Grande Etude Britannique sur la Sexualité : des Chiffres et des Galipettes

Les résultats d’une des plus grandes études sur la sexualité viennent d’être révélés par nos camarades outre-Manche ! La « NATSAL », une série d’initiales anglophones compliquées désignant cette large étude britannique sur les comportements sexuels vient en effet de dévoiler le contenu de sa troisième enquête menée entre 2011 et 2012. La première étude avait été conduite entre 1990 et 1991, et la deuxième entre 1999 et 2001…

Grande Etude Britannique NATSAL sur la Sexualité

Outre un aperçu général des habitudes copulatoires des Britanniques, le fait que cette enquête soit réitérée tous les dix ans permet une comparaison dans le temps afin d’évaluer l’évolution des habitudes sexuelles. Comme certainement vous n’y tenez plus et que vous trépignez d’impatience de savoir ce qui ressort de cette très réputée étude, voici pour votre savoir quelques unes des grandes révélations de cette enquête !

Quelques chiffres sur et autour du sexe

Du côté de l’évolution des comportements sexuels
  • Le nombre de partenaires du sexe opposé a augmenté depuis 1990 en passant d’une moyenne de 8,6 partenaires féminines pour ces messieurs à environ 11,7 partenaires et une moyenne de 3,7 partenaires masculins pour ces dames en 1990 contre 7,7 en 2012…
  • La proportion de personnes ayant eu une expérience homosexuelle a également augmenté. De façon plutôt discrète chez les hommes en passant de 4% d’entre eux à 5%, mais de manière plus franche chez les femmes avec 2% d’entre elles en 1990 contre 8% en 2012 !
  • Le nombre de rapports sexuels quant à lui est au contraire à la baisse en passant de « 5 galipettes » au cours du dernier mois en 1990 contre « 3 galipettes » aujourd’hui.

Les Anglais ont donc multiplié les partenaires en 20 ans et se sont même plus volontiers aventurés vers des expériences avec des personnes du même sexe, en revanche, le nombre même des rapports est à la baisse… Abandon de la quantité pour plus de qualité ? Pour Kaye Wellings, professeur à la « London School of Hygiene and Tropical Medicine », il s’agirait plutôt d’une baisse des rapports sexuels à visée reproductive au profit d’une augmentation des aventures érotiques pour le plaisir avant tout.

Du côté fonctionnel
  • 42% des hommes et 51% des femmes déclarent avoir déjà rencontré une ou plusieurs difficultés au niveau sexuel.
  • Du côté des couples, 25% des personnes déclarent ne pas partager le même intérêt pour le sexe que leur partenaire et 20% disent que leur partenaire a eu des problèmes sur le plan sexuel au cours de la dernière année.
  • 15% des hommes et 12% des femmes ayant eu des rapports sexuels au cours de la dernière année déclarent ne pas en être satisfaits.
  • 21% des hommes et 17% des femmes n’ayant pas eu de rapport au cours de la dernière année expliquent en avoir fait le choix à cause de difficultés sur le plan sexuel.

Ces chiffres montrent ainsi qu’environ 1 personne sur 5 n’est pas satisfaite sexuellement. Mais les chercheurs sont allés plus loin et ont réussi à établir les causes principales à l’origine de ces insatisfactions. Ainsi, pour les personnes en couple, les explications sont à chercher du côté d’une mauvaise entente au sein du foyer, de difficultés à communiquer autour du sexe ou encore à cause d’une rupture. De manière pus général, les insatisfactions peuvent provenir également de la contraction d’une IST ou du vécu une agression sexuelle. En ce qui concerne les hommes, le recours à des prostitués est un facteur d’insatisfaction quand du côté des femmes, c’est le fait de multiplier les partenaires.

Du côté du sexe non désiré
  • 1 homme sur 71 a déjà vécu une expérience sexuelle non voulue contre 1 femme sur 10. Des chiffres qui pointent l’évident déséquilibre des risques, même si 1 homme sur 71, c’est déjà trop.
  • Chez les femmes, les agresseurs sont principalement leur conjoint ou leur ex conjoint qui représentent 41% des agressions. Chez les hommes en revanche, l’agresseur est le plus souvent un ami ou un membre de la famille.

Les femmes sont donc, sans surprise, les premières victimes des agressions sexuelles. Les chercheurs ajoutent que ces expériences traumatisantes ont un impact très négatif sur la sexualité ainsi que sur la santé mentale en général, favorisant notamment les dépressions…

  • Pour rappel, en France, les femmes victimes de violences peuvent appeler le 3919.
  • Au Canada, il y a le numéro de « sos violence conjugale » : 1800 363 9010.
  • En Belgique, c’est le 0800 30030.
  • En Suisse, c’est le 0840 110 110.
Du côté des dépistages

Si le nombre de partenaires a augmenté, en revanche, les campagnes de dépistage des dernières années semblent avoir porté leurs fruits puisqu’entre 1990 et aujourd’hui, le nombre de personnes demandant un dépistage ou qui ont consulté un médecin pour des motifs liés à la sexualité a plus que triplé !

Sex-toys et jeux de couples

L'utilisation plus universelle de vibros pour couplePoint occulté par l’étude, le déroulement des rapports sexuels a indéniablement évolué au fil des dernières années. L’arrivée de nos doux camarades vibrants dans les chambres des couples comme celles des solitaires a influencé les habitudes et cette enquête terminée en 2012 est sans doute passée à côté de « l’effet 50 Nuances » et de ses conséquences

Scénarios coquins, jeux de couple plus aventureux, initiation à des nouveaux plaisirs comme ceux du BDSM ou du bondage soft, la trilogie coquine a d’une certaine façon donné un coup de pied dans la fourmilière érotique et modifié davantage les comportements. Ainsi, le site de rencontres extraconjugales « Ashley Madison » a clairement démontré le lien entre le nombre d’inscriptions sur son site et la sortie de « 50 Nuances »…

Il faudra maintenant attendre 2021 pour connaître les nouveaux chiffres, avec peut-être un boom des relations sexuelles dans les lieux publics grâce à l’amour en voiture volante !

Sources (en anglais) :
http://press.thelancet.com/NatsalPictureInfographic.pdf