L’Odyssée – Fiction érotique – Suite et fin

Le lendemain, Jake était toujours stupéfait par l’histoire de la veille et lisait avec attention la notice du lait. L’histoire l’avait convaincu que l’univers le détestait et qu’il payait pour un acte terrible qu’il avait commis dans une vie antérieure.

« DeWayne a dit qu’Yvonne m’aimait bien. Elle ne plaisante pas d’habitude avec les élèves comme elle le fait avec moi. »

« Yvonne ? Tu l’appelles par son prénom ? »

Mark haussa épaules avec fierté.

« L’univers te donne ces opportunités pour que tu croies enfin en Mme Joy. »

Mark leva les yeux vers le ciel. « Univers, prenez note. Je dois voir Mme Joy avant d’y croire. »

« J’ai le sentiment que l’univers va permettre que cela se produise. »

Mark fut le premier à arriver en classe ce jour-là. Mme Larson lui dit bonjour et lui adressa un sourire chaleureux.

« Bonjour, Yvonne », dit-il d’un ton enjoué.

Elle fronça les sourcils. « C’est Mme Larson quand vous êtes dans ma classe. DeWayne ne devrait pas m’appeler par mon prénom devant les élèves, à moins que nous soyons hors de la classe. »

« Désolée, Mme Larson. »

« Toi et moi pourrons être amenés à nous tutoyer d’ici quelques mois… peut-être. »

Cette fois, elle déconcerta Marc qui se demanda ce qu’elle voulait dire.

En écoutant le récit de cette conversation, Jake se mit la tête dans son casier. Le commentaire qu’il laissa échapper résonna à l’intérieur. « Tu vas bientôt être le héros de cette école. »

 

Un soir, alors que Mark était en train de servir des tables au club de pêche local, Mme Larson entra dans le restaurant. Cette fois-ci, elle n’était pas accompagnée de DeWayne. Mais d’un nouvel homme.

Mark fit de son mieux pour rester invisible, mais elle le vit immédiatement. Elle lui fit un bref signe de la main.

Il débarrassa la table à côté de la sienne et lui dit bonjour.

« Je viens souvent ici et je ne savais pas que tu travaillais ici », dit-elle.

« Je suis ici depuis quelques mois. »

Mme Larson jeta un coup d’œil à l’homme qui se trouvait en face d’elle, puis à son élève.

« Mark, voici Marcus. Marcus, je te présente Mark, un de mes élèves. »

Il sourit et acquiesça.

Marcus était mince et calme, contrairement à DeWayne.

Mark continua son travail, nettoyant les tables vides.

Un peu après qu’Yvonne et Marcus se sont assis, Mme Larson quitta la table et tomba sur Mark.

Ce dernier sourit. « Où est DeWayne ? J’espère que vous n’avez pas rompu. »

Elle baissa la tête et lui adressa une grimace amusée. « DeWayne et moi sommes toujours ensemble. Je pense juste que Marcus est un gentil garçon qui m’aime bien. »

Marc sourit et haussa les sourcils. « Un repas gratuit ? »

Elle s’amusa à donner une petite tape au jeune homme. « DeWayne n’a pas besoin de le savoir, n’est-ce pas, Mark ? »

« Vous voulez que je cache quelque chose à DeWayne, votre mari ? »

« Eh bien, ce n’est pas vraiment mon mari. Nous sommes amis. »

« Alors comment êtes-vous « Mme » Larson ? »

Elle se retint de sourire du mieux qu’elle peut. « C’est une longue histoire. Trop longue pour ce soir. »

« Un autre soir, peut-être ? »

Elle releva la tête. « Ou une « nuit » » ?

“Si Marcus et DeWayne peuvent passer du temps avec vous, j’aimerais bien le faire aussi. »

Le visage de Mme Larson se figea de perplexité.

Mark esquissa alors un sourire. « Je plaisante, Yvonne, je plaisante. »

« Tu m’as bien eu là. »

« Vous savez bien que je plaisante. »

Comme au rayon des produits laitiers et en classe, il laisse ses yeux glisser le long de son sourire jusqu’à sa large poitrine, puis dans le décolleté entre ses seins. Il s’était imaginé sucer ses seins, les presser, les pincer, essayer de les soulever.

Remarquant la ligne de mire de Marc, elle passa brièvement ses mains sur sa poitrine. « Ce n’est pas pour toi. »

Sa réponse rapide s’échappa de sa bouche avant qu’il n’ait eu le temps de se rappeler qu’il ne s’agissait pas d’un fantasme, mais bel et bien de Mme Larson et de sa poitrine.

« J’aimerais qu’ils soient à moi, ne serait-ce qu’une minute. Les tenir serait une… une joie, Mademoiselle. »

Ses sourcils se froncèrent. « Qu’est-ce que tu as dit ? »

« J’aimerais les voir. Ils sont les plus beaux que j’aie jamais… »

« Non, à propos de la joie. »

« Les voir serait l’un de mes fantasmes. »

« Je veux dire, tu as employé le terme « joie ». Et ce n’est pas un mot que tu utilises habituellement. Surtout devant moi. »

Il essaya de jouer les idiots. « J’ai déjà utilisé ce mot auparavant. »

« Mark, ce n’est pas Noël. »

Il rougit d’embarras en pensant à ce qu’il avait dit et sous-entendu. Il fut soulagé que le restaurant soit relativement sombre.

« Alors, cette histoire traîne toujours dans les couloirs », marmonna-t-elle. « Certaines choses ne disparaissent jamais. »

Mark sentit son Coeur et son pantalon se serrer. Il était heureux que cette excroissance soit couverte par son tablier.

« De quelle histoire parlez-vous, Mme Larson ? »

« Mark ! Retourne au travail ! », lui dit son patron.

« Bien sûr, chef. »

« Désolé d’empêcher ce jeune homme de travailler, monsieur. Il était juste en train d’aider une cliente, » dit Mme Larson. Et d’ajouter : « Je ne veux pas te causer d’ennuis. »

« Ce n’était pas… » commença-t-il à dire, mais son esprit s’éteignit lorsqu’elle se glissa près de lui et que ses seins se pressèrent contre son bras. Il sentit la topographie de sa poitrine, ses pleins et ses déliés.

Mark était coincé, incapable de bouger. Son cœur battait de plus en plus fort, de plus en plus vite. Il regarda Mme Larson traverser le restaurant et s’asseoir avec Marcus.

Il eut du mal à travailler ce soir-là. À l’école, Mark décida de ne pas raconter à Jake ce qui s’était passé cette nuit-là avec Mme Larson. Cela resterait secret.

Mark entra dans la classe de Mme Larson, assise à son bureau, occupée.

« C’était sympa de vous voir ce week-end » lui dit-il.

« Je ne m’y attendais pas. Comme tu travailles là-bas, il est probable que je vienne y manger plus souvent » lui répondit-elle.

« J’y mangerais aussi si vous y étiez. »

Elle fronça les sourcils. « Les blagues c’est en dehors de la classe. Dans notre intérêt à tousles deux.”

« D’accord. J’espère vous voir plus souvent, en dehors de la classe. »

« Je ne te laisserai pas en plan. »

« Oh, je ne suis pas du tout en plan. »

« Arrête. » Elle était sévère cette fois, comme une mère fatiguée par un enfant récalcitrant. Marc leva les mains en signe de capitulation et s’assis.

Il la regarda pendant tout le cours. Son pantalon qui épousait ses fesses, ses ongles de pied peints en rouge qui dépassaient de ses talons hauts ouverts, les bijoux étincelants sur ses doigts. Il imaginait ces mains entourant sa bite et son visage se rapprochant, ses yeux sulfureux se plantant dans les siens pour demander la permission.

La cloche sonna et le sortit de son imagination. Il attrapa ses livres et ses stylos, mais Mme Larson avait déjà quitté la classe lorsqu’il les rangea dans son sac à dos.

Jake fut déçu d’apprendre qu’une autre classe était passée et qu’il n’y avait pas eu la moindre trace d’une Mme Joy ou d’un quelconque signe révélateur des exploits de cette femme.

« Tu commences à penser qu’elle n’est pas aussi sauvage que toi et tous tes amis le dites ? demanda Mark à Jake.

« Je n’arrive pas à croire que je dise ça : je commence à tout remettre en question. »

« L’admettre pourrait permettre à l’univers de relâcher sa malédiction contre toi. Vous pourriez réaliser qu’il n’y a pas d’univers du tout. »

« « Solipsisme métaphysique », mec ! » cria Derrick. « C’est une idée géniale. Seul mon esprit existe sûrement, toute autre réalité est basée sur mes sens et ils n’ont pas d’existence indépendante en dehors de mon esprit. »

Mark et Jake regardèrent Derrick, confus.

« J’espère que ce n’est pas le cas. Cela signifierait que Mme Larson n’est pas réelle. Et je veux absolument qu’elle soit « réelle » », dit Jake.

« Il s’agit de la notion de solipsisme métaphysique et de l’avoir tout de suite, ou à chaque fois que tes sens veulent Mme Joy », dit Mark en plaisantant.

Jake appuya ses doigts sur ses tempes, ferma les yeux et retint sa respiration. Un instant plus tard, il ouvrit les yeux.

« Non, ça n’a pas marché », dit-il. « Définitivement, l’univers est contre moi. Mon esprit peut le confirmer. »

Mark se moqua du clown.

 

Il avait très envie de partager tous ses secrets sur Mme Larson en dehors de l’école, les blagues déplacées qu’elle autorisait et, surtout, la fois où elle avait intentionnellement frotté ses seins contre lui. Il avait repensé à cette scène encore et encore, soir après soir, en classe et en dehors de la classe. Rien d’autre n’avait été aussi surréaliste.

Néanmoins, il avait gardé le silence. Il la voulait pour lui tout seul et ne voulait pas que quoi que ce soit vienne gâcher cela. Un faux pas, une rumeur chuchotée pourrait l’obliger à s’éloigner de lui.

Il atténua même les commentaires qu’il lui adressait à l’école. Les opportunités étaient trop précieuses pour les gâcher en se comportant comme le dernier élève excité. Il lui suffisait d’être amical, de sourire beaucoup et d’être attentif en classe. S’il la voyait, lui offrir des boissons gratuites au restaurant pourrait aussi l’aider. Il savait juste qu’il devait rester détendu.

Le semestre passa à toute vitesse. Et il transmit à Jake la mauvaise nouvelle selon laquelle Mme Larson n’avait jamais parlé d’autre chose que du contenu de son cours pendant tout le semestre.

« Je suppose que tu as eu une meilleure classe avec Hein. Je n’ai même pas eu l’occasion d’améliorer mes prouesses en matière de gribouillage », dit Mark à Jake.

« Tu n’as pas eu à regarder les dents jaunes de Hein. Et moi, je dis que c’est mieux d’avoir une enseignante. On peut s’amuser. Avec un garçon, il n’y a pas d’espoir et, s’il y a de l’espoir, je ne suis pas intéressé », dit Jake.

« Je comprends ton point de vue. »

Travaillant le week-end au restaurant local, Mark vit Mme Larson entrer et s’asseoir. Elle n’était pas venue depuis qu’il l’y avait vue avec Marcus. Cette fois, elle était avec un autre homme.

Lorsqu’elle s’éloigna de sa table, elle dit à Mark que l’homme s’appelait Donnie.

« Et c’est un gars qui aime le frisson », dit-elle en tapotant l’épaule de Mark.

« Les autres, DeWayne et Marcus, ne l’aiment pas ? »

« Marcus, certainement pas. C’était bien de parler avec lui. DeWayne est si décontracté. J’étais d’humeur à aller dans des endroits et à faire des choses bizarres. J’étais aventureuse et excitée. » Elle s’arrêta brusquement. « Pourquoi est-ce que je te raconte tout ça ? C’est ma vie privée. »

« Yvonne, vous ne serez plus mon professeur pour très longtemps. Nous pourrions être amis. »

Elle le regarda d’un air sceptique. « Mais c’est toujours ma vie privée. »

Marc poursuivit la conversation.

« Y a-t-il d’autres garçons dans ta vie « perso » ? » demanda-t-il.

Honnêtement, il espérait entendre qu’elle l’ajouterait à sa liste d’hommes. DeWayne, décontracté, Marcus, bavard, Donnie, extraverti, Mark, baiseur hors pair.

« Il y a bien quelques hommes, mais je n’ai pas de relation avec eux. On sort plutôt entre amis. »

« Amis, hein. J’ai entendu dire que c’était impossible. Les hommes espèrent toujours quelque chose. »

Yvonne pinça les lèvres.

« Et après être sortis ensemble ? Vous êtes seulement amis ? Ou bien cette amitié comporte des avantages particuliers ? » demanda Marc.

« Ça ne te regarde pas. »

Le manager de Mark s’approchait d’eux.

« Mark, au travail ! Tu as des tables à nettoyer. »

Mme Larson parla alors comme si Mark était un employé serviable. « Merci, Mark, de m’avoir indiqué les toilettes. » Elle se tourna ensuite vers le directeur. « Il est toujours si serviable et bon avec moi. Il est toujours prêt à me renseigner. »

« Je suis heureux de l’entendre, madame. Mais Mark, tu as d’autres tâches à accomplir. Vas-y. »

« Si vous avez besoin d’aide, madame, dit Mark à Mme Larson, faites-le nous savoir. Nous sommes là pour vous servir. »

Elle lui tapa l’épaule.

Le directeur retourna à la cuisine. Mme Larson s’assit avec Donnie et Marc débarrassa plusieurs tables. Alors qu’il passait devant sa table, Mme Larson l’arrêta et mit un mot dans sa poche.

Il n’était pas sûr de ce qu’elle lui avait donné. Il l’entendit seulement dire à Donnie : « Ce serveur m’a toujours été d’une grande aide. »

Après avoir rangé la vaisselle et les couverts pour qu’ils soient nettoyés par le lave-vaisselle, il quitta la cuisine en sueur par la porte arrière et se glissa dans l’air frais de la nuit. Il fouilla dans sa poche, l’esprit en ébullition, imaginant ce que cela pouvait être.

En dépliant le papier, il y trouva un billet de vingt dollars et une note.

Donnie sera au service ce soir. Je penserai à toi ! XOXO

La bite de Mark devint immédiatement dure. Il s’appuya contre le mur de l’immeuble. Il relut sa note, comme pour confirmer qu’il n’avait pas mal lu ce qu’elle avait écrit. Ou bien était-ce seulement son esprit qui s’inventait des choses ?

« Elle pensera à moi pendant qu’elle baisera avec ce type ce soir ? »

Il ne resta pas longtemps dehors pour ne pas contrarier son directeur. À l’intérieur, il trouva un stylo et arracha un morceau de papier d’un bloc-notes. Il essaya de trouver quelque chose à écrire. Toute l’excitation de la note inattendue et de ce à quoi Yvonne penserait plus tard avait ralenti son esprit, aussi laissa-t-il le stylo et le papier de côté un petit moment. Il débarrassa quelques tables supplémentaires et fit le vide dans son esprit. Il n’avait pas beaucoup de temps, car Donnie et Yvonne allaient bientôt partir.

Malgré tous les mots romantiques des poèmes, des répliques des films et des livres, il écrivit :

Vous devriez vous filmer. Chaud !

Il passa devant la table de Mme Larson et de Donnie. Il les remercia, tous les deux. Il lui tendit ensuite sa note.

Il ne les vit pas partir, mais en nettoyant leur table, il trouva un reçu. Était écrit dessus :

Esprit mal tourné. J’espère qu’on appuiera sur enregistrer. Sinon, il faudra recommencer.

Son tablier fut la seule protection de Mark pour éviter de se promener avec une bite gonflée et apparente toute la soirée.

Il garda les deux billets dans sa poche jusqu’à la fin de son service. Ensuite, il rentra chez lui à toute vitesse. Il relut les notes et s’extasia devant chaque mot, chaque R et chaque O. Même les traits de crayon qu’elle avait tracés étaient provocants et excitants. Il se caressa la queue, rapidement et furieusement, et fit gicler du sperme sur sa poitrine et son ventre. Tout au long de la nuit, il se demanda si Mme Larson était en train de se faire baiser et à quel moment elle penserait à lui. Il imaginait ce qu’elle penserait de lui. Prétendrait-elle que c’est Mark, et non Donnie, qui l’avait plaquée contre le matelas ? Que c’était Mark qui était en train d’asticoter Mme Joy sur le canapé ? Que c’était le jeune homme qui enfonçait son visage dans sa chatte ?

 

En voyant Jake à l’école, Mark eut une envie brûlante de tout lui raconter et de lui montrer les notes de Mme Larson. Il voulait admettre qu’il avait été trop sceptique face à ces histoires. L’univers était de son côté. Il le bénissait.

Avant le début du cours, Mark demanda à Mme Larson comment s’était passé le week-end avec Donnie.

« Ça s’est bien passé, je l’ai bien apprécié. Comment s’est passé ton week-end ? »

Il se retint brièvement de s’ouvrir, mais se ravisa en pensant aux notes de Mme Larson.

« J’ai pensé à vous tout le temps. Avez-vous pensé à enregistrer ? »

Mme Larson s’adossa à sa chaise et croisa les bras sur sa poitrine. Elle afficha un sourire suffisant, qui se transforma en gloussement lorsqu’elle vit qu’il salivait à cette idée.

« Tu meurs d’envie de le savoir, n’est-ce pas ? »

Marc se redressa et, au sens figuré, remit sa langue dans sa bouche. Puis il tenta de soulager son corps anxieux en prenant des respirations plus lentes et plus profondes. Cela ne changea rien.

« J’ai été tendu tout le week-end. Il faut que je sache. Tu t’es enregistrée ? » dit-il intensément.

Elle fouilla dans son sac à main et sortit son téléphone. Elle parcourut l’écran et s’arrêta. Mark sut qu’elle avait trouvé quelque chose, car elle prit une inspiration et se recula, posant le téléphone contre elle. Ses yeux rencontrèrent ceux de l’étudiant avide de sexe qui se tenait au-dessus d’elle.

« Je peux te faire confiance ? »

« Bien sûr ! » répondit-il immédiatement.

Peut-être trop rapidement, car elle expira longuement et lentement, reconsidérant les impacts potentiels. Mais elle tourna le téléphone vers lui.

Mark vit son visage remplir la majeure partie de l’image, mais son cul était en l’air et Donnie était juste derrière elle. Ils étaient tous les deux habillés. Les mêmes vêtements qu’elle et lui portaient pour le dîner.

L’anxiété de Mark se dégonfla comme un ballon crevé. Ses épaules s’affaissèrent.

« Jolie photo », dit-il sèchement.

« Tu ne l’aimes pas ? »

« Non, je l’aime bien. Vous êtes une belle femme. Personne vous arrive à la cheville à l’école. »

« Seulement à l’école ? », répondit-elle.

« Vous êtes unique en votre genre. »

« Mais tu n’aimes pas ça. »

« Si. »

« Tu voulais plus, n’est-ce pas ? »

Il acquiesça et lui offrit un sourire forcé.

« Je peux t’en montrer plus, mais pas pendant les cours. Je suis désolée. Je n’ai pas oublié de. Nous enregistrer Donnie et moi. » Elle lui fit un clin d’œil.

Mark sursauta, retrouvant son anxiété. « Quand est-ce que je pourrai voir ça ? »

Elle lui tendit une autre note.

« Voici mon adresse », dit-elle. « Les cours commencent. On se verra une autre fois. »

Mark avait envie de partager avec Jake ce que Mme Larson avait fait avec Donnie en pensant à lui. Et qu’elle l’avait enregistré ! Mais il garda le silence, se mordant la lèvre. Au lieu de cela, il se contenta de lui dire que Mme Larson n’avait pas prononcé le mot tant attendu.

« Il ne reste plus que quelques semaines et je ne serai peut-être jamais au courant de ces histoires », se plaignit Jake.

« Es-tu en train de devenir un non-croyant ? » le taquina Mark. « Tu penses que Robbie et Harry Gosstold ont tort ? »

Jake haussa les épaules. « Il ne s’est rien passé depuis que je suis ici. »

Marc eut de nouveau très envie de lui dire que Robbie et Harry Gosstold avaient entendu des histoires probablement vraies. Et qu’il s’attendait à entendre le « nom » et même à le voir, voire même à le sentir. Il se mordit la lèvre et laissa Jake pleurnicher et rester déprimé.

Après l’école, Mark trouva Mme Larson à son bureau en classe.

« Bonjour, Mme Larson », dit-il pour attirer son attention.

Elle s’arrêta d’écrire.

« Bonjour, Mark. Il fait chaud ici non ? » demanda-t-elle en passant son doigt autour du col de son chemisier rouge fraise. Puis elle en défit un bouton. Puis deux autres et Mark put apercevoir son soutien-gorge foncé et les masses de chair qu’il contenait.

Il eut un haut-le-cœur et sentit une bouffée de chaleur lui traverser le visage. Reprenant ses esprits, il demanda : « Vous m’avez donné votre adresse, mais quand voulez-vous que je vienne ? »

Mme Larson se leva et resta penchée en avant pour que Mark puisse voir en profondeur sous sa chemise, elle rassembla plusieurs livres et dossiers.

« Tu as besoin d’une aide supplémentaire pour tes devoirs ? Je suis disponible à 19 h 45 ce soir, mais je ne suis libre que jusqu’à 20 h 45. Ce n’est pas beaucoup. J’ai quelques vidéos qui seront très utiles et qui pourront améliorer ta note. »

Marc bégaya à cause de son esprit tourbillonnant. « J’espère que ça va… que ça va me faire gagner des points. Cela fait un moment que j’ai besoin de votre aide. »

« À ce soir alors. Ne sois pas en retard d’une minute ou je ne serai plus disponible », dit-elle.

Elle se dirigea vers la porte de la salle de classe et éteignit les lumières de la pièce. « Oh, et ne sois pas non plus en avance d’une minute. Cela annulerait tout. Passe un bon après-midi. »

Marc regarda Yvonne faire le paon dans le couloir, laissant ses hanches se balancer sensuellement. Avant de tourner au coin du couloir, elle se retourna une fois et lui fit un signe de la main.

Marc était à nouveau coincé, comme collé au sol. Elle possédait le pouvoir de le rendre incapable de bouger. De faire vaciller ses genoux et de le faire respirer bruyamment.

« Ça va ? » dit Jake. « Tu as l’air dans les vapes. »

« C’est une drôle de journée, Jake, une drôle de journée et je ne sais pas comment elle est censée se terminer. »

« Eh bien, j’espère que tu t’en sortiras. »

L’esprit de Mark s’éclaircit en entendant son ami. La voix rauque de Jake chassa des pensées de Mark la grâce féminine de Mme Larson.

« J’ai l’intention d’aller jusqu’au bout. »

Jake ferma son casier. « De quoi tu parles ? »

« Rien, peu importe. Je te le dirai peut-être un jour, si ça arrive. »

Jake passa son sac à dos sur son épaule. « Peu importe. »

 

Mark se retrouva devant une maison à deux étages avec trois portes de garage. Elle avait une pelouse bien entretenue et des rosiers en fleurs. Sur la boîte aux lettres se trouvait le numéro de la rue, il passa donc devant. Il fit demi-tour et se gara le long de la route, à quelques maisons de là. Il était 19 h 39.

À 19 h 43, la porte du garage s’est ouverte et une élégante Tesla noire en sortit. La voiture passa devant lui et Mark jeta un coup d’œil au conducteur. Les vitres étaient teintées en noir. Mark put seulement constater que le conducteur était soit chauve, soit rasé de près, et qu’il tenait un téléphone contre son oreille. Ce n’était ni Dewayne, ni Marcus, ni Donnie. M. Larson ?

Il attendit encore quelques instants, comme Mme Larson l’avait ordonné. À 19 h 44, il redémarra sa voiture et s’engagea lentement dans l’allée. De façon inattendue, une porte de garage se souleva.

Il arrêta sa voiture et vit que la porte de la maison était ouverte. Il la franchit et y sentit un parfum de vanille. Son nez le conduisit à la cuisine, qui s’ouvrait largement sur le salon, avec une télévision massive accrochée au mur au-dessus d’une cheminée sombre.

L’écran sombre s’éclaira soudain de la même image que celle que Mark avait vue à l’école.

« Mark, viens par ici », entendit-il.

Il traversa la cuisine, les yeux rivés sur la grande image de l’écran. Passant du carrelage de la cuisine à la moquette, il vit Yvonne assise sur une chaise ronde surdimensionnée. En un instant, l’écran devint inintéressant. Elle portait une chemise de nuit soyeuse à fines bretelles. Le tissu semblait avoir fondu sur son corps, dessinant la silhouette de ses courbes et de ses rondeurs.

« Je suis contente que tu aies pu venir », dit-elle. Elle repoussa ses cheveux sur son épaule.

« J’attendais l’heure exacte, à la seconde près. »

« Mmhmm. »

« Je ne voulais rien manquer. »

« Le film commence maintenant. »

Elle appuya sur un bouton de la télécommande et l’écran changea. Apparurent à l’écran Mme Larson et Donnie.

« Yvonne, ma belle, qu’est-ce que tu fais avec cette caméra ? » demandait Donnie.

« Ne pose pas de questions. Mets toi derrière moi. »

Elle était à quatre pattes sur le lit. Elle se baissa sur les coudes et leva les hanches. Donnie vint derrière elle. C’est là que photo avait été prise. Le film continuait.

Toujours de face, Yvonne regarda la caméra et déboutonna lentement son chemisier, le même que celui qu’elle portait le soir où Mark l’avait vue avec Donnie. Son homme vint derrière elle et embrassa son cou, puis le lobe de son oreille. Son corps se cambra et sa tête tomba en arrière sous la sensualité des baisers de Donnie.

Elle jeta un bref coup d’œil à la caméra, ses yeux n’étant qu’entrouverts. Donnie glissa sa main dans le chemisier ouvert et a saisi un de ses seins. Yvonne gémit.

Un lourd gémissement provenant de la télévision attira l’attention de Mark sur l’écran. Donnie avait soulevé sa jupe, dévoilant sa culotte blanche. Il avait tiré sur la culotte pour enfoncer sa bite dans sa chatte. Tandis qu’il se balançait en elle d’avant en arrière, elle se tenait près de la caméra. Son visage grimaça, ses sourcils se froncèrent comme sous l’effet de la douleur. Puis ses traits s’éclaircirent, on pouvait presque voir un sourire sur son visage.

Donnie accéléra son rythme et Yvonne bascula, ses cheveux tombant sur son visage. Donnie s’enfonça profondément en elle et Yvonne se souleva sur les coudes puis les mains. Ses seins, enfermés dans son épais soutien-gorge, se balançaient en cercles. Plus ils bougeaient, moins le soutien-gorge pouvait retenir de chair.

Yvonne gémissait et suppliait pour en avoir plus.

« Mark ! Mark, oui ! Baise-moi, baise-moi fort. Donne-moi cette grosse bite », criait-elle.

Mark dut s’asseoir. Il ne pouvait pas rester debout en entendant cette jolie femme à moitié nue crier son nom tout en se faisant baiser en levrette.

Donnie grogna d’un air bourru et Yvonne lui emboîta le pas. Il s’arrêta un instant, comme une statue. Puis sa posture s’assouplit. Yvonne regarda directement la caméra.

« Tu aimes ça, Mark ? Je te présente Mme Joy. Viens la rencontrer. »

Le film s’arrêta là. L’écran redevint noir.

« Vous l’appelez bien Mme Joy ! »

Mark se tourna vers Mme Larson et vit ses jambes écartées et sa chemise de nuit relevée. Plus rien ne lui était caché.

« Je te présente Mme Joy », dit Yvonne.

D’un pas, Mark traversa la pièce. Il s’agenouilla devant la grande femme noire, qui avait les jambes ouvertes, et enfonça son visage entre ses cuisses épaisses. À l’intérieur, il sentit la chaleur de la femme sur son visage, puis une humidité sur le bout de son nez. Il tira la langue et effleura ses lèvres épaisses. Incapable de se retenir, il couvrit Mme Joy de sa bouche. Il sentait le musc d’une femme qui voulait être baisée.

Ayant besoin d’air, Mark se retira. Ses doigts écartèrent les lèvres tombantes et il aperçut le rose vif de Mme Joy. C’était un mystère qui s’était révélé. Et c’était le plus beau mystère que Mark ait jamais trouvé. Il lapa Mme Joy, enfonçant sa langue profondément dans le rose. Son visage, de l’arête de son nez à son cou, était tout barbouillé de ses sucs.

Le semestre se termina ; Mark et Jake obtinrent leur diplôme de fin d’études secondaires. Casquette à la main, Mark s’excusa auprès de son ami de n’avoir jamais entendu Mme Larson prononcer le nom magique en classe.

« J’aurais aimé pouvoir t’aider à devenir un demi-dieu dans cette école. Mais tu trouveras peut-être ce statut ailleurs. »

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Quelques années plus tard, Mark rencontra deux adolescents qui étaient venus à la caserne des pompiers.

« M. Sullivan », demanda l’un d’eux, « nous aimerions vous parler des recherches que nous menons à l’école. »

« Et je peux vous aider ? Le chef pourrait sans doute mieux vous renseigner. »

« C’est à propos de l’école. Une sorte de projet d’histoire », dit le plus petit d’un ton gêné.

« À propos d’une certaine professeure ? » demanda Mark. « La rumeur court toujours à l’école ? »

« Et vous êtes lié à cette rumeur. Vous pourriez peut-être être en mesure de la confirmer. »

Mark rit. « Le mystère de « Mme Joy » ? »

« Oui », confirmèrent les deux garçons.

« Ce sera toujours un mystère. »

Les garçons semblaient confus.

« Un mystère pour l’éternité. »

 

* La première partie de la fiction érotique se trouve ici.

** Elle a été écrite en anglais pas Claire Woodruff. Vous pouvez la lire dans sa version originale ici.