orgie 4 personnes

La Bête à Quatre Dos

Les lignes qui vont suivre ne sont pas pour tous. Excluez les farouches, les mijaurées, ceux pour qui le désir est un vice, ceux qui contrôlent leurs passions car ici s’écrit un phantasme. Et ils l’ont vécu ! Oui, les quatre jeunes gens que je nommerai bientôt se sont connus, ils se sont caressés et leurs chairs se sont aimées. Tout est vrai alors sachez que lors d’une nuit passée dans une grande ville dont je tairais le nom, l’envie domina des âmes.

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Julia, Paul, Lucie, Mark. Quand il fût décidé que cette troupe se rendrait chez Mark pour y continuer les festivités personne ne fût dupe. Il y aurait des coïts au moins. En effet, Paul et Lucie couchaient déjà ensemble, pareil pour Julia et Mark. Donnez à de jeunes en rûtes l’occasion d’exprimer leurs pulsions, il est impossible qu’ils y renoncent. Mais le pari risqué c’était de miser sur la bête à quatre dos. Vous ne la connaissiez pas celle-là, hein ? Et bien eux ont commencé à se l’imaginer dès que les portières de la voiture furent closes.

Durant le trajet les rires fusaient. Ils devinrent de plus en plus à l’aise les uns avec les autres et ce jusqu’à ce que, dans l’appartement, ils se déshabillent par jeu mais juste un peu. Ils se montrèrent leurs fesses qu’ils savaient bien faites. Toujours par deux. Ils s’apprivoisaient, se souriaient. Les filles gloussaient en douce tandis que les garçons se lançaient des regards entendus. Il ne faisait plus de doute que bientôt on s’échangerait du plaisir par rafale.

Les tripes se rentrèrent, les palpitants accélérèrent et ils eurent chaud. Lucie et Julia s’embrassaient. Le genre de baiser qui dit qu’on aime. Fait avec enthousiasme et fait avec tout le corps. Quant à Mark et Paul ? Et bien ils ne pouvaient que contempler le spectacle offert en remerciant tous les saints d’être ici et maintenant. Ils virent ces femmes flancher l’une vers l’autre, fondre leurs âmes et leurs féminités en un fatras de membres qui s’enlacent. Tableau exquis d’une libido qui s’exprime et abat les doctrines périmées ! La jeunesse s’envoie en l’air.

Les filles se touchèrent et se léchèrent. Quand l’une d’elle se cambra pour goûter la fleur de sa dulcinée, elle ne le savait peut-être pas, mais c’était la magie de sa fente entrouverte qu’elle offrait aux deux abasourdis restés en retrait. Les hormones se diffusaient dans la pièce plus vite qu’un bâton d’encens devant un ventilo. Alors ils firent ce qui leur semblait naturel, ils s’embrassèrent à deux, à trois (je ne crois pas qu’ils le firent à quatre).

Si vous n’avez toujours pas stoppé votre lecture c’est que vous êtes un coquin au moins, et en tant que tel je suppute votre imaginaire capable de se représenter la scène. Et il vaut mieux car ces ébats durèrent des heures. Je n’entrerai pas dans le détail de chacune des interactions libidineuses de nos quatre protagonistes, ce serait trop long et quelque peu barbant. Mais je peux traduire à l’écrit quelques passages, en vrac.

Il y eut l’instant où Julia devint reine. Elle était affalée dans un canapé en cuir usé, le genre de matière qui colle à la peau quand on est nu. A ses pieds, Lucie s’affairait à courtiser son clitoris en l’embrassant tandis que les deux mâles baisaient sa peau. S’octroyant chacun un côté de la douce ils posèrent leurs lèvres sur ses côtes, dans le creux de son cou, sur ses lèvres même et sur le pic de ses seins. Bien que Julia accaparât toutes les caresses il était certain que chacun d’entre eux subissait les assauts du plaisir. Dans ces moments d’allégresses prendre ou donner revient au même, les corps frissonnent.

La musique aussi. Je ne parle pas de celle que les enceintes crachaient, je parle de la douce mélodie à laquelle chacun participe dans ses moments d’extases. Je parle aussi des bruits de succion, des mots doux et des attentions qu’ils se portaient. Des conseils pour accroître le plaisir. Je parle de tous les sons que faisaient ces quatre-là et qui ne visaient qu’à exprimer la volupté. C’était une symphonie confuse où les musiciens jouaient de la verge et de la vulve, battaient le tempo d’un doigt enfoncé puis retiré. Ils étaient ébranlés, les échos du cœur comme basse alors bien sûr, ils se branlaient.

Un dernier brin d’action pour vous, chers lecteurs. Je pourrais en conter mille mais je m’arrêterai à cette scène. Parce que le désir est lancinant, on le cherche, on l’aperçoit mais il est un mirage. Il s’éloigne aussitôt qu’on l’approche et reste toujours à bonne distance du réel. L’envie, la pulsion, l’extase par contre, ça se vit ! Alors je me lance.

Paul prit place sur le trône laissé vacant par une Julia essoufflée. La belle Lucie s’agenouilla et inséra le membre bandé dans sa bouche. N’avez-vous jamais remarqué que les termes utilisés pour décrire l’appétit ressemblent à ceux des préliminaires ? On lèche son assiette, on trempe un doigt dans la soupe, on se délecte d’un bon plat. Et j’en passe. Ce n’est pas pour rien. On mange et on jouit comme des animaux. Les couverts, les pubis rasés ou le déodorant ne sont que des apparats ! Parce que c’est sous la peau que ça se passe, ce sont les organes qui sont en demande. Alors quand elle suça Paul, Lucie se goinfra.

Si elle avait eu la possibilité d’avaler ce sexe jusqu’à la base elle l’aurait fait mais il était trop gros. Elle gémissait. De frustration ? J’en doute. De plaisir assurément. J’ai oublié de préciser que Lucie, quand elle geint, a le pouvoir d’exciter un eunuque. Ainsi Julia voulu goûter à son tour. C’est exactement ce que Lucie lui proposa, mot pour mot. « Tu veux goûter ? » et Julia acquiesça. Paul sentit de nouvelles lèvres caresser son gland. Il toucha les cheveux bouclés et noirs de Julia puis se dit qu’après ça, s’il devait mourir, ça ne serait pas très grave.

Je vous ai conté le début et quelques morceaux de réel pour vous repaître. Laissez-moi vous dire la fin. La nuit s’approchait vite de l’aurore et ces chanceux chancelaient en direction de la salle de bain. C’est que les fragrances érotiques humées sans cesse rendaient le pas capiteux. Ils n’avaient que trois brosses à dents pour quatre mais tous se tenaient face au grand miroir. Ils s’astiquaient les molaires et les canines en zyeutant des courbes dorénavant si familières. Cette scène est une ode à la connivence. Parce qu’ils ne se jugeaient pas. Malgré la culpabilité et les complexes qu’on trimballe tous… ils ne se jugeaient pas. Un sourire, encore un, qui scelle une amitié, c’est tout.

Allez-y maintenant, mettez votre imagination au service de vos émois. Comblez ce que je n’ai pas dit par des mots à vous. Rêvez, fantasmez. Vous êtes Lucie, vous êtes Paul, vous êtes Mark ou Julia.

Fin

Odri NâmArticle écrit par Odri Nâm

Je suis un lecteur gourmand et un auteur anonyme. C’est à vous que je m’adresse, les désirs nous animent et l’écriture nous lie. Nous échangeons le temps d’un récit court, j’espère qu’il fût intense.