Le Désir à la Loupe : Quand en Faire Moins Permet d’en Gagner Plus !

Nous traversons tous des périodes où notre libido n’est pas aussi expressive que nous le souhaiterions, que ce soit au niveau physique ou psychologique, et nous avons alors parfois le « mauvais réflexe » de vouloir à tout prix ajouter de l’érotisme et du sexuel à la situation, quand la solution serait plutôt d’éliminer les éléments qui bloquent notre envie.

En bref, cacher ses soucis sous un tapis rose ne permet pas de faire revenir le désir. C’est pourquoi nous avons fait appel au Docteur Emily Nagoski, auteure de « Come as you are », un livre qui explique comment améliorer notre vie sexuelle grâce aux recherches scientifiques des dernières années. Elle nous explique le fonctionnement de notre cerveau face au désir !

Qu’est-ce que le désir ?

Lorsqu’on parle de désir, on décrit en fait le système de réponse sexuelle de notre corps. Régulé par notre système nerveux, on peut considérer le désir comme une sorte de balance qui oscille entre excitations et inhibitions.

Du côté des déclencheurs, on trouve tout ce qui nous excite, qui a tendance à attiser le désir, et du côté des inhibiteurs, on a au contraire toutes les choses qui nous coupent l’envie.

À partir de ce constat, les scientifiques ont développé l’idée du « Modèle du Double Contrôle », c’est à dire un équilibre entre les catégories d’excitations (Système d’Excitation Sexuelle – SES) et d’inhibitions (Système d’Inhibiton Sexuelle – SIS).

Quelques exemples de SES ?

Toutes les choses qui attisent notre désir. Une caresse intime comme un baiser ou même des déclencheurs plus inconscients. Le parfum du partenaire ou son arrivée dans une tenue sexy. Ce peut être aussi la sensation de romantisme ultime quand le partenaire fait un geste remarquable dans ce sens, ou une situation sexuelle inédite…

La mémoire peut également servir énormément au SES. Notre cerveau est le plus important de tous nos organes sexuels ! Et bien sûr, nous n’avons pas tous les mêmes déclencheurs d’excitation. Certains seront excités à la vue d’un fouet ou d’une corde quand d’autres n’y verront rien de sexy.

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Quelques exemples de SIS ?

On pourrait penser que les SIS sont juste le contraire, des images et des situations qui nous mettent le désir à plat, mais ça peut être d’autres choses comme les disputes dans le couple, le fait de ne pas accepter son corps, la dépression, l’anxiété, la peur des IST, le mal-être ou le stress…

Encore une fois, nous ne partageons pas tous les mêmes SIS. Certaines personnes savent s’adapter à la situation et il y a même entre 10% et 20% de personnes qui trouvent que le stress booste leur désir.

Pourquoi cette approche du désir est importante ?

Comme l’a noté le Docteur Nagoski au fil de ses rencontres de couples en tant que sexothérapeute, beaucoup de personnes ayant des problèmes avec leur désir cherchent à appuyer sur l’accélérateur alors qu’il faudrait commencer par desserrer le frein à main… C’est-à-dire qu’ils veulent des astuces pour booster leur désir alors qu’il suffirait de régler d’abord quelques problèmes personnels.

Le désir ne s’achète pas

Alors la prochaine fois que vous trouvez que votre désir pique du nez, jetez un œil au contexte et à comment vous vous sentez pour identifier les barrières qui vous empêchent le plaisir. On n’a pas toujours besoin de lingerie sexy et de médicaments pour remettre le désir sur le devant de la scène coquine et se détendre et identifier les sources de stress peuvent inciter l’envie à revenir. Parfois la solution ne se trouve pas dans ce qu’il faut faire mais ce qu’il faut défaire !