plaisirs chaotiques

Plaisirs Chaotiques – Partie 3

 

Depuis maintenant une semaine que le gamin était avec nous, il n’avait pas dit un mot. Nous ne l’avions pas non plus encouragé à le faire. Il avait dévoré les premiers repas que nous avions partagés avec lui en silence, sans défiance ni reconnaissance. Nous le laissions ligoté le plus souvent possible, de peur qu’il ne cherche à venger son ami ou à s’enfuir pour ramener d’éventuels complices. Même si j’en doutais.

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Ces deux-là avaient surgi faibles et apeurés, et il me semblait que c’était un miracle qu’ils aient réussi à s’en sortir aussi longtemps. Et je n’étais même pas sûr que notre prisonnier se souvienne de la mort de son camarade. Il avait un regard halluciné, le visage de celui qui a déjà basculé dans la folie. Il y avait fort à parier que si nous le lâchions dans la nature, il irait se faire tuer en peu de temps.

Si cela n’avait tenu qu’à moi, c’est probablement ce que j’aurais fait. J’étais désolée de son sort et du traumatisme qui avait fait basculer le gamin dans la folie, mais nos provisions n’étaient pas éternelles et il ne pourrait pas être d’une aide quelconque. Caroline tenait cependant à la garder près de nous. Et je savais exactement pourquoi.

Il était beau, jeune, bien fait et totalement à notre merci. Caroline le voulait près d’elle parce qu’il était un fantasme à lui tout seul. Je la surprenais parfois la nuit se caressant sous la couverture en contemplant le gamin endormi au pied de notre lit. Je faisais semblant de dormir, tentant de ravaler ma haine et ma jalousie. Que pouvais-je y faire ? Je savais que Caroline m’avait acceptée auprès d’elle par manque affectif et sexuel, elle n’avait jamais été vraiment lesbienne et elle ne le serait jamais.

Je devais profiter de la chance inouïe qu’une si belle femme ait pu s’intéresser à moi et ne pas chercher à obtenir plus. Si le gamin la faisait vibrer, tant mieux pour elle, nous n’avions plus grand chose pour nous divertir.

Le gamin dormait paisiblement au pied du lit, comme un chien dans la chambre de ses maitresses, et j’entendais la respiration régulière de Caroline. J’étais la seule à ne pas parvenir à trouver le sommeil. Ce n’était pas seulement la jalousie que j’éprouvais envers le gamin, c’était aussi l’angoisse de voir notre réserve de nourriture tous les jours plus diminuée. Je me rappelai soudain que nous n’avions pas fouillé les appartements du dernier étage. Nous avions débarqué dans cet immeuble en ruine avec une bonne réserve de nourriture pillée dans un supermarché et nous n’avions pas pris la peine de visiter le dernier étage car les escaliers qui y menaient s’étaient effondrés.

Les vestiges des deux appartements haussmanniens qui s’y trouvaient nous apporteraient peut-être des surprises… Je me levai sans faire de bruit, attrapai une lampe de poche, un sac vide et un fusil à pompe avant de me diriger vers la porte de l’appartement. Je poussai l’armoire qui servait à fermer grossièrement l’entrée éventrée puis j’avançai dans le couloir plongé dans le noir pour atteindre le pied des escaliers disparus.

La lampe de poche coincée dans la bouche et en m’aidant des trous dans les murs comme prises, je parvins à accéder rapidement à l’étage supérieur. L’un des deux appartements avaient été littéralement arraché et il n’en restait plus rien. En revanche, celui qui lui faisait face semblait étonnamment bien conservé, la porte qui le refermait tenant toujours debout.

Je tournai la poignée et à ma grande surprise, elle s’ouvrit sans résistance. Je fixai la lampe de poche sur le canon du fusil à pompe puis m’aventurai dans l’appartement. Malgré la poussière partout, l’endroit était très propre en comparaison du amas de ruines qu’était désormais Paris. Contrairement à la plupart des habitations que j’avais visitées, on n’avait pas la sensation ici d’un départ précipité. Les choses étaient en ordre, rangées, et cela me rendait mal à l’aise. J’avais un mauvais pressentiment.

J’avançais dans le couloir avec l’impression que le parquet hurlait à chacun de mes pas. L’endroit était grand et j’aperçus finalement la cuisine entrouverte au bout du couloir. Mon objectif ultime. Mon cœur se mit à battre quand je constatai que comme le reste, elle était intacte. Avec un peu de chance, il restait des produits encore consommables dans les placards.

Avant de fouiller, je voulais m’assurer que j’étais bien seule. Les pièces que je croisais étaient ouvertes et je n’avais besoin que de balayer l’endroit de mon faisceau pour constater qu’il n’y avait personne. Jusqu’à ce que je parvienne à une porte fermée. La seule de tout l’appartement.

Le doigt sur la gâchette, j’entrai doucement, prête à faire feu au moindre danger. Sur les murs, je distinguais des portraits divers, des enfants, des adultes, des instants de joie d’une autre époque figés dans des cadres poussiéreux. Puis en continuant de passer le faisceau dans la chambre, je les vis. Deux corps allongés dans le lit, deux squelettes côte à côte, les os des mains encore collés, leurs crânes dissimulés par des sacs plastiques. Ce n’était pas la première fois que je découvrais un couple de suicidés.

Au début, j’avais trouvé cela profondément triste, mais à présent que l’espoir de retrouver un jour une vie normale s’amenuisait, ces couples morts ensemble me donnaient une impression d’amour immortel qui me faisait du bien.

Je redescendis dans notre appartement sans même fouiller la cuisine. J’avais envie de me blottir contre Caroline. Nous aurions tout le loisir de visiter l’endroit ensemble le lendemain. Mais en m’approchant de notre chambre, j’eus la sensation que quelque chose n’allait pas. Je serrai mon arme dans mes mains et m’approchai prudemment. En passant la tête dans l’embrasure, je dus me retenir au mur pour ne pas tomber.

Le gamin était assis sur le bord de notre lit, toujours ligoté. Son pantalon était descendu jusqu’aux chevilles et Caroline était à genoux devant lui, avalant fiévreusement son pénis. Quand il m’aperçut, le gamin me fit un sourire de satisfaction, l’air hagard mais comblé. Il n’avait visiblement aucune idée de ce qui lui arrivait.

Caroline émettait des grognements sonores explicites, on aurait dit une morte de faim qui se rassasiait à nouveau. Et c’était probablement le cas. Mon cœur se serrait. J’avais envie de crier, de pleurer, d’étrangler ce gamin débile qui me volait ma Caroline. Mais je savais que je ne pouvais pas lutter contre ses désirs à elle. Depuis tous ces mois, combien de fois elle avait rêvé d’un homme et enfin, elle en avait un sous la main, qui lui ferait tout ce qu’elle désirait.

Elle s’arrêta un instant pour reprendre sou souffle. Elle posa sa joue sur la cuisse du gamin et caressa doucement sa verge dressée. Parfois, elle donnait un coup de langue sur la hampe et s’amusait de l’air ahuri ravi du gamin.

— Je pourrais la bouffer des heures, mais on doit passer aux choses sérieuses mon bonhomme…

Caroline fit basculer le gamin en arrière, son pénis bien raide, et elle vint se mettra à califourchon au-dessus de lui. Elle retira à la hâte la culotte sous sa jupe et regarda le visage du gamin dont les yeux étaient ailleurs. La mine toujours aussi ravie et perdue à la fois.

— Il y a des mois que j’en rêve, alors laisse-moi le temps d’en profiter un peu, d’accord ? Ne termine pas trop vite.

Et sans plus attendre, elle se redressa et j’aperçus ses fesses si blanches, si belles, sous la jupe qui se souleva un instant. Elle dirigea le pénis du gamin entre ces deux rotondités superbes. Et elle se laissa glisser sur lui dans un râle de soulagement qui me fit frissonner de désir. Elle resta un instant comme paralysée, le pénis totalement enfoui en elle. Puis elle monta doucement, redescendit, remonta encore… Sa respiration s’accélérait et elle faisait aller et venir son bassin de plus en plus vite, en émettant des cris de plaisir de plus en plus sonores.

— Oh, c’est bon… Qu’est-ce que c’est bon…

Elle frottait son bassin contre lui, le faisant bouger d’avant en arrière, le pénis disparaissant dans son entrejambe. Je crevais d’envie d’être à la place du gamin, d’être capable de la faire jouir comme il le faisait, alors qu’il n’en avait même pas conscience.

— T’arrêtes pas, continue…

Elle murmurait au milieu de son orgasme, sentant que le jeune mâle sous elle n’allait pas tarder à jouir. Et effectivement, je vis les jambes du gamin se tendre, son corps être traversé de spasmes et alors Caroline mis les mains sous les fesses de son amant pour écraser au maximum son entrejambes contre lui et sentir une ultime fois le sexe encore dur en elle. Puis elle éclata de rire en se laissant tomber, épuisée, sur le gamin.

— Je vais devoir t’apprendre l’endurance, mais c’était pas mal… C’était même très bon.

Et il se laissa faire quand elle l’embrassa à pleine bouche, enfonçant et remuant sa langue avec une sensualité bestiale et un désir qui montrait qu’elle n’en avait pas fini avec lui.

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