exotique poison

Exotique Poison – Partie 4

Camille n’avait pas menti, elle lui avait trouvé un travail, et il n’avait pas eu d’autre choix que d’accepter. Mais ce n’était pas de cette façon qu’Alou avait imaginé sa vie à Paris…

exotique poison

Le lendemain de son « entretien » qui avait consisté à faire l’amour à Camille devant la Comtesse de Frénance, les conseillers du roi l’avaient sommé de faire ses valises et de rentrer en Afrique. Sa mission était terminée, on le remerciait au nom de la France, probablement on referait appel à lui dans son pays quand les entrepreneurs français viendraient en exploiter les richesses.

Il avait fait part de son problème de logement à la comtesse qui lui avait trouvé un petit appartement. Le loyer serait soustrait de son salaire. C’est ainsi qu’il passa des appartements luxueux de l’Empire à une minuscule chambre de domestique… Au moins, il pourrait rester à Paris.

Dans le quartier, il fut bientôt une petite célébrité, les gens se demandant ce que cet homme à la peau sombre comme la nuit faisait à Paris…

Il n’osait répondre à cette question quand on l’interrogeait, déclarant évasivement qu’il travaillait au service de quelque famille parisienne riche. Il ajoutait ensuite, d’un air crâne, que sa culture africaine était très recherchée.

Mais il y avait déjà deux semaines qu’il travaillait au service de la Comtesse et son emploi n’avait rien d’aussi flou. Il était tout simplement devenu un objet sexuel dont elle disposait à volonté. Quand il avait accepté, il avait d’abord cru que ce serait amusant. Après tout, des soirées passées à faire l’amour, c’était une perspective agréable en théorie…

De riches femmes masquées venaient dans la cave de la comtesse, elles observaient plusieurs jeunes hommes, dont il faisait partie, en train de faire l’amour à de jeunes femmes… Puis ces riches dames choisissaient, par vente aux enchères, avec lequel de ces hommes elles voulaient passer un peu de temps dans de petites chambres à côté… Il était devenu prostitué en somme. Et un prostitué recherché, qu’on s’arrachait toujours.

Malheureusement, les femmes les plus riches n’étaient pas les plus agréables et il devait parfois faire de gros efforts pour parvenir à leur faire l’amour. La vérité, c’était qu’en deux semaines, il avait l’impression d’avoir vieilli de dix ans.

Il se convainquait d’être heureux à Paris, il était persuadé qu’il trouverait bientôt une nouvelle manière de gagner de l’argent, quitte à devenir l’amant officiel d’une de ces femmes… Et pour garder la forme sexuellement et son désir intact, il continuait de penser à la belle Inès…

La collègue de Camille hantait encore son esprit. Il fantasmait sur ses seins qu’il avait à peine vus et sur son corps qui semblait promettre tant de plaisir… Son désir pour elle avait grandi encore quand il avait appris par Camille qu’Inès était toujours vierge.

Alors un soir, après avoir fait l’amour à une vieille marquise à l’hygiène approximative, et tandis qu’il s’était saoulé pour se donner le courage nécessaire, il se jura qu’il possèderait Inès.

Un jour où Camille et lui étaient sortis faire la fête jusqu’à l’aube, il avait réussi à la convaincre de lui dire où Inès habitait. En échange, il avait avoué à Camille ce qui était vraiment arrivé au Français pour qui il avait travaillé en Afrique. Elle avait été tellement excitée par cette violence qu’elle découvrait chez Alou, qu’elle avait été ce soir-là particulièrement entreprenante quand ils s’étaient retrouvés au lit. Elle l’avait même autorisé à la sodomiser, chose qu’aucune femme dans son village n’aurait jamais acceptée.

Il s’était enfoncé dans cette zone intime interdite avec rage et fièvre, boosté par les vapeurs d’alcool, par le regret d’avoir partagé son secret sur le coup de l’alcool, par la pensée du corps d’Inès inaccessible, par la peur de l’avenir, par la rage de ce qu’il devenait… Il fixait les deux fesses rebondies de Camille entre lesquelles son sexe noir disparaissait par intermittence. Son chibre noir entre des fesses blanches, c’était la seule chose qui lui avait permis de rester. Parce qu’il avait cette peau exotique, qu’il était au goût des Parisiennes, il avait eu le droit de rester.

Il n’était qu’un pantin au service du plaisir de ces femmes gâtées. Les cris de jouissance de Camille s’étaient mués en des cris de douleur et elle lui avait demandé de se contrôler…Il avait alors redoublé d’intensité jusqu’à jouir en elle d’un orgasme mauvais, d’une extase sombre qui n’avait rien de sensuelle mais qui le soulagea du poids de sa rancœur. Camille avait eu du mal à marcher pendant trois jours mais avait cessé de lui faire la tête le quatrième, trop désireuse d’être à nouveau dans ses bras.

Alou se rendit donc ce soir-là directement à l’adresse que lui avait donnée Camille et il s’assura de n’être vu par personne. A cette heure là, les rues étaient désertes et il parvint facilement à se faufiler dans le vieil immeuble de la jeune femme. Camille lui avait dit que sa chambre était sous les combles côté sud et qu’en été c’était difficilement supportable.

Il se rendit donc directement au dernier étage et entra dans une chambre au hasard. La chance était au rendez-vous, il découvrit Inès sursautant dans son lit. La jeune femme était terrorisée, et avant qu’elle n’ait pu prononcer un mot, Alou s’était jeté sur elle, la bâillonnant de sa main puissante. Il arracha les draps du lit et s’allongea sur la pauvre femme vêtue d’une simple chemise de nuit. Elle tentait d’hurler mais ses cris ne franchissaient pas la main d’Alou.

Le jeune homme usa de sa main libre pour lui caresser la jambe, il remonta jusqu’à la hanche, frissonna de désir en sentant le dessin de sa taille, puis continua jusqu’à l’épaule en effleurant le sein… Il plongea ensuite son visage entre les deux poitrines qu’il devinait sous le tissu de la robe, léchant de toute sa langue la ligne entre ces deux rotondités. Inès pleurait maintenant, suppliant Alou de la laisser, sans qu’aucune parole intelligible ne sorte…

Il lui murmura alors dans le creux de l’oreille qu’il cesserait de l’étreindre si elle promettait de ne pas crier. Elle acquiesça, terrorisée. Alou se redressa, mais il était toujours assis sur elle. Il plaça doucement ses mains sur les seins, il saisit les bords de la chemise de nuit et d’un coup sec il la déchira en deux. Inès sursauta mais se retint de crier, trop effrayée de ce qu’Alou lui ferait. Il poussa un soupir de satisfaction : les deux seins somptueux se soulevaient rapidement au rythme de la respiration d’Inès. Ils étaient encore plus beaux que dans son souvenir.

Il se leva en mettant son index sur sa bouche pour faire signe à Inès de continuer de se taire. Seul un sanglot qu’elle ne pouvait réprimer emplissait la petite chambre. Alou s’agenouilla près du lit et continua de déchirer le tissu toujours plus bas, jusqu’à ce qu’il soit totalement divisé en deux. Inès cacha son sexe avec ses mains dans un réflexe mais Alou lui fit signe de les enlever. Comme elle n’obéissait pas, il la gifla si fort qu’elle perdit connaissance quelques instants.

Quand elle retrouva ses esprits, Alou était au-dessus d’elle, son regard fou fixé sur son sexe. Il ne parvenait pas à l’expliquer, mais il n’avait jamais eu autant envie de posséder une femme que celle-là. Son sexe à peine poilu dévoilait déjà ses lèvres, promesse de plaisirs qui le rendaient fiévreux…

Quand il sortit son sexe de son pantalon, Inès sentit son corps qui la lâchait. La peur l’avait désormais rendue totalement incapable de réagir. Les larmes montèrent à ses yeux quand il s’allongea sur son corps nu et sans défense. Elle sentit vaguement le sexe d’Alou se frotter contre elle, ses jambes qu’il écartait sans ménagement, un morceau de chair tiède contre son sexe, et puis rien de plus…

Alou jura, s’énerva, il gifla à nouveau Inès en la traitant de tous les noms…

— Pourquoi t’y mets pas du tiens ? La dernière fois, t’étais excitée quand tu nous regardais avec Camille ! Alors pourquoi tu t’excites pas encore ! Tu fais rien pour m’aider, sale trainée !

Il avait beau secouer son sexe, celui-ci restait flasque. Il écrasait son gland mou en vain entre les jambes d’Inès, mais rien ne se passait. C’était peut-être l’alcool ? Ou toutes ces vieilles baronnes qu’il avait besognées sans désir avaient tué sa libido ?

Il cria encore puis se releva finalement en jurant et en se rhabillant. Il insulta une dernière fois Inès, pétrie de peur dans son lit, et lança en ultime menace :

— Je te préviens, petite salope, on n’en a pas fini tous les deux. Il faudra bien un jour que tu me donnes ce que je suis venu chercher.

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