuel non vibrant ;
- 40 % ont été pénétrés avec les doigts d’un.e partenaire ;
- 34 % ont reçu un anulingus passif.
51 % DES UTILISATEURS DE SEXTOYS ANAUX SE DISENT « DÉCONSTRUITS »
L’étude établit un lien direct entre usage de sextoys anaux et déconstruction masculine.
- 51 % des hommes ayant déjà utilisé un sextoy anal sur eux-mêmes se considèrent comme « déconstruits » (contre 36% de ceux qui ne l’ont jamais fait) ;
- 47 % des hommes ayant déjà été pénétrés analement se disent « déconstruits » (contre 34 % de ceux qui ne l’ont jamais été).
Les femmes qui déclarent pénétrer activement leurs partenaires sont particulièrement présentes dans les catégories socioprofessionnelles supérieures :
- 45 % des femmes dirigeantes d’entreprise ont déjà pénétré analement un partenaire ;
- 35 % des femmes cadres ont déjà pénétré analement un partenaire ;
- 28 % des femmes employées.
LES JEUNES GÉNÉRATIONS EN TÊTE
Les 18-29 ans sont les plus ouverts aux sextoys anaux.
Chez les femmes de 18-29 ans :
- 26 % ont déjà pénétré analement un partenaire (contre 30 % pour l’ensemble des femmes, mais avec une pratique plus précoce).
Chez les hommes de 18-29 ans :
- 42 % ont déjà été pénétrés analement (contre 52 % pour l’ensemble des interviewés, mais en progression rapide).
Chez les personnes très satisfaites de leur vie sexuelle :
- 71 % des femmes très satisfaites ont déjà pénétré leur partenaire (contre 31 % des non satisfaites) ;
- 82 % des hommes très satisfaits ont déjà été pénétrés (contre 67 % des non satisfaits).
SEXTOYS : L’ÉGALITÉ SEXUELLE EN MARCHE
L’étude montre que l’usage des sextoys favorise une sexualité plus égalitaire.
Les femmes deviennent actrices de la pénétration :
- 69 % des femmes ont déjà pénétré activement un.e partenaire au cours de leur vie (toutes pratiques confondues) ;
- 30 % ont pénétré analement ;
- 11 % ont utilisé un sextoy vibrant anal sur leur partenaire.
Les hommes acceptent la passivité :
- 52 % des hommes ont déjà été pénétrés analement ;
- 14 % avec un sextoy ;
- 88 % des utilisateurs de sextoys anaux les ont utilisés dans un cadre de pénétration vaginale également (double pénétration).
« Les sextoys permettent de s’affranchir des rôles sexuels traditionnels où l’homme pénètre et la femme est pénétrée. Ils offrent une liberté et une créativité nouvelles, favorisant l’épanouissement sexuel des deux partenaires. Notre sextoy Soraya Beads, par exemple, illustre parfaitement cette approche en permettant d’atteindre un plaisir partagé », analyse Amandine Ranson, responsable marketing et communication de LELO en France.
20 % DES FRANÇAIS.ES ONT EU UNE PRATIQUE ANALE LORS DE LEUR DERNIER RAPPORT
L’étude révèle que la sexualité anale s’intègre désormais dans le répertoire sexuel ordinaire.
Lors de leur dernier rapport sexuel :
- 16 % des personnes interrogées déclarent avoir été pénétrées analement (8 % des femmes, 23 % des hommes) ;
- 15 % ont eu leur anus stimulé par les doigts de leur partenaire (15 % des femmes, 13 % des hommes) ;
- 14 % ont stimulé l’anus de leur partenaire avec leurs doigts (11 % des femmes, 20 % des hommes).
20 % des personnes actives sexuellement ont eu au moins une pratique anale lors de leur dernier rapport.
LES SEXTOYS, VECTEURS DE PLAISIR ET DE CONSENTEMENT
L’étude montre que les sextoys favorisent une sexualité plus consentie.
Parmi les raisons spontanées ayant conduit au dernier rapport anal des sondé.es :
- 20 % : plaisir général et sensations ressenties (13 % des femmes, 16 % des hommes) ;
- 16 % : envie personnelle (10 % des femmes, 20 % des hommes) ;
- 15 % : curiosité et essai (11 % des femmes, 18 % des hommes).
À l’inverse, les pratiques non consenties restent importantes :
- 30 % des femmes ont déjà été pénétrées analement pour faire plaisir sans vraiment le souhaiter ;
- 7 % des femmes ont été forcées lors de leur première sodomie.
LES CHIFFRES CLÉS DE L’ENQUÊTE :
- 30 % des Françaises ont déjà pénétré analement un partenaire (+16 points depuis 2017) ;
- 52 % des hommes ont déjà été pénétrés analement ;
- 11 % des femmes ont utilisé un sextoy vibrant anal sur leur partenaire ;
- 14 % des hommes ont été pénétrés avec un sextoy ;
- 51 % des hommes utilisateurs de sextoys anaux se disent « déconstruits » ;
- 20 % des personnes actives sexuellement ont eu une pratique anale lors de leur dernier rapport.
* Étude Ifop pour LELO réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 25 au 27 août 2025 auprès d’un échantillon de 2 000 personnes, 959 hommes et 1 041 femmes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

